Ils t’aiment comme ils aiment leurs chiens. O joli passe-temps bien utile, créateur de quelques sourires ! Mais ce ne serons pas là, ne compte pas là-dessus, quand on te retrouvera pendue au coin de la pièce. Ne t’inquiète pas ma grande, vie dans le mensonge. C’est comme ça qu’on vécut nos grand-mères adorés, paix à leurs âmes. Mais maintenant mon enfant, nous ne sommes plus dans ce monde d’utopie. Nous savons, oui nous savons que rien n’est éternel. Alors si nos vies ne le sont pas, crois-tu vraiment que nos beaux amours le seront ? Ne lis pas ces contes de fées bidons, qui ne ferons que rendre ta vie d’autant plus morne. Dévore La Charogne de Baudelaire. Comprend qu’un jour, comme ce bon gars nous le dit, toi et moi finirons nous aussi en décomposition sur le coin d’un chemin, dévoré par les vers comme nous l’avons été par nos états d’âmes de notre vivant. Ne te laisse pas avoir, savoure la vie, et ne te laisse pas charmer par l’illusion.
Et que je sois, quand tu liras ceci, morte ou vive, si tu existes bel et bien, sache que je veillerais sur toi comme aucun autre ne le fera jamais.
10-12-2015