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Hors Recueil

Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

« Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » (Stieg Larsson)

Voilà un titre accrocheur pour un roman policier. 

Le prologue nous interpelle.

Les statistiques nous laissent imaginer qu’il s’agira d’un plaidoyer contre les femmes violentées.

Les premiers chapitres débutent sur un procès pour diffamation et la condamnation d’un journaliste.

L’enquête semble s’annoncer comme tournant autour de la dénonciation de détournements de fonds par un requin de la finance. Mais ce n’est là qu’un début !

Stieg Larsson campe ensuite ses principaux  protagonistes : Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander, et  introduit progressivement le second sujet du roman : la disparition d’une adolescente un peu plus de trente ans auparavant, avec un portait peu reluisant de la famille Vanger présenté par son doyen, Henrik Vanger.

Le lecteur s’interroge sur le lien qui va pouvoir s’établir entre Mikael et Lisbeth, au demeurant très différents : l’un est un brillant journaliste, intègre, l’autre une asociale, atypique, autiste, tatouée, véritable épouvantail  et souillon. Tous deux se révèlent peu à peu avoir de nombreux points communs : la marginalité, pour le premier occasionnelle compte tenu de son incarcération, pour l’autre en raison de ses débuts chaotiques dans la vie. Ils sont clairvoyants, dotés d’une intelligence remarquable, d’un sens pointu de l’observation et de la déduction, d’un talent exceptionnel pour l’enquête, perfectionnistes dans leur travail, allant au bout des choses, peu importe le prix à payer.

Les Vanger, famille de riches industriels, vivent en vase clos depuis des générations  sur l’île de Hedebyön. Ils sont actionnaires de la société, y travaillent ou vivent des dividendes. Ils se vouent une haine farouche, se fréquentent peu, voire pas du tout mais sont plus ou moins liés par la disparition d’Harriet.  Tous sont susceptibles d’être coupables par action, machination, collaboration ou omission.

Chaque Vanger ou voisin ou ami va être minutieusement analysé par Stieg Larsson, par le biais de Blomkvist, dans ses comportements, sa vestimentation, son environnement,   puis  sélectionné comme présumé coupable ou progressivement écarté de l’affaire.

Tout est décrit avec une grande précision que ce soit le physique de Lisbeth ou d’Isabella, l’accident du pont, les trajets dans la neige, les caractéristiques de l’i-book de Lisbeth, le pavillon occupé par Blomkvist etc.… Nous avons même un arbre généalogique et des plans de l’île et du village avec l’implantation de la maison de chacun.

Dans les scènes de viols et le lieu de torture de Martin, chaque adjectif, chaque verbe donnent des frissons. De l’enquête policière, nous avons glissé au thriller.

L’œuvre est remarquablement orchestrée par l’auteur qui alterne avec brio les descriptions ou le déroulé des activités de chacun, nous laissant déguster personnages ou évènements à doses parfois homéopathiques. Stieg Larsson embrouille volontairement le lecteur avec imprévus, chaos financiers, ou scènes de perversion, qui alimentent la tension narrative dans l’excitation et l’appréhension,  nous tenant en haleine jusqu’aux quatre cinquièmes du livre où le coupable est enfin révélé, coupable que nous n’aurions absolument pas soupçonné en dépit de son originalité !

L’auteur nous fait visiter Stockholm et ses environs avec la précision d’un guide de voyage, y compris dans la convivialité suédoise. Que le futur visiteur s’attende à déguster la pomme de terre dans toutes ses variantes et siroter bon  nombre de cafés en une même journée !

Un petit bémol peut être quant à l’escapade australienne. Il semblerait que la réalité géographique n’ait été respectée mais ce n’est là qu’un détail sans importance.

Nul doute que « l’Affaire Wennerström » doit s’appuyer sur des faits réels, que l’auteur règle quelques comptes avec le monde de la presse, dénonce l’antisémitisme et une montée du néo nazisme ainsi que la violence faite aux femmes. Au travers de Blomkvist et de Lisbeth, on devine un écrivain épris de justice sociale.

En guise de conclusion, cette phrase de Lisbeth pourrait très bien s’appliquer à l’auteur de ce chef d’œuvre

« (Salander constata que Blomkvist) était un excellent styliste. Le livre était écrit d'une manière directe et engageante, et même des gens non informés des dédales du journalisme économique pouvaient le lire et en tirer bénéfice. Le ton était mordant et sarcastique, mais surtout convaincant. »

 

Un roman captivant qui incite à lire les deux autres tomes de la trilogie.

 


12-02-2015 ProtectionPublication certifiée par DPP

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