Marceline DESBORDES-VALMORE
Femme poète (1786 -1859) |
||
Née à Douai en 1786, son père Félix Desbordes, peintre en armoirie fut ruiné par la période révolutionnaire. En 1801 elle part en Guadeloupe où avec sa mère elles vont rejoindre un parent plus fortuné. A leur arrivée elle trouve le parent décédé et une île en proie à la révolte, sa mère y meurt en 1802. Marceline rentre alors en métropole, elle a 16 ans devient comédienne et cantatrice. En 1808 elle rencontre Henri de Latouche. Elle entretiendra avec celui-ci une liaison intermittente et tumultueuse de trente années, en taisant le nom de son amant. Il naîtra en 1809, de cette liaison, un enfant qui mourra à l’âge de 5 ans. En 1847 elle épouse Prosper Lanchantin, comédien besogneux, sans talent, connu sous le nom de Valmore et mène avec lui une vie difficile et itinérante. Ils auront 3 enfants, deux filles Ondine et Inès, un garçon Hyppolite. Inès moura en 1846 et Ondine en 1853, Hyppolite sur les 20 ans qu’il passera dans l’armée sera emprisonné durant 7 ans… Sa production littéraire commencée en 1819 par un recueil « Elégies et romances » aide à subvenir, sans y parvenir vraiment, aux besoins du ménage. Elle meurt d’un cancer en1859, seule, à Paris. Sa notoriété grandie au fur et à mesure de sa production poétique : 1830 Poésies inédites 1833 Les pleurs 1839 Pauvres fleurs 1843 Bouquets et prières … Elle publie également : 1833 L’atelier d’un peintre, scènes de la vie privée 1840 Contes en prose pour les enfants 1855 Contes en vers pour les enfants … Une œuvre sensible, délicate qui séduit dés l’abord par la musicalité de ses vers. Son tempérament « romantique » exacerbé par les coups du sort d’une vie tourmentée gagne en intensité au fil du temps ; mettant son art au service de sa spontanéité et de sa quête d’identité elle séduit ses contemporains : Lamartine, Hugo mais aussi Baudelaire, Verlaine, Rimbaud …. On lui attribut (avant Verlaine) l’emploi des vers impairs.
|