Rien.
Je n'ai pas d'idées. Je ne sais pas. Je ne sais rien. Je ne sais pas comment va tourner ce texte. Je vais parler de rien. Je suis désolée. Vous pouvez toujours partir vous promener, ou aller lire un autre texte, parce qu'ici, vous ne lirez rien. Simplement parce que je parlerais de rien. Le syndrôme de la page blanche. Vous savez, cette envie d'écrire ... Que dis-je, ce besoin d'écrire. Seulement, vous ne savez pas quoi dire, alors vous ne dites rien, et vous restez devant une page blanche. Une page qui restera blanche. Vous avez pleins de choses en tête, mais c'est blanc. Et blanc sur blanc, ça ne va pas. Parce qu'au fond, une page blanche c'est quoi ? C'est rien. Exactement ce dont je voulais vous parler. Le blanc c'est quoi ? C'est la mort. Non, je ne me suis pas trompée. La mort n'est pas noir, elle est blanche. Le noir c'est la vie. Parce que dans le noir on a peur ou on est bien, on ressent quelque chose. Et si on ressent, on est en vie. Alors que le blanc c'est ... Blanc. Comme cette page. Cette page se rempli petit à petit. Mais je la rempli de rien. Le rien ... Au fond le rien ce n'est pas rien. Le rien c'est quelque chose puisque quand il y a rien, il y a quand même. Le vide c'est rien. Enfin, ce n'est pas, puisque rien c'est quelque chose. Le vide c'est, du vide. C'est composé de rien. Alors que le rien est composé au moins d'air, mais il y a toujours quelque chose. Alors cette page ce n'est pas rien finalement ? Enfin si, c'est rien. Donc c'est quelque chose. J'en suis donc arrivée là. Cette page est finalement quelque chose. Donc j'ai parlé de quelque chose. J'ai parlé de rien. Si vous ne savez pas de quoi parler, parlez de rien. C'est tout ce que j'ai a dire, mais ça me suffit. J'ai parlé de quelque chose.
02-08-2015