Né Carnute, là où s'étendait la forêt sacrée du même nom, je ne fus pas druide mais médecin de campagne en Gévaudan, avant de me tourner vers la santé publique dans ces pays dit en développement. J'y ai vécu de longues années et moult expériences.
Mon nom : Le jars, homme de l'oie,
est un appel au voyage,
au vol au dessus des nuages,
et à se reposer sur l'eau.
Si mes aïeuls n'ont pas bougé,
liés à la terre domestiquée,
être oiseau j'ai rêvé, volé,
me jetant de monts escarpés
ou prenant de la hauteur,
pour voir le monde dans sa splendeur.
Aux escadres saisonnières,
aux oies du Capitole sédentaires,
je préfère le fou... de Bassan
celui de mes rêves d'enfant,
loin des hommes, épris de liberté,
partageant sa vie entre solitaire
et falaises communautaires.
Le fou majestueux planeur,
le fou impressionnant plongeur,
tout en souriant de bonheur
d'être marin et aviateur.
Le fou, je me sens espérer
Un nid où me réincarner.
Je ne me considère ni comme écrivain, ni comme poète, mais artisan épistolaire et simple versificateur. Encouragé par mes enfants, je fus très récemment pris d'une envie soudaine, au sortir d'un atelier d'écriture, de faire coïncider la page blanche et les mots, et de les partager.
Marc
De la fenêtre sur rue entre la pénombre. Sur les étagères des livres en grand nombre. Deux petites figurines veillent le silence qu’éclaircissent trois toiles de leur élégance. Devant la fenêtre, sur la table - posés : une petite lampe allumée, des carnets, un troupeau de crayons qui s'y prélass...
Sous les arbres le jour s'est éteint. Dans la moiteur qui nous étreint, Sous le bord d'un ciel sans étoile Les flammes crépitantes, infernales Illuminent la peau des danseurs Où fébrilement perle la sueur. Ils tournent, s'agitent, rugissent, Les ombres reflétées s'entrelacent, Entre ombres des vi...
Pour voyager, c'est beau l'encre bleue Ça accueille les étoiles sur un drapeau Qui comme la mer porte le bateau D'où tu admires leur scintillement Au milieu du firmament Pour partir, c'est beau l'encre bleue Elle te guide vers l'horizon Des immensités, au delà de ta prison Vers l'espoir de jours...
Je longe la plage, solitaire, pour accompagner la mer, venu chercher un message qui éclairerait ma page. Les vagues rejettent l'écume en eau qui sur le sable écrit, dessine toujours les mêmes mots. Mais qui s'en plaint ? Dans ces rochers devenus poudre s'écrit l'empreinte de mes pieds. Ô plaisir...
La rivière aux eaux tranquilles n'est pas une nature docile, elle est capricieuse, sauvage domptée par les seuls barrages. Qui ose défier ses tourbillons peut être entraîné par le fond. Miroir où arbres et rochers peuvent se refaire une beauté, elle paresse au creux d'son lit où elle se détend s...
En bas de la colline est blotti le hameau On a vécu des siècles au bas de ce coteau Les feux se sont éteints, les hommes s'en sont allés, Les brebis aussi, les herbes folles ont repoussé. Aux murs de pierre de pays s'accrochent des lichens Tous en ruine, des buissons à leurs pieds les maintienne...
Le bateau repose sur la surface de l'été, bordée d'arbres et de falaises. Tout un univers ce Lot qu'il remonte en long, en large, en travers. D'écluses en écluses qui régulent entre les bouées (sous la divine protection de croix et chapelles) le calme et la lenteur au rythme des manivelles lâcha...
Se pose sur mon lit un nuage de canicule. Mon corps brûlant pleure sans scrupule Sous l’haleine du ventilateur. J’en fuis même les bras de Morphée pour leur chaleur Dans mon vain espoir d’un sommeil réparateur. Rêves de sous la moustiquaire, D'hiver, de rafraîchissements, De pôle, glaçons des oc...
Sauvage je ne t'ai pas connue car docile tu es devenue au trop rude contact des hommes de leur destin, de leurs frayeurs. Fatigués de tes humeurs ils ont placés leurs ouvrages pour tenir en laisse tes crues nourricières mais ravageuses. Pourtant toujours si impétueuse tu changeais de lit, balade...