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Marché de Serrekunda... de l'Afr... - Carnet de Voyage

Carnet de Voyage "Marché de Serrekunda... de l'Afrique haute en couleurs !" est un carnet de voyage mis en ligne par "Cathou inafrica"..

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Marché de Serrekunda... de l'Afrique haute en couleurs !

 

Marché de Serrekunda, Banjul, Gambie... de l'Afrique haute en couleurs !

Il est difficile d’avancer sur le marché par certains endroits. Le marché est plein, très populeux et les gens s’affairent. Les femmes qui font leurs courses amoncèlent tout dans une grande bassine qu’elles portent sur leur tête.

Démystifions le procédé : elles ont un morceau de pagne enroulé en forme de couronne, jamais défaite, ajustée à la taille de leur crane et qui leur permet de ne pas avoir en équilibre les objets sur la tête. Ce n’est pas du cirque, nous pouvons toutes le faire, l’anneau sert d’assise au contenant. Sauf qu’elles ont une sacrée habitude, prise alors qu’elles étaient enfants. Elles peuvent porter des charges très lourdes ou très encombrantes comme une valise, un sac de riz ou tout ce que l’on peut imaginer. Et pour ce qui n’est pas rigide me direz-vous. C’est simple. Une pile de vêtements par exemple. Elles installent la pile sur une assiette en fer ou un couvercle de grand pot, elles ont peut-être utilisé tous les couvercles des casseroles pour ça.... Elles posent le tout dans un pagne qu’elles nouent sur le dessus comme pour faire un baluchon. Elles dressent le paquet réalisé sur la tête. L’assiette sur la couronne équilibre la charge.

 

Donc les marchandises circulent partout. Il faut tout de même essayer d’éviter les flaques d’eau formées par la pluie nocturne sans quoi … vous perdrez vite une tong, surveiller les voitures qui passent à toute vitesse sans crier gare, éviter les vendeurs à charrette qui ne reculent devant rien et surtout pas devant les passages plus étroits que leur dite charrette, empêcher les enfants qui jouent par terre de tirer sur votre pagne…

Un peu partout, des fillettes ont sur la tête des plateaux chargés de sachets de cacahuètes ou des poches d’eau fraîche à boire qu’elles vendent pour presque rien.

 

Au milieu du marché, difficile à trouver, une vieille est connue car elle vend les moustiquaires. Les fameux filets de gaze qui protègent des insectes la nuit. D’ailleurs, pas loin, un ferronnier-ferrailleur-récupérateur fabrique des baldaquins pour les moustiquaires. Cela permet de ne pas avoir à les suspendre au plafond et dans le même temps de faire tourner un ventilateur !

 

J’adore passer un moment dans le quartier des coiffeurs. Là, les filles, fanas de musique pop vous tressent les cheveux en refaisant le monde. Cela peut durer deux ou dix heures et si vous n’avez pas le temps en une fois, vous viendrez en plusieurs séances. Il n’est pas rare de croiser une fille avec la moitié de la tête tressée seulement. C’est extraordinaire à voir. Elles mélangent leurs propres cheveux qu’elles portent courts à des kilomètres de faux cheveux qu’elles tressent en dessinant toutes sortes de curiosités. Entrecroisées, entrelacées, les unes au dessus, les autres au dessous, formant fleurs ou losanges, fines, épaisses, brunes, blondes, rouges ou bleues. Elles n’ont de limites que les frontières de leur imagination. Les coiffeurs de la prestigieuse école française peuvent venir prendre des leçons : c’est un art véritable.

Parfois, c’est si long que les clientes viennent plusieurs jours d’affilée pour arriver au bout de leur choix ! Les tresses sont à la base de toutes les coiffures : chignons, dessins, montages de postiches tressés…

 

Jo est un grand bavard devant l’Eternel. Toutes les occasions sont bonnes pour discuter. A Serrekunda où tout se palabre, il a fort à faire. Le temps qu’il fait, la pluie à venir, celle qui n'est pas venue mais qui aurait pu... les marchandises… avec Lucy, nous passons de grands moments à chercher Jo qui est forcément en train de tchatcher.

 

Les taxis s’arrêtent, les bus aussi. Les voitures ne circulent plus. Les vendeurs rangent leurs étals, les boutiquiers ferment et tous hâtent de terminer. Et pourtant ce n’est pas la pluie qui menace, il y a bien longtemps qu’elle ne fait plus bouger personne ici. En fait, nous sommes vendredi et à quatorze heures, c’est l’heure de la grande prière du vendredi. Les croyants doivent se rendre à la mosquée.

 

Banjul, 2012

Ca. Valmalette

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Cathou inafrica

09-11-2014

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Marché de Serrekunda... de l'Afrique haute en couleurs ! appartient au recueil Ma route en terre d'Afrique

 

Carnet de Voyage terminé ! Merci à Cathou inafrica.

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