Connexion : supprimer Ou

Zola par Maupassant - Commentaires

Navigation : > Zola par Maupassant > Voir les commentaires
Jenny

Jenny Le 23-12-2018 à 0:43

♦ Bonjour Cindy, personnellement j’ai toujours apprécié le style de Zola et m’incline devant une telle force de travail. Je salue son exigence de vérité et son art de peindre l’humanité au plus près pour mieux s’imprégner de la vie et des émotions de ses personnages. Il suffit de lire sa biographie pour prendre conscience de son professionnalisme impressionnant. Si tu as l’envie de pousser un peu plus loin la curiosité, je te conseille de lire Thérèse Raquin que j’ai particulièrement aimé entre autres…
L’hommage rendu par Maupassant est aussi mérité qu’émouvant, ce fut comme une évidence de le partager ici. Amicalement, Jenny. :)

SandyC

SandyC Le 21-12-2018 à 20:43

Bonsoir Jenny! Quel plaisir que de redécouvrir Zola à travers la plume de Maupassant. Personnellement, je n'ai jamais apprécié Zola, ni le naturalisme. Je suis plutôt du côté du réalisme. Mais je reconnais le génie, le talent de Zola, (pour rester connu de tous depuis tout ce temps, il devait bien en avoir). Je suis d'ailleurs entrain de lire Nana, et je reconnais son immense travail et sa manière subtile de jouer avec les mots, les situations et les phrases. Une situation n'est jamais réellement ce qu'elle est. Donc oui, je lui reconnais ce talent. J'ai fortement apprécié cet article, quelle bonne idée ! A bientôt j'espère, Sandy.

Jenny

Jenny Le 20-11-2015 à 20:24

Cette chronique a été écrite par Maupassant en 1882 — je n’en suis pas l’auteur. Merci pour ce commentaire qui permet aux lecteurs de te découvrir à travers lui. Au plaisir de découvrir ta plume :)

Maxime Loin

Maxime Loin Le 16-11-2015 à 21:36

Joli témoignage d'amour pour un auteur ou, en tous cas, son œuvre.
Vous semblez opposer le style de Zola et Flaubert. Bon. Il faut dire que je ne connais pas bien Flaubert. Je n'ai lu de lui que Madame Bovary et et quelques courtes nouvelles dont un cœur simple. Je n'en garde personnellement pas un énorme souvenir.
Je me permet d'opposer à votre système d' opposition un autre système d'opposition.
Je placerais d'un côté Balazac, Gauthier ainsi que Renan (même si ce dernier n'est pas romancier mais nombre de ses écrits, dont la vie de Jésus peuvent se lire comme des romans) qui ont tous une écriture lyrique, à l'ancienne empruntes de métonymies, de métaphores de comparaisons de références classiques, grecques ou chrétiennes. Mais ils ne savent pas faire des scènes avec des dialogues percussifs et réalistes. Chez Balzac, c'est le développement général de ses histoires qui est réaliste mais pas ses scènes. Dans les scènes, les personnages parlent un peu comme des personnage du théâtre classique ou grec.
D'un autre côté, je place Flaubert, Zola et Maupassant, qui préfigurent tous ce qui se fera au vingtième siècle. Ils sont tous plus journalistiques, précis, et leurs histoires sont essentiellement constituées de scènes. Alors que chez les trois d'en haut, les scènes, ils ne savent pas bien les faire. Chez les trois d'en bas, les personnages se répondent bien, ils sont souvent placés dans des situation réalistes, voire sordide. Je garde en tête la première scène de la bête humaine ou le personnage principal (je sais plus son nom) apprend que sa femme s'est faite violer par un vieux riche et que loin de la plaindre, il se sent trompé et la bat. Ça, c'est du sordide.
J'aime bien Zola. J'ai beaucoup aimé Nana pour son côté histoire de prostituée où l'on voit bien son ascension et sa chute (quoique j'ai préféré la cousine Bète de Balzac dont l'histoire se ressemble un peu mais il y a ce style de Balzac très classique que j'adore. J'ai beaucoup aimé aussi la Terre où Zola montre très bien comment des frères et sœurs sont impitoyable avec leur père quand celui-ci prend sa retraite et se met en dépendance de ses enfants.
Par contre, j'ai trouvé la Bête Humaine et l'Assomoir un peu faiblards tous les deux. La Bête est un peu longuet et l'Assomoir, pas assez sordide. Il manque le côté alcoolique abruti et frustré. Je garde de ce livre le souvenir de petites beuveries de banlieusards assez innocentes où ils vont aux musée après avoir bien mangé et ils font un peu les malins et les cultivés. J'aurais attendu des gars vautrés sur leur chaise comme le suggère la couverture de l'éditions tirée chez Folio que j'avais lue. En plus, il y a un type très méchant au début de l'histoire. Il bat sa femme, elle le quitte, il revient, elle se refout avec, mais là, il est tout gentil et un peu manipulateur et briscard sympathique. On sent trop que Zola s'est sans doute inspiré de deux personnages différents et les a un peu mélangés.
Maupassant, après Balzac est bien mon préféré. Je trouve que toutes ses nouvelles ne sont pas réussies. Mais certaines sortent du lot et plafonnent au sommet de la littérature mondiale. (Ou en tous cas dans mon palmarès personnel.) Je mettrait en tête la Rempailleuse où on voit un fille marginale qui ne pourra jamais être aimée ; boule de Suif met bien en scène l'ingratitude des gens aisés quand ils doivent reconnaître avoir été aidés par de femmes de la pire condition (des prostituées) et enfin Madame Baptiste qui est la première nouvelle qui m'avait profondément touché. Elle m'avait presque troublé comme quand on se réveil d'un de ces rêves un peu troublants et qui vous hantent toute une journée et que vous ne cessez d'y songer.
Voilà mon petit témoignage sur ces auteurs.

Julie.M

Julie.M Le 29-06-2012 à 22:51

Excellente idée que de rendre hommage à l’illustre Zola par l’intermédiaire d’un autre plume illustre. Cette chronique m’était totalement inconnue et m’a véritablement enthousiasmée. Je ne savais pas que sa demeure fut offerte à l’Assistance Publique. Voilà qui est bien instructif, Merci Jenny !

Jenny

Jenny Le 25-06-2012 à 20:50

Ah, "Au Bonheur des Dames". Paradis des sens pour les uns ! Enfer pour les autres ! La naissance des grands magasins et l’émergence de son monde impitoyable. Époustouflant de réalisme et de génie ! On se sent insignifiant quand on plonge dans l’encre de tels Maîtres. M’enfin, on va quand même continuer à maltraiter notre clavier :)
Merci Claire d’être passée sur ce partage et n’hésite pas à proposer un coup de cœur ;)

npai

npai Le 25-06-2012 à 9:14

Intéressant de découvrir le portrait de Zola sous la plume d'un Maupassant qui ne manque pas de verve, et brosse un portrait avec fougue et passion. On sent l'engouement , entrainant d'ailleurs, des les premières lignes quand il loue son état civil. Cela m'a bien faite sourire et en même temps il est vrai que le nom percute, et reste en bonne place de la mémoire après avoir parcourut ses pages.
Devant l’œuvre de cet auteur, son ampleur, je serais presque une vierge lectrice, j'en ai néanmoins lu quelques uns, Germinal reste assez marquant pour moi, et sans Zola quel témoignage nous resterait-il dépeint d'une façon si humaine et si proche (il me semble en tout cas) de ce que la réalité de ces gens là fût. Des personnages bien campés, qui révèle sans doute oui, une grand humanité, et une grande attention à ce que vit l'autre. Y a ce passage du bain où l'on se baigne par dans la même eau, qui avait effroyablement retenu mon attention, (je l'avais lu jeune ^^), mais qui avec le recul donne le détail de l'attention, le soin porté à restituer un contexte. Dans un autre registre j'aime le piquant ,d"Au bonheur des dames", pour moi il symbolise le côté attentif de cet auteur, quand on voit qu'à cette époque on en était qu'aux prémices de la grande distribution, il avait déjà ce côté visionnaire alerté.
Il me semble bien avoir lu Nana également mais alors impossible de m'en rappeler, pourtant le titre me donne le sourire d'une bonne lecture, ça donne envie de se replonger sur cet auteur qui avait de nombreuses cordes à son arc. Pis j'aime bien en plus ce portrait qui nous en livre deux, parce qu'il délivre également un, petit quelque chose de Maupassant!
Merci pour le partage .

Jenny

Jenny Le 24-06-2012 à 23:49

Si vous avez des textes à partager, n'hésitez pas à nous les offrir... Merci beaucoup ♥

Fatima

Le 23-06-2012 à 22:39

Quel bel hommage et quelle belle "esquisse" faite par Maupassant de " ce grand et si curieux écrivain" qu'est Zola ! Et qui d'entre nous ne se rappelle pas "L’Assommoir" "La bête humaine" "Germinal " et d'autres œuvres ! Merci Jenny pour ce partage !

Paradise

Paradise Le 23-06-2012 à 17:53

Voilà un bel hommage à Zola, on sent toute l’admiration sincère qu’il lui portait. Cet éclairage personnel sur la vie de son ami est très intéressant et agréable à lire. Merci pour ce partage Jenny.

Séléné

Séléné Le 23-06-2012 à 17:46

Un coup de cœur que je partage volontiers ! Je rejoins Quatrelle, certains passages mériteraient bien d’être appris par cœur par nos chers ados incultes. Il suffit de voir l’intérêt manifesté. Merci Jenny, c'était un vrai régal !

Jenny

Jenny Le 21-06-2012 à 21:29

C’est un vrai coup de cœur que j’ai voulu partager avec vous. Cet hommage criant nous en apprend davantage sur la personnalité d’Émile Zola que bien des biographies impersonnelles. En une page, on se sent happé par l’irrésistible envie de découvrir les œuvres d’un humaniste, soucieux de l’homme et l’Être qui l’habite. L’Auteur s’efface derrière l’ami et c’est avec un infini plaisir qu’on savoure des éloges mérités, dépourvus d’une once de jalousie. Une bouffée d’air sain qu’on inspire profondément. Merci pour vos mots sur les siens.

Dan

Dan Le 18-06-2012 à 16:19

Très beau texte en hommage à l'un des plus grands auteurs de littérature française.

Emmalys

Emmalys Le 15-06-2012 à 23:44

C'est fou comme à travers cette chronique, on a réellement l'impression de voir l'homme qu'était Zola à travers l'oeil de Maupassant. Je trouve que faire le lien entre l'homme et l'oeuvre donne une dimension particulière à la production d'un auteur, on retrouve des traits de caractère chez certain de ses personnages, des lieux qu'auteur et êtres de papier ont fréquentés... Il y a quelque-chose de très intimiste dans cette chronique, d'affectueux même. Loin de l'hypocrisie que l'on retrouve généralement chez les auteurs et les critiques d'aujourd'hui, on perçoit l'admiration que Maupassant avait pour Zola.
Une belle découverte qui nous permet de voir ces deux auteurs davantage comme des hommes qui réussissaient à force de travail (et de talent un peu aussi, quand même) que comme de simples noms dans une bibliothèque de collection.
Merci Jenny !