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Au compagnon de route - Réflexion

Réflexion "Au compagnon de route" est une réflexion mise en ligne par "Cathou inafrica"..

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grotte d'El Castillo (Espagne) - origine probable homme de Néanderthal - 40800 ans environ

Cher compagnon de route,


Il doit être possible de déchiffrer les codes d’accès au destin.

Notre raison d’être et notre futur sont liés et errent sur un infini continent,

pratiquement vierge, aux apparences hostiles,

où piétine et s’embourbe l’Histoire. 

       

L’art est un bon moyen d’investigation d’un présent visible et palpable,

mais il est essentiellement une langue d’Hommes comprise des Dieux.


L’art peut nous aider à nous libérer des entrailles de l’éphémère

et de la sentence de mort que nous portons.

Il semble nous dire que la vie est étrangère au monde.

Il nous encourage à croire que nous sommes les pionniers de futurs maîtres du temps,

juste de passage…

au pire, que nous nous sommes perdus en direction de l’enfer.


Notre peur, notre violence, notre ignorance, témoignent de l’affolement de notre conscience.

Elle est condamnée à recevoir la lumière de tout en haut,

comme nos yeux reçoivent celle des étoiles.     

Mais qui sommes-nous, quel est notre nom ?…

Il n’est rien de plus important.


L’homme a utilisé l’Histoire pour construire des tours,

dans l’espoir d’allonger ses bras et pouvoir toucher une autre rive.

La science et ses lois étayées de raison,

ne sont que des perches d’espérance,

trop courtes ou trop lourdes pour pouvoir sauter par dessus la ligne  d’horizon.

Le savoir flotte sur le fluide du temps, mais ne le pénètre pas.

Autour de nous tout est trop loin ou hors de portée. 
C’est dans notre propre contenu qu’il faut chercher notre image,

car nous possédons certainement une part d’infini, et peut être…

d’avantage. 

Tout cela n’est qu’une combinaison de mots,

faite pour témoigner de notre refus de capituler par défaitisme ou épuisement.

Nous sommes tous acteurs dans un monde où l’on joue à colin-maillard

dans l’épaisse  tyrannie de la multitude qui tente de nous imposer

son quotidien  et son stérile attentisme.    

                     

Nous devons nous unir, avant que la tourmente nous éparpille.

Les sursauts de la médiocrité augmentent dangereusement

et se nourrissent du temps qui passe.

Soyons nombreux à accorder le battement de nos cœurs sur le même diapason,

et le poids de notre regard sur le monde infléchira sa destinée…

Illustration : Ch. Guerry

Texte : Ca. Valmalette

14-03-2015

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Cathou inafrica

14-03-2015

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Au compagnon de route appartient au recueil Et l'art est entré dans ma vie...

 

Réflexion terminée ! Merci à Cathou inafrica.

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