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L’impasse d’une économie et d’un bien-être basés sur le consumérisme

Le modèle de développement inventé et appliqué par les économies occidentales depuis la fin du 19^ème siècle puis par le reste du monde depuis l’éclatement de l’U.R.S.S. à la fin du 20^ème ne peut avoir droit de cité que si le consumérisme qui en est le fondement a l'assurance de sa pérénité. est assuré d’un « toujours plus »…

Mais ce présupposé ne peut être satisfait sur le long terme quand on parle d'un milieu fini, borné. Il y a là comme une évidence !

Ensuite cet objectif et les abus de toute sorte qu’il peut génèrer dans les esprits de responsables de haut niveau, ayant souvent subi les mêmes endoctrinements, navre de plus en plus d’individus blasés de consommation, de matérialités sans âme. Alors la machine se grippe. (Pour autant, nous n’oublierons pas les exclus et autres laissés-pour-compte qui, marginalisés, doivent se contenter du souci de leur survie quotidienne !)

Ce texte qui veut souligner l’impasse d’une économie et d’un bien-être basés sur la croissance du consumérisme oblige à rappeler ce que fut le mouvement « hippie » apparu aux USA au début dess années 60 ou celui du Club de Rome apparu quelques années plus tard à Rome en 1968 avec ses partisans de la croissance zéro à partir de 1972 et qui, pour le premier, mettait en pratique son renoncement, pour le second, dénonçait la société consumériste et son bling bling née de la dynamique industrielle, commerciale, financière, induite par la reconstruction nécessaire après les désastres causés par la deuxième guerre mondiale.

Aujourd’hui, on a rangé aux oubliettes (ou pas connu) le mouvement hippie et le club de Rome est devenu bien discret tandis que Le bling bling a envahi la planète entière. Et faute d’idée nouvelle on continue à tout attendre des bienfaits d’une croissance économique liée à celle du consumérisme… avec tous ses dégâts et qu'on assiste à toujours plus d'injustice entre les individus, entre les pays condamnés à un libre échange qui leur vaut d'être en véritable guerre économique alors que, dans le même temps, le patrimoine planétaire disparaît, l'environnement devient hostile au "vivant", que les signes de rébellion de notre unique Terre se multiplient causant les pires désatres…   

Notre salut collectif : en venir à un plus juste partage, en temps réel, de ce qui est, c’est mieux assurer notre futur

Panser les plaies du présent en préservant le futur, mieux gérer le présent en visant une autre distribution du bien - être entre tous, entre les possesseurs de capitaux et ceux qui apportent leur travail et, à propos de ce dernier, apprendre à partager ce qu'il en reste quand la robotisation devient envahissante voire arrogante dans ses ambitions de croissance ; envisager un nécessaire encadrement des échanges internationaux,  sont autant de nouveaux défis qui peuvent et doivent changer la "donne"...

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Mais plus simple à dire qu’à faire quand on sait la nature humaine! Et le défi est d'abord un défi culturel.

Rémi Guillet

le 18 octobre 2018