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Le Triskel - Histoire Courte

Histoire Courte "Le Triskel" est une histoire courte mise en ligne par "Valerie Pocard"..

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LE TRISKEL

 

« Mais où suis-je ? Quel est cet endroit, bien étrange ma foi ?! Je n’ai jamais vu une forêt avec des couleurs si chatoyantes. Tout est plus vert, plus marron, … plus lumineux que dans une forêt habituelle. Et quel confort sur cette mousse ! Il règne ici une atmosphère de sérénité que je ne connais pas.

Et le chant des oiseaux, si harmonieux et en même temps si diversifié ! Quelle joie pour les oreilles et quel émerveillement pour l’esprit !

 

            Bon, réfléchissons… si j’arrive à reconstituer ce que j’ai fait ces dernières heures, je devrais trouver une explication à ma présence ici. Qu’est-ce que je faisais ? Ah oui, bien sûr ! J’étais dans le champ qui vient d’être retourné en face de chez moi. Je cherchais des vestiges anciens. J’adore ça, fouiller pour retrouver des objets appartenant à d’autres époques. Surtout qu’autour de chez moi, il y a un véritable site gaulois.  J’ai déjà trouvé une boucle de ceinture en fer, des morceaux de tuiles, un bracelet en bronze … Et il me semble, … je crois me rappeler que ces derniers jours, j’ai retrouvé plusieurs choses,… mais quoi ? J’ai l’impression que j’étais en train de reconstituer un trésor très ancien, comme une sorte de puzzle.

            C’est horrible cette sensation de ne pas se rappeler. Ce n’est pas faute de me concentrer pourtant ! Et j’ai besoin de savoir, pour comprendre ! Je suis incapable de dire quel est cet endroit ; je ne sais même pas comment je suis arrivé là !

            Tiens, qui est cette jeune femme là-bas ? Je ne l’avais pas remarquée. Quelle magnifique jument ! C’est sans doute son poulain, à côté.

« S’il vous plaît ! Excusez-moi… non, ne partez pas. Je suis perdu… Je ne sais pas où je suis. Revenez ! »

            Bon, ben voilà. Pourquoi est-elle partie ainsi ? On aurait dit qu’elle ne m’entendait pas, qu’elle ne m’avait pas aperçu. En tout cas, elle offrait un magnifique tableau, montée sur cette splendide jument, accompagnée de son poulain.

            Et qui est cet homme qui s’approche de moi ? Quel drôle d’accoutrement !

« Bonjour ! Vous savez, je vous observe depuis un moment. On ne peut pas parler à Epona.

-         Epona ?

-         La personne à qui vous essayiez de parler. C’est notre déesse.

-         Comment ça, votre déesse ? LA déesse Epona des Celtes ?!

-         Oui, celle qui protège la nature, les animaux,… Celle qui garantit la fertilité. Elle sait que vous êtes là. Mais vous ne pouvez pas l’aborder.

-         Vous vous moquez ! Mais où suis-je exactement ? Je ne comprends rien à ce qui se passe.

-         Vous avez gagné l’envers du décor ; vous êtes passé de l’autre côté. Mais comment y êtes-vous arrivé, ça je ne sais pas.

-         Comment ça, l’envers du décor ? L’autre côté ? Qu’est-ce que cela signifie ?

-         Vraiment ? Vous ne savez pas ?! Mais vous vous rappelez d’où vous venez ?

-         Oui. J’habite près d’Evans. Et je crois que ces derniers jours j’étais sur le point de reconstituer un objet celtique très précieux… Mais je ne sais plus quoi et je ne sais pas où je suis à présent, ni comment je suis arrivé là. Et vous, qui êtes-vous d’abord ?

-         Comment ça, qui je suis ?! Ca ne se voit pas ? Je suis le druide de cette forêt !

-         Le druide ?! C’est vrai qu’avec votre grande barbe blanche, votre grande robe,… J’aurais pu m’en douter. Mais alors, vous devez savoir ce qui m’arrive, non ?

-         Tu as quitté ton monde pour passer dans notre univers parallèle. C’est quelque chose qui n’arrive jamais habituellement. Nous vous voyons, mais vous, vous ne pouvez pas nous voir. Notre culture est ancestrale et nous avons appris à nous protéger pour continuer d’exister. Vous croyez que les celtes anciens ont disparu. Vous en parlez comme d’une période révolue de votre histoire. Eh bien, c’est faux. Nous existons bel et bien toujours ! Mais nous ne souhaitons pas nous mêler à votre monde rempli d’horreurs et de malheurs. Ici règne désormais une paix éternelle… »

 

Alors là, soit j’ai un fou en face de moi, soit je suis dans la quatrième dimension ! En tout cas, je n’ai rien à attendre de lui. Il est temps pour moi d’aller plus loin pour trouver de vraies réponses à mes questions. Ah, je n’aurai même pas à prendre congé, le voilà qui a disparu. Bon vent 

            Mais quel était cet objet que j’essayais de reconstituer ? Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à m’en souvenir ?

            J’aperçois un petit groupe d’enfants là-bas. Je vais aller les voir. J’aurais peut-être plus de chance avec eux… C’est curieux, on dirait que la végétation s’écarte pour que je puisse passer, et… mais c’est stupéfiant, voilà un chemin qui semble me guider jusqu’au groupe !

 

            Ah, erreur. Ce ne sont pas des enfants, mais des personnes de petites tailles.

« Des Korrigans, s’il vous plaît, jeune homme !

-         Quoi ?! Vous m’avez fait peur. Je ne vous avais pas entendu.

-         Trop occupé à parler avec vous-même ! Pffff !

-         Désolé si je vous ai dérangé. Mais dites-moi, les Korrigans, c’est pas plutôt en Irlande ?

-         Et alors, vous ne voyagez jamais dans les autres pays, vous ?!

-         Si, si, bien sûr mais…

-         Assez de bavardage inutile ! Vous êtes en retard ; nous vous attendons pour commencer.

-         Comment ça, vous m’attendez ? Et commencer quoi ?

-         Allez, vite !

-         Eh, doucement. Pour un petit homme, vous avez une sacrée force ! En me tirant ainsi vous allez me faire tomber !

-         Placez-vous au centre du cercle matérialisé par ces pierres.

-         Bon, voilà. Mais pourquoi faire ? Et pourquoi vous vous mettez à tourner autour de moi ? … Et qu’est-ce que vous dites ? Je ne comprends pas ce vous prononcez…. Arrêtez, arrêtez, vous allez trop vite, vous me donnez le tournis ! Oh, j’ai mal au cœur… ARRETEZ ! Ca y est je me rappelle ! Un triskel, c’est un triskel en argent dont j’ai retrouvé les morceaux épars que j’essayais de reconstituer ! Je sais mainten… mais ARRETEZ, je vous dis ! J’ai mal à la tête, j’ai des vertiges, je ne me sens pas bien, je vais tomb… »

 

 

« Regardez ! Il revient enfin  à lui ! Loïc, mon fils, comment vas-tu ?

-          Mais où je suis ? Qu’est-ce qui se passe ?

-         Tu es à l’hôpital. Tu as eu un accident hier, tu ne te rappelles pas ?

-         Non…

-         Tu es retourné dans le champ pour voir s’il n’y avait le morceau qui te manque pour finir de reconstituer le triskel. Tu te rappelles du triskel en argent ?

-         Oui, oui,…

-         Et, je ne sais pas ce que tu as fabriqué, mais le paysan t’a retrouvé inconscient au fond de la doline qui est derrière le champ. Nous étions très inquiets car depuis hier tu ne te réveillais pas, tu étais dans le coma… »

           

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Auteur

Blog

Valerie Pocard

04-10-2022

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Le Triskel n'appartient à aucun recueil

 

Histoire Courte terminée ! Merci à Valerie Pocard.

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