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Les Cerfs-volants - Commentaires

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Briséis

Briséis Le 23-06-2013 à 16:20

Je ne connaissais pas "Charge d'âme" mais je sais maintenant par où continuer ma découverte de Gary; le thème est en effet attirant et je suis curieuse de voir la manière dont il l'a traité. Je n'avais avant "les Cerfs-Volants" lu que "la Vie devant soi", il y a plusieurs années, sans en avoir été marquée plus que ça. Mais aujourd'hui j'ai envie de pousser plus loin avec cet auteur à la personnalité en effet complexe et intrigante. Merci du passage et du commentaire Jenny.

Jenny

Jenny Le 22-06-2013 à 1:03

Je n’ai pas lu ce roman. En revanche, j’avais lu de cet auteur son roman SF : Charge d’âme. Probablement attirée par le sujet traité. L’exploitation d’une énergie illimitée : l’âme humaine. Dans ce roman-ci, R.Gary posait une fois de plus la question : jusqu’où l’homme peut aller au nom de la science ou autres dérives et fascination du pouvoir. Fort heureusement, l’homme qui a la propension à scier la branche sur laquelle il est assis ne parviendra jamais à s’approprier l’énergie des « âmes ». Il y aura pénurie d’eau sur la planète avant (ou autres calamités prévisibles). Merci, Briséis, d’ajouter cet auteur dont la personnalité et la fin de vie en font un être profond.

Briséis

Briséis Le 20-06-2013 à 0:03

Contente d'avoir éveillé ta curiosité Lei'n, c'est en effet un roman qui nous pousse à réfléchir à travers une belle galerie de personnages et notamment Ludo, le narrateur, qui s'interroge sur le nazisme et sur la nature de l'espèce humaine, et en conclue que "le noir et le blanc, il y en a marre. Le gris, il n'y a que ça d'humain". Si l'inhumanité est chose humaine, ça signifie qu'il y en a potentiellement une part en chacun d'entre nous, et que ceux qui en ont fait preuve font bel et bien partie de notre race et de ce qui la caractérise: on ne peut donc pas trouver la justification de leurs actes en les en excluant et en disant "qu'ils ne sont pas comme nous"... C'est un peu l'idée qui sous-tend également "La Part de l'autre" d'Eric-Emmanuel Schmitt, si le thème t'intéresse.
J'apporte une précision sur l'histoire d'amour entre Ludo et Lila. Si elle peut sembler un peu mièvre au départ, elle est en fait un symbole du roman, tout comme les cerfs-volants, car elle représente également la part de folie à laquelle on s'accroche pour survivre. Et Lila qui m'a d'abord déplu, m'a ensuite beaucoup touchée, car sous ses airs de petite fille gâtée et prétentieuse, c'est un personnage fragile et complexe, qui se cherche sans se trouver, et qui en devient très attachant.
Merci beaucoup Lei'n pour ton commentaire, en espérant que la lecture te plaira si tu t'y attelles :-)

Lei'n

Lei'n Le 19-06-2013 à 22:42

Ah franchement ça m'a l'air tout à fait intéressant. J'ai vraiment adoré la citation. Ca reflète bien toute la complexité du genre humain. Finalement, comme il est dit, c'est l'homme qui est l'être le plus dangereux et le plus cruel. On différencie souvent l'homme de l'animal par sa capacité à " réfléchir", par sa conscience au delà de ses désirs, mais c'est justement cette conscience qui rend les choses si " horribles".
J'ai vu différents procès de détenus accusés d'actes de barbaries, nazis et je trouve que le qualificatif d'inhumain peut parfois correspondre dans la mesure où on s'aperçoit - comme Hannah Arrendt le dit - que ces soldats ont renoncé à réfléchir sur le bien/ mal de leurs actes, sur les conséquences même , mais ils ont simplement " obéis" sans aucune autre pensée qu'exécuter la tâche. Comme une machine. Comme s'ils avaient eux mêmes renoncés à cette capacité qui on dit les différencie de l'animal. Ca révèle vraiment toute la complexité de l'être humain.
Je suis juste inquiète pour l'histoire d'amour mièvre - j'ai tendance à ne pas trop aimer...- mais si tu me dis que l'histoire prend tout son intérêt dans la suite, je vais te faire confiance & m'y atteler. Merci pour ce partage ^x^