Parfois les mots sont là, à fleur de peau, sur le bout de la langue ou enfouis au plus profond d’un insondable mal-être. On aimerait dire des choses. Mais les dire à qui ? Et pourquoi ? ou plutôt pour quoi ?
Qui aurait envi d’entendre ces états d’âme qui nous paraissent même à soi, complètement puérils et dénués d’esprit combattif ?
Qui les lirait en se disant non pas « quelle tristesse pour lui » mais plutôt « quelle réponse apporter à tant de souffrance ? ».
Car si je pense cela, ne crois tu pas que d’autres le pensent aussi ? d’autres qui se taisent par peur de passer pour faibles dans un monde où survivent ceux qui se montrent forts et parfois exempts de tout scrupules.
Saurais tu, dis moi, saurais tu percevoir la détresse de ton voisin en adaptant les mots que je dis aux mots qu’il tait ? Saurais-tu ?
Ecriture, le 21 septembre 2015
20-11-2016 Publication certifiée par DPP