Bonjour,
Je vous propose de lire le texte d’une pièce en quatre actes, plutôt théâtre de boulevard, que j’ai écrit il y a plus de vingt-cinq ans, pour une compagnie de théâtre amateur qui n’en était qu’à ses débuts, et composée uniquement de femmes.
Il s’agissait là d’un pari que j’ai pris plaisir à relever, bien que je n’étais pas, et ne suis toujours pas, un auteur confirmé et aguerri. Malheureusement, la compagnie n’en est restée qu’à ses débuts, et ne s’est jamais produite.
Il y a quelques mois, j’ai exhumé mon texte, je l’ai relu, et j’ai ri. Mais mon entourage pourrait vous confirmer que je suis très bon public, que j’ai le rire facile ! Néanmoins, je l’ai actualisé, quelquefois modifié, et toujours avec le même plaisir jubilatoire. C’est pour cette raison que je me permets de publier sur De Plume En Plume l’histoire de Dora, cette mère de cinquante ans, résolument ancrée dans une féminité à la fois contemporaine et atypique, et de ses filles nées toutes trois de père inconnu. En vingt-quatre heures, Dora sera amenée à révéler à chacune de ses filles l’histoire de leur conception, à parler de leur père, mais aussi du sien. Ce père-là n’est pas totalement une fiction. Il y a plus de quarante ans maintenant, j’ai rencontré un Breton, qui prétendait avoir reçu une baguette magique de Merlin l’Enchanteur, et qu’il attendait les formules pour pouvoir s’en servir. Cette histoire a servi, sans aucun doute, de genèse à ma création.
Comme vous le savez, et c’est une banalité de le dire, l’écriture a le pouvoir de donner vie à des personnages tout droit sortis de l’imagination. Je pourrais décrire précisément les quatre femmes de ma pièce, leur prêter une voix même, mais je ne peux leur donner corps. Il s’agit là, encore aujourd’hui, d’une réelle frustration. Ce serait donc pour moi un bonheur sans nom de les voir réellement sur scène.
Alors, si ces quatre femmes intéressaient une troupe, je suis prêt à lui les confier. Avec le plus grand des plaisirs.
Philippe
