Texte court ; Prose poétique ; Poème en prose → Précisez en haut de votre page.
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Texte court
Parfois, je devinais Ana au travers des regards dans les couloirs, d'autres fois, nous nous croisions aux repas de famille. Au début, je l'entendais chuchoter à mon oreille. Je n'y portais aucune attention. Enfin, c'est ce que je croyais. Elle était vicieuse, elle savait que ses paroles rentraient progressivement dans mon cerveau et qu'elles allaient me noyer. Au fil du temps, je sentais la présence d'Ana plus régulièrement. Elle me disait "c'est bien continue, encore !".Lorsque j'allais à la...
Texte court
J'aimerais dire merci à l'obscur. Au noir, au sombre. Merci à la pénombre, à ces ombres, qui nous cachent du monde. Pour ces soirées à se cacher, ces pleurs dissimulés, ces moments entre deux mondes. Pour les heures de l'oubli, la clarté qui se tapis, pour toutes ces secondes d'infini. Merci. Merci de nous préserver des bruits du dehors, merci de nous envelopper de vos draps de songes. De nous éloigner du mal à coups de sabres noirs. Merci de nous protéger de cette lumière qui nous aveugle. ...
Texte court
Assis sur ta fenêtre tu mets tes écouteurs et tu te coupes du monde, tu caches tes douleurs dans le froid de la nuit. Tu regardes les étoiles, par ce qu'on t'a appris qu'elles ont toutes une raison de briller tu les admires. Putain ce que j'aimerais être ta galaxie... Juste rester à ta fenêtre en ayant envie de sauter alors que tu sais qu'on t'aime, un peu trop peut-être. Désolé, je sais que je ne suis pas pour toi, mais je m'attache à ce qui me fait mal et je continue... Je t’embête hein ?.....
Texte court
Une des choses auxquelles je suis le plus sensible se trouve être les sentiments des autres. Parfois handicapante, cette "surempathie" me transforme de mon "autre moi". Quand ce sentiment prend réellement place, c'est comme si je me trouvais dans le corps de cette personne qui pleure. Comme si j'avais enduré tout ce qu'elle a traversé. Comme si j'avais pu sentir la douleur qu'elle avait subite sans même qu'elle ait eu à m'expliquer. Comme si je pouvais savoir ce que je n'ai jamais vécut. Mai...
Texte court
Pour qu’on s’regarde faudrait… faudrait les étincelles, feu d’artifices au fond des yeux. Faudrait l’âme qui s'essouffle et le cœur en course poursuite. Pour se regarder il faut quatre yeux, quatre bulles de magie. 4. Les deux tiens, deux p’tites amandes, une couleur que je saurais même pas définir, mais qui sent les instants brûlés. L'âme au fond des pupilles, le cœur sur la main, mon cœur sous le tien, bien blotti sous l’amas des vies qu’on s’invente quand nos yeux se croisent. Et puis mes...
Texte court
Non Alexis, les gens ne sont pas éternels, pas parfaits. Alors on s’en fabrique, des presque-plus-que-mieux, des vivants et des mots, des âmes poussière. On invente les gens qu’on aime, en gommant les défauts, on met des artifices dans des conversations fumée. On s’imagine les embrasser, les tenir entre nos bras. On leur invente une vie, des sentiments qu’ils n’auront jamais, tellement c’est fort, puissant, tellement c’est dénué de sens. On tricote au fils de vie, on ne s’en rend même pas vr...
Texte court
Ce mec en entier est un putain de mystère. Tout, ses manières, ses attitudes, tout en lui respire un truc que j'arrive pas à identifier. Y'a des gens comme ça. Des âmes qui flottent. Impossible de savoir d'où elles viennent, elles sont là, c'est tout. Ça donne des gens dont on se souvient... souvent on sait pas trop quoi en penser, mais ces petites poussières de vie, forcément ça donne des frissons. Y'a des cœurs pendus au fil de vie, des gens qui avancent pas, mais qu'on suit. Parce qu'au f...
Texte court
Tu vois cette fille qui regarde toujours au loin... jamais vraiment dans les yeux. Elle a toujours les yeux vides, le cœur sous le sel. Elle te dira toujours que c'est une poussière sous les paupières. Elle cache ses traumas sous des gros manteaux. Cette fille-là elle a au fond des yeux toutes les vies qu'elle n'a jamais vécues. Elle te dira jamais vraiment tout ce qu'elle sait de toi. Parce que c'est clair qu'elle en sait plus que les autres. Pour elle tu es un livre. Un putain de livre. El...
Texte court
Y'a des âmes un peu fêlées. Sûrement pour laisser passer la lumière. Y'a des âmes un peu félées et souvent... souvent leurs fissures portent un peu de moi en elles... Je crois. On sait jamais trop pourquoi, mais les fissures sont là, on les voit au fond des yeux, ces déchirures de l'âme. On les sent. Et parfois j'ai l'impression que mon coeur se dérobe tellement le plancher est pourri. Au fond de moi ça se délite, ça fait longtemps que j'ai plus souri. J'ai une vague à l'âme. Je sais que c'e...
Texte court
Elle devait être belle sous ce gros pull. Je me suis demandé un instant pourquoi elle se cachait comme ça. Et puis j'ai compris. Ce qu'elle cherchait à dissimuler, ça n'était pas son corps de jeune femme, ses formes naissantes sous le noir du tissus. Non ce qu'elle cachait c'était son âme, ses blessures, ses ratures, les couches superposées d'années de souffrances, le voile de satin que le temps avait déposé sur sa vie. Elle avait toujours le regard perdu, écouteurs dans les oreilles, les ye...
Texte court
Cette nuit-là, j’étais seul car mes parents étaient sortis, au cinéma. C’était la première fois que je me retrouvais à dormir seul, j’étais effrayé, blotti dans mon lit, sans bouger et à l’affut du moindre bruit. Je n’avais aucune raison d’avoir peur, il n’y avait que moi dans la maison, pourtant c’était cela qui m’effrayait, le fait que seule ma chambre soit occupée, par moi, ne pas entendre le bruit de la télévision à l’étage, ou les pas de mes parents dans le salon. J’ai essayé de me rass...
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"Alors on disait, que toi tu serais... pis moi, du coup, je faisais..." Alors on disait, on disait qu'on était deux, on disait qu'on était vieux. On imitait le père, la mère, la tente, on "faisait comme les grands". On était deux et c'était bien assez. On était nous et à nous deux, on était tout, tout un putain de monde. On avait 5, 6, 10 ans, et tout à coup "On disait", et on n'était plus les mêmes. Alors on disait, on disait le passé, le futur, on disait à travers les murs, à travers les a...
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Je ne savais plus ce que j’aimais ; ce que je voulais, désirais. Je n’avais, tout simplement plus goût à la vie, plus goût à rien. Mes journée se ressemblaient toutes. Jamais une seule différence, elles étaient toutes identiques, toutes semblables, toutes désastreuses et mornes. Je ne savais plus quoi faire à part, peut-être, me donner la mort ; il me semblait que c’était la seule solution, la seule issue possible. Mourir. Je ne savais plus aimer. Je ne savais plus vivre. Je pensais que mouri...
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Lorsqu'au hasard pur ou non, vous rencontrez un homme et qu'ivresse vous gagne, à celle-ci, se joint l'euphorie. Alors entre vous et ce semblable, ivresse d'envie se fait. Ainsi, au naturel le plus extra, ivresse de vie se fait. Nous, la nature reprend ses droits et se fait en son nec le plus utra. Ivresse de sérénité, vous vous retrouvez en forêt inconnue. Vous avancez alors sur ce chemin tumultueux s'apparentant quelques fois à une lointaine jungle tant l'accès à l'arbre sacré est sinueux....
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Vous aussi vous sentez parfois, comme un trop plein de toutes ces voix ? Ça part de rien, une musique, une discussion, et c'est votre coeur qui crie "NON !". Souvenez-vous, ces moments où leurs paroles, résonnent si fort en vous qu'elles vous donnent des frissons : obligés de baisser le son. Moi, je n'ai jamais vécu de moment comme ça ; dans ces moments-là je ne vis pas. Mon esprit est en balade et mon coeur suicidaire, mes poumons quémandent de l'air. Comme si mon âme fredonnait un air mort...
Texte court
Au détour d'une conversation, la commissure de tes lèvres se redresse légèrement. Et ce sourire araché me file des frissons, comme à chaque fois. Le problème n'est pas tellement qu'il ne soit qu'une esquisse de ce magnifique tableau que tu deviens quand tu ris, non, mon problème là tout de suite, c'est plutôt que je sois sur le banc d'à côté, et que comme toujours ce soit à lui que tu souries. Moi je suis la fille du métro
Texte court
Je tombe amoureuse de la vie. Je tombe amoureuse de l’odeur de la pluie sur le sol chaud, ou celle des feuilles au vent d’automne. J’aime le sentiment d’écouter des douces musiques à 3 heures du matin, en buvant mon cinquième thé de la nuit pour écrire des lettres à mes amis. J’aime quand je plonge dans mon lit juste après ma douche, et sentir l’odeur de ma copine sur le pull qu’elle m’a laiss&ea...
Texte court
Vous, vous qui me lisez, qui m'avez peut-être vue passer, sans même savoir que j'étais... quelqu'un. Pensez-vous parfois, à tous ceux que l'on ne revoit pas ? A ces visages fumée, à ces coeurs brouillard, à ces gens disparus après un soir ? Songez-vous, à ces uniques rendez-vous, que la vie nous impose et pourquoi, pourquoi certaines rencontres sont plus éphémères que le parfum d'une rose ? A quoi servent ces visages, qui sont parmis ceux qu'on apprivoise, mais n'ayant pas besoin des ans pou...
Texte court
Coucher de soleil, ciel orangé. Non, la mort, ce n'est pas demain qu'il va y songer... Mais pourtant, ce soir, le brouillard le drogue : il se noie dans le noir. Alors, reviennent les souvenirs. La Lune éclipse sa jeunesse, son coeur se meurt, mais en douceur ; une, juste une dernière nuit d'ivresse. Et si l'astre ne se couchait jamais... s'il restait... ou s'il pouvait l"emmener ? Et si la Lune se suicidait ? Si ces éclats sur son flanc, étaient les plaies des balles d'argent ; si c'étaient...
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J'ai froid. Je sens que la masse de mes souvenirs se noie en moi. J'entaille, inconsciemment, des plaies ouvertes. J'émaille, pour les oublier, ces heures qu'au fil du temps j'ai offertes. Soigner le mal par le mal... quand le coeur perd la bataille, on a tendance à se venger sur le corps, pour se libérer de tous ces regards qui t'assaillent. Alors tu tires : balle à blanc. Le temps s'étire indéfiniment. Et tu pleures, même si l'adrénaline t'empêche de sentir quoi que ce soit. On t'a dit qu'...
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On écrit pour l’émotion, le sentiment, le ressenti, le frisson. On écrit pour nous, pour eux, pour vous, pour toi. On écrit car on aime, on hait, on pleure, on rit. On écrit car on peut, on doit, on en a besoin, et on y croit. On y croit tous. Vous y croyez aussi. On écrit pour laisser se déchainer nos doigts sur le clavier, pour faire couler plus d’encre que jamais vous n’en verrez. On écrit pour envoyer, garder, cacher, partager. On écrit car on s’en fout mais on s’en soucie. On écrit pour...
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En hiver par temps froid, épiant celle qui pour toujours s'absentera ; larmoyant des éclats d’arrogance et de joie, ils nous pleuvent dessus, de là haut, de leur songe. Ils ne nous voient pas trembler, la faute au temps, ni frissonner d’émerveillement. La nuit la neige, la fange le soir ; ici, elle reste la beauté abstraite, que l’on se figure sur des photos, miroitant au soleil. Mais jamais au grand jamais on n’a pu croire, quelqu’un qui nous dit : « vois-tu hier soir, j’ai pu pour un long t...
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Que le vide fait mal, que le temps blesse, Que la vie laisse une trace des plus sales, Les mots sont belles balles tirées par la plume, Mais l'idiot ne se mêle pas de l'écume. Le sage pointe-t-il de son doigt la lune, Ou bien le vide laissé en l'air par l'amertume. L'idiot regarde-t-il la beauté de la thune, Ou bien la puissance du sentiment de fortune. Que la lame fait mal, que le sang tache, Que la marche teint le visage d'un air pâle, Les guerres sont futiles dialogues en fusillades, Mais...
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L' histoire d’un crime 7h30:heure à laquelle je me réveille,et surtout l’heure à laquelle je pense et j’oublie que cette journée sera noire et mélancolique . Je souffre et chaque jour, une partie de moi meurt dans ce trou noir géant . Luttant contre ma propre peur, le néant me ronge,avant tout la vengeance ne sert à rien. Je souffre déjà depuis longtemps , partir sans revenir . Sans un doute de philosophe,c’est la mort qui me tourmente , aucune règle ne vaut la peine d’être respectée. « Elle...
Texte court
Pierre-Joseph Proudhon était un père de famille de 53 ans qui avait fuit la vie mouvementée de la capitale pour la campagne parisienne. Depuis son plus jeune âge, l'une de ses deux filles, Marie, avait une santé fragile. C'était une fillette timide au corps frêle, qui, pour oublier la faiblesse de ce dernier, se plongeait durant de longues heures dans les livres de la bibliothèque de son père. Ce dernier, accordait une attention toute particulière à sa fille. Il restait souvent tard dans la ...