Jean Ferrat
1930-2010
Jean Tenenbaum, alias Jean Ferrat, naît le 26 décembre 1930, en région parisienne. Cadet d’une fratrie de quatre enfants, il vit une enfance modeste aux côtés d’un père joaillier et d’une mère fleuriste.
Jean Ferrat, de son vrai nom Jean Tenenbaum, est un auteur-compositeur-interprète français. Auteur de chansons à texte, il alterne durant sa carrière chansons sentimentales, chansons poétiques et chansons engagées et a souvent maille à partir avec la censure
En 1935, il s'installe à Versailles avec sa famille et rentre au Collège Jules Ferry. Il y fait la rencontre de son ami d'enfance François Chabbey. Durant la seconde guerre mondiale, son père, qui est juif, est déporté par les nazis et meurt à Auschwitz. Jean Ferrat a onze ans.
Attiré depuis son plus jeune âge par le monde du spectacle, du théâtre et de la musique, il entre dans une troupe de comédiens au début des années 1950. Il écrit et compose quelques chansons et joue également de la guitare dans un orchestre de jazz. Il fait des passages au cabaret sous le nom de Jean Laroche. Mais, voyant que le succès n’est pas au rendez-vous, il décide de se consacrer exclusivement à la musique. Le public le connaîtra d’abord sous le pseudonyme de Frank Noël avant que le jeune guitariste n’opte pour Jean Ferrat.
En 1956, il met en musique « Les yeux d'Elsa », un poème de Louis Aragon, qui est interprété par André Claveau, chanteur en vogue, ce qui lui apporte un peu de notoriété. Il se produit alors en première partie de Guy Béart, au cabaret parisien « La Colombe » de Michel Valette.
En 1958, sort son premier 45 tours et deux ans plus tard survient son premier grand succès « Ma Môme ». Marqué par la mort de son père dans les camps de concentration, le thème de la déportation est souvent évoqué dans ses chansons, notamment dans « Nuit et Brouillard ». Jean Ferrat est un chanteur engagé qui connaît très bien la censure. Il dénonce, par exemple, l'invasion russe de Prague en 1968 dans la chanson « Camarade ».
En 1962, Jean FERRAT fait la connaissance d'Isabelle AUBRET. Cette rencontre est pour les deux artistes le début d'une grande et pérenne complicité artistique puis amicale. Jean FERRAT compose, sur des paroles de Michelle SENLIS pour Jacques BOYER et Jean-Louis STAIN, la chanson "Mon vieux", laquelle, réécrite partiellement dans les années 70 pour être reprise par Daniel GUICHARD, connaîtra un grand succès et deviendra un classique de son répertoire.
En 1963, Jean FERRAT rejoint le label créé par Eddie BARCLAY. La même année, Jean FERRAT produit "Nuit et brouillard", une chanson en mémoire des victimes des camps de concentration nazis de la Seconde Guerre mondiale, et en particulier en mémoire de son père, qui lui vaudra un grand succès auprès du public, malgré une censure non avouée des autorités qui déconseillent son passage sur les ondes. Jean FERRAT reçoit le Grand prix du disque de l'Académie Charles CROS.
Jean Ferrat s'est vu décerner le prix Roger Seiller de la Société des Auteurs, le Grand prix du Disque de l'Académie Nationale du Disque et le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros.
Côté vie privée, Jean Ferrat se marie avec la chanteuse Christine Sèvres en 1961. Il élève la fille de cette dernière, Véronique Estel, comme son propre enfant. Après la mort de Christine Sèvres en 1981 Jean Ferrat épouse Colette, qui restera sa femme jusqu'à la fin de sa vie.
Jean FERRAT meurt le 13 mars 2010 à l’hôpital d'Aubenas, des suites d'un cancer. Jean FERRAT est inhumé le 16 mars 2010 au cimetière communal d'Antraigues-sur-Volane près de son frère André. Lors de la cérémonie d'hommage qui précède, sur la place centrale du village, Francesca SOLLEVILLE interprète "Ma France" et Isabelle AUBRET "C'est beau la vie", avant de faire chanter "La montagne" par la foule rassemblée, constituée de plus de 5 000 personnes. La veille, plus de quatre millions de téléspectateurs avaient suivi en France l'hommage télédiffusé en son honneur.
Je m'en vais comme je suis venu,
un peu plus calme un peu moins nu.
Jean Ferrat ; Je meurs (1975)
1962 : « Jean Ferrat »/ extrait « Deux enfants au soleil »
1963 : « Nuit et brouillard »
1964 : « La montagne »
1965 : « Potemkine »
1967 : « Santiago », « Guerillos »
1969 : « La matinée », « La France »
1971 : « Ferrat chante Aragon »
« Aimer à perdre la raison »
1975 : « La femme est l’avenir de l’homme »
1980 : « Le Bilan »
1985 : « Je ne suis qu’un cri »
1991 : « Dans la jungle ou dans le zoo »
1991 : « Intégrale 61-91 »
1992 : « Intégrale Ferrat/Aragon »Vol.1
1995 : « Ferrat/Aragon » Vol.2
2003 : « Ferrat en scène »
Sources ; L'internaute, Culture, wikipédia
Un texte du domaine public
Chronique littéraire