Il pleut sur les roseaux - Poème

Il pleut sur les roseaux

En amont d’un cours d’eau, traversant la colline
Un chêne brûle d’une toux ignivome
Au coeur d’un versant entouré par la bruine
Du fait d’un souffreteux mangeur d’hommes

Peuplé jadis de colonies anthropoïdes
Que seuls les mythes décrivent sur nos cahiers
Des géants qui recherchent une Thébaïde
Remplaçant les brandes où fondent les glaciers

Là, s’y dessine une immensité d’eau
L’odeur petrichor de rochers par centaines
Y chatouille les mœurs de leurs indigènes
Qui crient leur foi par de terrifiants échos

Le décor ombre par de rares cumulus
Se voir soudain submergé de pluies maîtresses
Là où toute vie adhère au processus
Favorisant la procréation d’espèces

Ainsi les nenuphars et roseaux s’extasient
A la vive montée des eaux sur les plaines
Un déluge dénué d’une diplomatie
Rappelant les pleurs d’une divine reine