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Biographie de Jules Laforgue

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Jules Laforgue

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Paradise

Biographie

France | | Homme

Jules Laforgue

1860-1887

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Jules Laforgue, né à Montevideo le 16 août 1860 et mort dans le 7e arrondissement de Paris le 20 août 1887, est un poète français symboliste. Connu pour être un des inventeurs du vers libre, il mêle, en une vision pessimiste du monde, mélancolie, humour et familiarité du style parlé.

 

BIOGRAPHIE 

Né d'une famille qui avait émigré en Uruguay comme nombre de Pyrénéens espérant y faire fortune, il est le deuxième de onze enfants. Son père, Charles Laforgue y avait ouvert un modeste établissement éducatif libre, dispensant des cours de français, de latin et grec ; après son mariage avec la fille d'un commerçant français, Pauline Lacolley, il se fit embaucher comme caissier à la banque Duplessis où il finit par être pris comme associé.

 

À l’âge de six ans, Jules vient en France avec sa mère, ses grands-parents et ses cinq frères et sœurs, s'établir dans la ville de Tarbes d’où est originaire le père. Jules et son frère aîné Émile y sont confiés à des cousins. Entre 1868 et 1875, il est pensionnaire au lycée Théophile Gautier de Tarbes et s'y révèle un assez bon élève, mais sans excellence. Il a pour répétiteur Théophile Delcassé, avec qui il restera en relations.

 

En octobre 1876, il rejoint à Paris sa famille, revenue d’Uruguay en mai 1875. Sa mère meurt en couches en avril 1877 alors qu’il a 17 ans. Son père, souffrant, retourne à Tarbes, tandis que Laforgue reste à Paris poursuivre ses études au lycée Fontanes (maintenant appelé lycée Condorcet). Le père et ses onze enfants déménagent rive gauche, Émile étant inscrit à l’École des beaux-arts. Laforgue trouve en sa sœur Marie, troisième de la fratrie, une vraie confidente.

 

Il échoue au baccalauréat de philosophie (il aurait essayé à trois reprises), en partie à cause de sa timidité, incapable d'assurer l'oral. Il se tourne alors vers la littérature et la lecture des poètes et des philosophes en passant cinq heures par jour dans les bibliothèques et ne se nourrissant que très peu.

 

Après ces études avortées, il mène à Paris une vie relativement difficile.

 

Il collabore en 1879 à sept livraisons de La Guêpe, revue éditée à Toulouse par les anciens lycéens de Tarbes, et y produit critiques et dessins légendés au ton moins comique qu'ironique, ainsi qu'au premier numéro de l'éphémère revue L'Enfer5.

 

Fin 1880, il publie ses trois premiers textes dans la revue La Vie moderne dirigée par Émile Bergerat qui lui en donne vingt francs.

 

Sur la recommandation de son ami Gustave Kahn et par l’intermédiaire de Paul Bourget, alors auteur à peine connu, il devient secrétaire du critique et collectionneur d’art Charles Ephrussi, qui dirige la Gazette des beaux-arts, et possède une collection de tableaux impressionnistes. Jules Laforgue acquiert alors un goût sûr pour la peinture. Il gagne 150 francs par mois, et travaille sur une étude portant sur Albrecht Dürer, que compte signer Ephrussi.

 

Il avait rencontré Gustave Kahn au tout début de l'année 1880 dans une réunion littéraire régulière de la rive gauche, le « Club des Hydropathes » où se croisaient Alphonse Allais, Charles Cros, Émile Goudeau, et nombre de poètes que l’on appellera plus tard les symbolistes. Kahn rapporte que Jules rencontra Stéphane Mallarmé, et qu'ils s'apprécièrent.

 

Par le biais de Paul Bourget, ami d'Amédée Pigeon, Jules trouva un poste de lecteur de l'impératrice allemande Augusta de Saxe-Weimar-Eisenach, princesse libérale et francophile, âgée de 71 ans et grand-mère du futur kaiser Guillaume II.

 

Il part le 18 novembre 1881 pour Berlin, juste au moment de la mort de son père (à l'enterrement duquel il ne put assister).

 

Avant de partir, il abandonne sa part d'héritage au profit de sa fratrie. Il s'arrête dans un premier temps à Coblence au château de Stolzenfels, et de là on le conduit à Berlin, au Prinzessinen-Palais. On lui donne un appartement situé au rez-de-chaussée et comprenant trois pièces.

 

Son travail consiste à lire à l’impératrice, deux heures par jour, les meilleures pages des romans français, et des articles de journaux comme ceux de la Revue des deux Mondes. L'usage de parler le français à la cour de Prusse remonte au XVIIIe siècle.

 

Il s’agit d’un emploi rémunérateur, payé tous les trois mois, pour un total de 9 000 francs annuel, qui lui laisse du temps libre et lui permet de voyager à travers l’Europe. L'impératrice partait en villégiature de mai à novembre : Jules devait l'accompagner. Mais surtout, une fois cette « corvée impériale » effectuée, il se consacre à la lecture et achète de nombreux livres. Le soir, il va au cirque ou dans des cafés. Laforgue ne put effectuer aucun voyage à Paris durant cette période, bien qu'il disposât d'une période de quinze jours de congés par an.

 

Ses premiers contacts avec des Français vivant à Berlin sont rares : il croise le futur correspondant musical du Temps, Th. Lindenlaub, grâce auquel il va se lier d'amitié avec le critique Teodor de Wyzewa et le jeune pianiste belge Théo Ysaÿe. Malgré cela, il éprouve le poids de l'exil, de l'ennui et de la mélancolie, comme il l'exprime dans sa correspondance avec son ami le mathématicien Charles Henry (1859-1926).

 

Il rédige au cours de ces cinq années une série de textes sur la ville de Berlin et la cour impériale, dont quelques-uns seront envoyés à la Gazette des beaux-arts. En mars 1885, il publie dans la revue Lutèce quelques-unes de ses « complaintes » qui seront publiées ensuite par Léon Vanier, aux frais de Laforgue, et dédiées à Paul Bourget. Vanier, éditeur de Paul Verlaine, publiera également L’Imitation de Notre-Dame la Lune, toujours à compte d'auteur.

 

En 1886, il quitte son poste de lecteur. En janvier de cette année-là, à Berlin, il avait rencontré une jeune Anglaise, Leah Lee, qui lui donnait des cours d'anglais. Elle devient sa compagne, puis il l'épouse le 31 décembre à Londres. Il rentre alors à Paris. Son état de santé se dégrade rapidement : atteint de phtisie, il meurt le 20 août 1887 à son domicile.

 

Il est inhumé au Cimetière parisien de Bagneux, tout juste ouvert (8e division).

 

Sa femme, atteinte du même mal, succombera le 6 juin 1888 à Londres.

 

BIBLIOGRAPHIE

Poésie

 

·         Les Complaintes (1885)

·         L’Imitation de Notre-Dame la Lune (1886)

·         Le Concile féerique (1886)

 

Publications posthumes

 

·         Des Fleurs de bonne volonté (1890)

·         Derniers Vers de Laforgue (1890)

·         Le Sanglot de la terre (1901)

·         Premiers poèmes (1903)

·         Anthologie poétique de Jules Laforgue (1952)

·         Quelques poèmes, enrichis de burins originaux de Jean Couy, Bibliophiles et graveurs d'aujourd'hui (1958)

·         Stéphane Vassiliew, nouvelle, (1946)

 Source Wikipédia

Hors Recueil : 2