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Petit traité de poésie française - Commentaires

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Soulyne  MacAdam

Le 16-02-2017 à 12:07

* Emmalys : Tout comme toi, je suis plus sceptique sur l'inspiration divine. Bien que l'inspiration peut trouver racine dans le mysticisme et quel qu'il soit. Théodore de Banville avait la foi, comme Victor Hugo. Je n'ai pas souhaité supprimer ce passage, ç'aurait été faire outrage à sa pensée, en quelque sorte. C'est lui qui a découvert les talents d'Arthur Rimbaud. Il était toujours en quête d'une réelle pureté formelle, précurseur du mouvement Parnasse, de ce que l'on appellera "l'art pour l'art". Le beau doit primer sur tout lyrisme exprimé à la 1ère personne. Merci sincèrement de t'être intéressée à ce texte alors même que tu n'es pas adepte de poésie. Tout le monde ne fait pas cet effort, et n'a pas cette curiosité ! :)
* Jenny : Je conseille aux amoureux de poésie classique et néo-classique de lire cet petit traité des plus instructif effectivement ! Il rappelle d'abord quelles sont les règles de versification classiques tout en se permettant quelques critiques sur la rigidité stérile de toute une époque (le 18ème). Il parle de musique, de rythme, d'harmonie et raisonne sur la légitimité de ces dites règles, sur leur sens profond, leur valeur, leur rôle. Toute plume se hasardant à la création poétique devrait, à mon sens, l'avoir lu. Quelle que soit la forme poétique qu'il choisit d'exploiter par la suite.
Je pense qu'il ne faut pas confondre l'écriture en tant qu'exutoire et l'art de l'écriture. Ce sont deux choses différentes, qui ne s'excluent pas forcément mais qui ne s'appellent pas l'une l'autre :) Merci de ta visite Jenny. J'ai beaucoup apprécié ton message :)

Jenny

Jenny Le 15-02-2017 à 21:23

Merci Soulyne, pour le partage de ce petit traité de poésie très instructif. A lire et méditer !
Si les plus grands poètes sont encore admirés, c’est parce qu’ils n’ont pas vieilli pour la plupart. Leur vision du monde et la façon de l’appréhender nous éclairent encore, et c’est là le cœur de cet art ; celui qui fait œuvre se distingue de tous les autres. Depuis que le langage est un outil banal, le commun des mortels est devenu créateur de poèmes avec ou sans muse. Traduire ce qu’on éprouve n’est pas toujours suffisant pour transcender ses sentiments et les porter dans le cœur des autres. Entre sensibilité exacerbée, désir et poésie, il y a parfois un fossé infranchissable. — ("Je dis la vérité sans la dire" Paul Eluard)

Emmalys

Emmalys Le 15-02-2017 à 19:28

N'est pas poète qui veut ou se déclare comme tel comme le précise bien ce texte d'un auteur que je connaissais pas (mais bon, moi et la poésie...). Une grande partie de ce texte peut s'appliquer aux écrits en général, à savoir qu'on écrit avec sincérité mais aussi humilité autrement on a tôt fait de dégringoler de son piédestal. J'aime la comparaison à la peinture, il est vrai que la poésie et l'art sont souvent liés en revanche je suis un peu plus sceptique sur la question de l'inspiration divine. Je crois plus aux vertus du travail qu'à celle de ces fameuses muses qui ont beau dos en toutes occasions et qui disparaissent si vite.^^ Merci de cet intéressant partage, Soulyne.

Soulyne  MacAdam

Le 15-02-2017 à 17:31

Le "poète du bonheur" selon les mots de Baudelaire, qui défia tous les écueils de la poésie romantique de son temps et qui fut si âpre à l'égard des classiques de 18ème ! Un grand personnage à la plume alerte et déliée qui nous rappelle ici combien être poète relève d'un art qui n'est pas donné à tout le monde et qui céde constamment sous le poids de la complaisance ou de l'hypocrisie ! Merci de votre passage sur ce texte Alain :) Amitiés Soulyne

Evzone

Evzone Le 15-02-2017 à 9:33

Merci, Soulyne de nous avoir rappelé "ce petit traité de poésie française" de Théodore De Banville, ce grand poète romantique qui a su garder en lui tant de sobriété tout en nous rappelant avec modestie qu'être "poète" ne se décrète pas, mais au contraire se vit avec tout son cœur et toute son âme. À bientôt.