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Biographie de Milan Kundera

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Milan Kundera

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Biographie

France | | Homme

Milan Kundera

"La bêtise des gens consiste à avoir une réponse à tout. La sagesse d'un roman consiste à avoir une question à tout."

Milan Kundera, né le 1er avril 1929 à Brno (actuelle Tchéquie) est un écrivain français d’origine tchécoslovaque.

 

Jeunesse

Milan Kundera est né dans une famille où l’art et la culture tiennent une place très importante. Son père Ludvig est un célèbre musicologue et pianiste, recteur de l’académie de musique de Brno. En 1948, il entame des études de littérature, puis de cinéma. C’est à cette époque un communiste convaincu. Il est exclu du parti en 1950 à la suite d’un acte considéré comme délictueux (épisode qui est évoqué dans La Plaisanterie). Il est réintégré en 1956.

Il termine ses études en 1952 et écrit ses premières œuvres entre 1953 et 1957 : des poèmes ( dans Monologues , il rejette la propagande politique au profit de l’expérience humaine authentique) et une pièce de théâtre politique en hommage à un héros de la Résistance communiste face à l’Allemagne nazie.

Le Printemps de Prague et l'invasion soviétique

Pendant le printemps de Prague en 1968, Kundera fait partie du mouvement d’écrivains qui affirme publiquement son désaccord total avec la ligne politique des dirigeants du parti. C’est dans cet esprit qu’il écrit La Plaisanterie (1967) dans lequel il développe un des thèmes majeurs de son œuvre : il est impossible de comprendre et de contrôler la réalité ; puis Risibles amours (1968), recueil de nouvelles qui analyse les thèmes de l’identité, de l’authenticité et du phénomène de l’illusion.

En août 1968, l’invasion soviétique met fin à cette période de liberté d’expression : Kundera est une nouvelle fois exclu du parti et perd son poste d’enseignant ; ses livres sont retirés du marché. Il évoque cette période de « petits boulots » dans Le Livre du rire et de l’oubli. Il continue néanmoins à écrire : La vie est ailleurs est une forme de catharsis pour lui, où il se confronte à son passé de communiste pour s’en libérer. Publié en France en 1973, ce livre reçoit le Prix Médicis.

Installation en France

En 1975, il émigre en France avec sa femme Véra. Il est d’abord enseignant en littérature comparée à Rennes, puis rejoint l’EHESS à Paris. On lui retire la nationalité tchécoslovaque en 1979, et la nationalité française lui est octroyée en 1981.

Kundera se lance alors dans un immense travail de correction de ses œuvres en français, s’apercevant avec horreur du style «  fleuri et baroque » que les traducteurs français ont donné à ses romans.

Dans les premières années de sa vie en France, il soutient qu’il a dit tout ce qu’il avait à dire et qu’il n’écrira plus de romans.  Finalement, il publie en 1984 L’Insoutenable légèreté de l’être, dans lequel il étudie le mythe nietzschéen de l’éternel retour. Puis ce sera L’Immortalité en 1990, une méditation sur le statut de l’écrit dans une société moderne où l’image domine. Il dénonce la tendance contemporaine à rendre toute chose superficielle, digérable.

En 1995, Kundera publie son premier livre en français, La Lenteur. Il y continue sa critique de la civilisation de l’Europe occidentale. Ce roman sera suivi par deux autres en français (on parle de « cycle français ») : L’Identité en 1998 et L’Ignorance en 2003. On retrouve des similitudes entre ces trois romans : nombre réduit de pages, de personnages, continuité des thèmes : l’auteur analyse l’expérience humaine et ses paradoxes, à travers le malentendu amoureux.

En 2001, Kundera a reçu le grand prix de littérature de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre. En 2011, son Œuvre entre au catalogue de la Bibliothèque de la Pléiade.

source: wikipedia