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Les pièges de l'auto-édition - Coup de gueule

Coup de gueule "Les pièges de l'auto-édition" est un coup de gueule mis en ligne par "Emmalys"..

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Les pièges de l'auto-édition

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Imprimermonlivre.com

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https://www.de-plume-en-plume.fr/histoire/dans-l-ombre

Mon roman est publié sur DPP depuis 2011

Antoine Joliveau n'en détient pas les droits.

 

   Ah, l'auto-édition ! Si vous avez un jour été tenté de publier vos écrits, vous êtes sans doute tombé sur l'un de ces sites qui vous proposent de les éditer en un tour de clic, à condition de sortir le porte-monnaie et de tout faire vous-même. En réalité derrière ces sites se cachent bien souvent non pas éditeurs, bien qu'ils se vantent d'être des professionnels de l'édition, mais des imprimeurs, souvent sans scrupules dont le seul et unique but est de faire du chiffre, la plupart du temps aux dépens des auteurs.

   Je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée il y a peu de temps et qui constitue l'un des pires cauchemars de tous ceux qui écrivent et publient sur le net.

     Un jour, où, l'esprit ailleurs, je surfais sur le web en tapant des mots clés au hasard dans la barre de recherche, je suis tombée sur des lignes étrangement familières, celles du résumé de mon roman SF « Dans l'ombre ». Or il n'y a qu'un seul site, dans lequel j'ai une confiance absolue, où je publie mes textes, mais le lien qui s'affiche n'a rien à voir avec DPP.

    Intriguée, je clique et mon cœur fait un bond alors que j'atterris sur un site d'auto-édition. Mon roman est bien, là, qui trône au milieu de leur bibliothèque, même titre, même image de couverture, même résumé mais avec le nom de quelqu'un d'autre sur la couverture. Là, j'ai bien cru que j'allais faire une syncope ! Je m'étais fait plagier et mon plagieur avait mis MON roman en vente alors qu'il était disponible en ebook gratuit sur DPP. Damned !

   Fébrile, je cherche alors d'autres infos dans l'espoir de comprendre en tentant d'accuser le coup et de garder la tête froide mais impossible de savoir ce qu'il en est du contenu ou alors il faudrait acheter un exemplaire. Hors de question de raquer pour un texte que j'ai écrit et de payer en plus des royalties à l'abruti qui a osé me piquer mon travail !

     Doute, colère, tristesse, je passe par tous les stades et probablement toutes les couleurs avant de pouvoir réagir avec un minimum d'efficacité. Si ce roman n'a pas à proprement parler de valeur commerciale puisqu'il n'a jamais été publié chez un éditeur, il a pour moi une valeur sentimentale.

   Je me suis inscrite sur DPP avec son ébauche sous le bras, c'est un récit que j'ai nourri pendant des années, portée par la bienveillance des membres qui m'avaient accueillie, jusqu'à y mettre le point final, non sans un brin de fierté. C'est avec lui qu'a commencé mon histoire avec DPP et c'est grâce à DPP que j'ai pu l'achever puis rebondir sur de nouvelles aventures, de nouvelles découvertes, de nouveaux partages.

    Et on me l'avait volé !  Pire, un autre site avait osé le mettre en vente.

Un coup d'oeil à leurs mentions légales m'apprend qu'ils mettent tout en œuvre pour ne pas empiéter sur le droit à la propriété intellectuelle de chacun. Mouais ! Si c'était vrai, ils auraient vite vu que ce roman était déjà disponible en version gratuite ailleurs et avec un auteur différent, qui plus est !

    Ni une ni deux, je chope leur adresse mail pour signaler qu'ils ont un roman plagié dans leur biblio et que ce serait bien qu'ils rendent à César ce qui est à César (en l'occurrence, moi). Je fais valeur mes droits, copies d'écran à l'appui, réclame la suppression du livre de leur site et les informations relatives au plagieur ainsi que les gains qu'il aurait pu toucher sur MON roman.

   Nous sommes samedi.

    Puis j'attends. Je passe la nuit à cogiter en me demandant pourquoi sans trouver de réponse satisfaisante. Le week-end passe. Lundi, il faut retourner au boulot. Le réveil à 5h30, ça pique quand on ne dort pas. Je vérifie ma boite mail toutes les heures mais à part les publicités habituelles, elle reste désespérément vide. Mardi, toujours rien. Je commence sérieusement à angoisser et finis par consulter la liste des avocats de ma ville pour en trouver un spécialisé en droit de la propriété intellectuelle tout en sachant qu'un roman publié en ligne n'a pas grand intérêt à être défendu au tribunal. Pourtant, je ne peux me résoudre à accepter de voir mon roman avec le nom de mon plagieur en couverture sans rien faire. Chaque ouverture de cette page est un coup de poignard.

     Mercredi, je poursuis mes recherches et fais un tour sur le site pour trouver de nouvelles informations. Puis je me décide à vérifier une nouvelle fois que je n'ai rien manqué dans la rubrique où se trouve mon roman. Et... surprise ! La page a disparu. Le lien n'est plus valide. Toute trace du plagiat s'est envolée. Je jette un œil à ma boite mail mais là, c'est toujours le silence radio de la part du site.

     J'attends encore. Nous sommes exactement une semaine après le début de cette histoire. Le site n'a pas donné signe de vie. Pourtant, sa responsabilité est engagée dans la mesure où, comme tout site de ce genre, il perçoit une commission (plutôt généreuse) sur chaque ouvrage vendu.

   

   Aujourd'hui, je suis en colère après le plagieur qui a cru pouvoir faire son marché sur le web et mener son petit business sur mon dos . En colère après un groupe d'imprimeurs qui publient des romans volés sans même en vérifier la provenance. En colère parce qu'ils ont voulu se protéger eux et leur client fraudeur alors qu'ils sont coupables d'un délit puni par la loi. En colère parce que j'ai cherché à résoudre le problème à l'amiable et que je n'ai eu qu'une froide indifférence en retour.

    Ce site, c'est imprimermonlivre.com. Il appartient au groupe Jouve dont fait aussi partie Edilivres. L'hébergeur est basé au Pays-Bas. Vous savez pourquoi ? Parce que l'hébergeur est aussi responsable en cas de plagiat et qu'il est bien plus difficile de faire valoir le droit français dans un pays étranger.

   Leur argument de vente, c'est que l'on peut devenir auteur en un clic. En somme, sans avoir jamais écrit une ligne et rien qu'en s'inscrivant sur leur site.

Cela n'a jamais été autant vrai que dans mon cas !

N'importe qui peut donc repiquer un texte ailleurs et le mettre en vente chez eux sans être inquiété.

   Moralité, ce pourrait tout aussi bien être le cas pour d'autres écrits publiés sur ce genre de site intéréssé par leur seul et unique profit.

     Et l'épilogue de cette histoire ? J'ai renvoyé un mail aujourd'hui à toutes les boites Jouve que j'ai trouvées. Fêtes oblige, j'ai reçu des réponses automatiques avec des personnes différentes pour la même adresse. L'une d'elle disait qu'elle serait à nouveau disponible le 22 novembre...

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   Je tiens particulièrement à remercier DPP qui m'a soutenue auprès du site et a recherché les informations nécessaires pour faire valoir mes droits, et dont la sécurité n'est pas remise en cause ici. C'est d'ailleurs parce que le site est très vigilant sur les questions de propriété intellectuelle que tout texte est daté, qu'il est impossible de faire des copier/coller et que l'on peut attribuer des certificats de protection numérique à nos écrits. 

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Emmalys

24-12-2017

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Les pièges de l'auto-édition appartient au recueil Coups de gueule

 

Coup de gueule terminé ! Merci à Emmalys.

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