Bonjour, je m'appelle Dominique.
Je suis né dans une famille simple, de la classe moyenne française des années 70, au bout du monde dans une région que l’on appelle la fin de la terre. Mais un endroit où finalement commence le monde, par-delà l’océan. Pays longtemps considéré comme un trou perdu, une région froide, grise et pluvieuse mais seulement par ceux qui ne la connaissait pas.
Bien des histoires, bien des vies se sont faites et défaites dans l’univers depuis que je suis né, et bien plus encore depuis que la terre existe. Tout a été écrit tout a été dit, pensé, philosophé. Et aujourd’hui, face à cet édifice si imposant qu’est la littérature, construit par tant d’illustres penseurs, je me demande si moi aussi je peux.
J’essaie de me nourrir de l’esprit de ces grands observateurs de l’âme, qui ont su transmettre au travers de textes sublimes leurs si profondes visions du monde. Et ainsi répondre à ces questions qui me taraudes l’esprit et mettre des mots sur mes maux qui me pèsent et m’emprisonne. Mais puis-je oser penser pouvoir être, moi aussi, d’une aide ou d’un intérêt pour qui que ce soit par mes écrits ?
J’ai depuis de nombreuses années acheté des carnets (j’en ai acheté des dizaines), pour finalement, ne rien écrire dessus, à part quelques phrases d’auteurs renommés, qui m’ont touchées sur le moment.
« Suis-je devenu fou ? Oui. Mais je vais te dire un secret : la plupart des gens bien le sont » Lewis Caroll.
J’ai longtemps hésité à me poser, pour tenter de sonder mon âme, peut-être de peur de faire remonter mes peines et mes souffrances. Était-ce vraiment de la peur ou de la honte ? Honte de me livrer et dire tout haut, ce que je pense, ce que je vis et qui je suis. Honte que les gens me jugent et découvrent enfin que je ne suis finalement qu’une personne, sans consistance et sans personnalité, une personne qui ne se lève pas pour dire tout haut, ce qu’il a depuis tant d’année rejeté au fond de ses tripes, enfouis au fond de son cœur. Toutes ces choses qui me bloquent et qui me noie de tourments, mais qui ne peuvent pas, être dites, car trop ridicules, trop puériles ou trop personnelles.
Mais cet irrésistible besoin d’essayer et d’enfin me libérer de ces chaînes, est plus fort que la honte ou la peur. Ces chaînes que je ne vois pas, que je ne sens pas mais qui, je le sais, sont pourtant bien là dans ma tête, ces chaînes qui m’empêchent de croire que moi aussi je peux, que moi aussi j’existe et que je suis, oui ! unique et digne d’intérêt.
Je me suis donc posé, j’ai regardé au fond de mon âme et j’y ai vu mon enfance, mes blessures et mes souffrances, mes rêves et mes déceptions, mes échecs et mes réussites. Je me suis posé, et j’ai écrit.
Merci de m'accueillir.