Esther Granek
Poétesse belgo-israélienne francophone, de langue française,
survivante de la Shoah.
Née à Bruxelles, le 7 avril 1927
Décédée à Tel-Aviv (Israël), le 9 mai 2016, à l'âge de 89 ans.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, en 1940, elle déménage avec sa famille de Bruxelles à Bagnères-de-Luchon en France, puis fut déportée dans un camp de concentration à Brens (Tarn) près de Gaillac. Avec sa famille, elle a pu s'échapper du camp en 1941, quelques jours avant que tout le camp ne fût envoyé à l'extermination, et elle est retournée à Bruxelles.
Jusqu'en 1943, elle resta cachée chez son oncle et sa tante Jean Gorren et Henriette Gelernter Gorren sans sortir, cette dernière se fit arrêter et enfermer à la Caserne Dossin pour la protéger en refusant de donner son adresse. De 1943 jusqu'à la fin de l'occupation nazie, Esther Granek fut cachée par une famille chrétienne à Bruxelles avec de faux papiers, prétendant être leur enfant, et travailla dans leur magasin.
Elle vécut en Israël à partir de 1956. Elle a travaillé à l’ambassade de Belgique à Tel Aviv en tant que secrétaire-comptable pendant 35 années. La Médaille civique de première classe lui a été décernée le 8 avril 1981 en récompense des bons et loyaux services qu'elle a rendus à la Belgique.
Auteur-compositeur de chansons, poèmes, ballades, textes d'humeur et d'humour, elle a publié plusieurs recueils. Elle est autodidacte du fait des lois antijuives durant l'Occupation.
OEuvres
- Portraits et chansons sans retouches, éditions Saint-Germain-des-Prés, 1976
- Ballades et réflexions à ma façons, éditions Saint-Germain-des Prés, 1978
- Je cours après mon ombre, éditions Saint-Germain-des-Prés, 1981.
- De la pensée aux mots, édition Guyot, 1997
- Synthèses, préface de Christian Godin, 2009
- Toi, poème d'amour 1978
En revue ;
- Poème L'Offrande, en septembre 2000 dans le magazine de la Société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs
Au creux d’un coquillage
Que vienne l’heure claire
Je cueillerai la mer
Et je te l’offrirai
Y dansera le ciel
Que vienne l’heure belle
Y dansera le ciel
Et un vol d’hirondelle
Et un bout de nuage
Confondant les images
En l’aurore nouvelle
Dans un reflet moiré
Dans un peu de marée
Dans un rien de mirage
Au fond d’un coquillage
Et te les offrirai
Source : Wikipédia