L’écriture est pour moi une thérapie. Par ce biais, je peux revivre des temps psychologiquement marquants de mon enfance douloureuse, et les apprivoiser pour mieux les comprendre. Je peux aussi, par la fiction, explorer des instants que je n’ai pas vécus, toutes ces occasions manquées d’être heureux ou malheureux que l’être humain abandonne dans un coin de sa mémoire. Faire vivre ces moments est un exutoire qui me libère des angoisses et des fantasmes qui m’ont hanté, qui me troublent encore parfois ; je s’épanouis dans des bonheurs si proches de la vérité qu’il est bien difficile de discerner dans mes écrits la part de rêve. Me méfiant de ces enthousiasmes qui procurent des nuits blanches, j’ai la volonté perfectionniste de remodeler sans cesse mes textes pour parfaitement ciseler mes phrases, trouver les mots justes et simples qui entraîneront le lecteur dans la symphonie pastorale de mes sentiments, de mes passions pour des lieux et des êtres, au-delà des ruptures qui ont jalonné ma vie.
Le surnom de Porte-Plume m'avait été donné par mes camarades de classe lorsque nos dictées se devaient d'être rédigées avec des pleins et des déliés... Sous ce pseudo, j'ai publié il y a une dizaine d'années quelques textes sur le forum LGDM, aujourd'hui disparu. Puisque sur DDP, je ne peux utiliser ce surnom (pour ne pas interférer avec le nom du site, c'est normal), je choisis donc "Sergent-Major"...
René