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Mon sexe, dites-vous, déshérité des cieux - Commentaires

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Tychillios

Le 13-08-2019 à 5:52

Autres temps autres mœurs et le siècle des Lumières n’a pas consacré l’attention suffisante à la condition des femmes. On imagine mal aujourd’hui à quel point elle pouvait être dégradante. Le 18e ne fleurissait pas de tous les mots en « isme » douteux et de ces opérations de délations parfois dévastatrices, tant elles sont sujettes à caution. La charcuterie était trop précieuse pour qu’on la balance inconsidérément dans des poubelles publiques. La politique-marketing a envahi notre siècle, le combat des femmes dans l’Europe de l’époque était autrement méritoire et périlleux. La haine ou la rancœur systématique n’est jamais bonne conseillère et l’égalité entre les genres se fera grâce à la culture. Un texte de loi approprié, un livre, une étude tempérée sur le sujet, c’est un misogyne abruti en moins. Encore un petit effort, il faudra encore du temps pour de chacun considère que chacune est son égale. Pour ma part, sans faire de sexisme inversé, je pense que les femmes sur bien des points essentiels sont meilleures que les hommes, et je rêve de voir le monde dirigé par elles. G.I.

Marie Grand

Marie Grand Le 01-01-2018 à 16:34

Merci pour cette lecture Séléné , et oui il n'était pas bon au XIXème siècle, nous avons un peu plus de chance. J'ai lu attentivement les commentaires, si je peux rajouter mon grain de sel. Nous n'avons pas besoin de modèle féminin en tant que tel, mais nous avons besoin de modèle tout de même. Si nous n'avons pas besoin de savoir qu'une tel à eu un le prix Nobel en tel année pour écrire et publier dans ce site (surtout, si comme moi, les prix Nobel vous les regardez de loin en vous disant que c'est avant-tout "politique"). Le manque de visibilité des exemples féminins, posent tout de même quelques problèmes : Il est régulièrement utilisait comme argument pour justifier qu'on soit moins payé, moins bien considéré... (ou plutôt pour compenser une absence d'argumentation) on a par exemple les discours de Zemmour qui malheureusement sont écouté , nous avons aussi l'exemple de ce député Européens Polonais il y a quelques années... Et puis, il y a des petites anedoctes comme les initiales de J.K Rowling au lieu dû nom pour éviter de montrer qu'elle est femme, une auteure Française (Virginie Despentes je crois, mais je n'en suis pas sûre) avait fait le test d'envoyé des écrits à plusieurs éditeurs en utilisant soit un pseudo masculin, soit son vrai nom et avait vue ces manuscrits sous pseudo masculin validé plus facilement que ceux avec son identité féminine... et puis il y a aussi cette fameuse start-up où deux co-entrepreneuse on dû inventé un collaborateur masculin fictif pour être crédible.
Se sont des petites anecdote on est d'accord, mais elles sont assez révélatrice dû fait que si NOUS, nous n'avons pas besoin de modèle féminin pour agir, la société, l'inconscient collectif, en a en revanche besoin d'avoir accès à ces modèles, pour ce dire que "bas oui, en fait les femmes sont des créatrices de qualité depuis toujours). Et pour faire cesser cette invisibilisations, parce que ce dire que "ce n'est pas grave", c'est permettre le serpent qui se mort la queue et risquer l'oublie à peine après avoir était découverte.

Séléné

Séléné Le 01-10-2017 à 18:08

Bonsoir Evzone, l'égalité hommes-femmes, "grande cause du quinquennat" entre les mains d'une "Marlène Schiappa" ... Comment rendre les femmes plus visibles en introduisant une mesure ABSURDE qui défigure la langue française. L’écriture inclusive : c’est une mauvaise réponse à une question très en vogue. J’y suis opposée tout comme je suis indignée par le choix d’une telle secrétaire d’Etat pour défendre la cause des femmes. Ce n’est pas une grammaire féminisée qui renforcera la place réelle des femmes dans la société. Je pense que mon avis sur la question est assez clair. Solène.

Evzone

Evzone Le 30-09-2017 à 9:05

Bonjour Séléné; il y a longtemps que je ne vous avais pas lue et je vais vous faire un petit commentaire en complément de ce que je vous ai écrit au mois d'août dernier et qui concerne indirectement le texte de Victoire Babois. En effet aujourd'hui, on parle d'écrit écriture "inclusive": j'aimerais avoir votre avis à ce sujet, car vous êtes une personne à l'esprit ouvert . A bientôt . Alain

Séléné

Séléné Le 29-08-2017 à 19:09

Bonjour Alain, le féminisme n’est pas l’apanage des femmes, le père du féminisme, Léon Richer a fondé sa revue « le Droit des Femmes » en 1869 puis l’Association pour le Droit des Femmes, et enfin « la ligue française pour les Droits des Femmes ». Il a fallu attendre pratiquement cent ans pour exercer un métier sans l’autorisation de son mari. La société française avance lentement, pour autant je suis opposée à la parité pour la parité. Une femme ne devrait être choisie que sur ses compétences et non sur son sexe. Je désapprouve cela, n’en déplaise aux "chiennes de garde". Au XVIIe siècle, les salonnières animaient des cercles littéraires et y attiraient bien des hommes qui louaient leur esprit. Ce poème de Victoire Babois surprenant de modernisme pourrait encore être servi à certains hommes d’aujourd’hui, y compris ceux qui s’affichent féministes pour s’acheter les bonnes grâces des électrices. Les femmes n’ont pas besoin de modèles plus féminins que masculins, elles attendent l’époque où ce genre de débat ne sera plus d’actualité. Il nous restera à traiter des problèmes du jeunisme et toute autre discrimination comme celle de la dictature de la beauté responsable de mal-être de tant de jeunes notamment.

Evzone

Evzone Le 10-08-2017 à 9:59

Bonjour, Séléné et merci d'avoir reproduit ce texte perspicace et significatif de Victoire Babois que je ne connaissais pas. Il est remarquable dans les commentaires que vous avez reçus de constater que vous en avez peu émanant de lecteurs hommes. Je vais essayer de faire exception. Sans vouloir rejoindre sur tous leurs aspects les commentaires qui viennent d’être écrits, car je ne suis même pas militant du MLF ! (sourire), je suis convaincu que de nos jours, et heureusement, les femmes dans beaucoup de domaines ont égalé ou égalent les hommes, voire les dépassent. Dans le domaine littéraire, vous citez George Sand qui a longtemps été dénigrée, mais il y en a également beaucoup d’autres, françaises ou étrangères qui n’appartiennent pas forcément aux mouvements sexistes ou féministes.
Cependant il faut bien reconnaître comme l’écrivait Michèle Idels (membre depuis 1971 du collectif "Psychanalyse et politique du MLF", je cite :
« Qu’il y a une invisibilisation des femmes. On ne connaît même pas le nom de celles qui ont été Prix Nobel de littérature. Il suffit de se pencher, de travailler, de lire, et on ne peut plus dire qu’il n’y a pas de femmes. »
À quoi cela est-il dû ? Sans doute à une question d’éducation, voire de formation. Pourquoi même encore actuellement dans les programmes du bac littéraire ne laisse-t-on pas une place plus importante aux femmes écrivaines (je mets volontairement un « e » à écrivaine, bien que formellement parlant, je trouve que la féminisation de la langue ne soit pas toujours d’un intérêt primordial.)
Marine Roussillon responsable du secteur école du PCF a écrit quelque part :
« Pourquoi les femmes auraient besoin de modèles plus féminins que masculins ? Ce sont plus les valeurs véhiculées qui m’intéressent. Plein de femmes ont une vision aussi sexiste que les hommes, défend Marine Roussillon. Le portrait de femme le plus féministe que j’étudie vient de Louis Aragon. »
Qu’en pensez-vous ?

Séléné

Séléné Le 15-10-2016 à 23:57

Merci pour toutes les Victoire Babois.

elleecrit(Josée)

elleecrit(Josée) Le 11-10-2016 à 18:36

Merci Séléné de nous avoir proposé ce texte de Victoire Babois qui nous fait mieux comprendre pourquoi Aurore Dupin, sa contemporaine, avait choisi le pseudonyme de Georges Sand. J'aime le fonds et la forme : étonnement moderne et écrit avec des phrases qui claquent. Le sexe faible n'est pas toujours celui qu'on croit ! Merci du partage.

Séléné

Séléné Le 24-02-2016 à 19:31

Victoire Babois a défendu la cause des femmes dans le domaine de la création littéraire, nous devons donc l’en remercier. Ce poème écrit en 1828 est étonnamment intelligible. Certains hommes devraient en prendre de la graine considérant au XXIe siècle que jamais la femme n’égalera l’esprit de l’homme. Combien de femmes ont laissé leur époux, oncle, frère, signer leurs œuvres ? Pour avoir été autant bafouées, les femmes devaient bien représenter un réel danger pour l’homme. Encore aujourd’hui, on le constate en bien des lieux. Je suis pour ma part charmée en lisant ce qui me semble si contemporain. Je ne m’étendrai pas sur cet art du culte qui se répand complaisamment. Merci d’avoir pris la peine de lire et comprendre ce que, Victoire pensait et résumait en quelques bons vers sûrement modérés par commisération pour le sexe pensant. ^^

Emmalys

Emmalys Le 24-02-2016 à 11:27

Magnifique ! Même si je ne connaissais pas Victoire Babois, elle avait décidément tout compris, surtout à une époque où l'on considérait que les femmes étaient trop "émotives" pour certaines lectures. Je retiens les vers "Nous lirons malgré vous, et nous lirons très bien. /On a vu grâce à la sottise/ on voit et l'on verra pédants lourds et diffus/ Ecrire sans s'entendre et sans êtres entendus/ Et s'admirer quoi que la raison dise." que je trouve terriblement d'actualité à une ère où le narcissisme et l'égoïsme sont décuplés par les réseaux sociaux. On en voit défiler qui viennent se faire admirer, qui pensent détenir la science infuse et qui s'évertuent à montrer ce qui doit ou ne doit pas être, s'interroger sur le fait qu'on ne s'intéresse pas à eux alors qu'ils n'ont pas fait un pas vers les autres... Lisons avec plaisir et admirons ce que nous apprécions vraiment, voilà la leçon que je garde de cet admirable texte écrit par une femme très clairvoyante pour son époque. ^^ Merci de ce partage bien choisi, Séléné.