"4 heures, l'heure du crime" est une nouvelle mise en ligne par
"Deogratias"..
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4 heures, l'heure du crime Il était 6 heures dix du matin. Le train venait de quitter la gare. Maxime, 13 ans, avait réussi à monter les marches du wagon juste à temps. Une minute avant le démarrage. Il en tremblait encore. Il se retrouva assis dans un compartiment, avec deux autres personnes. Il aurait préféré un train uniquement avec des sièges tous tournés dans le même sens. Mais bon, il n’allait pas se plaindre, c’était déjà merveilleux de pouvoir s’enfuir aussi vite du domicile de ses parents. Maxime était grand, 1, 80 mètres, cheveux roux, taches de rousseur sur le visage, déjà une stature d’homme, il faisait plus que son âge. Quand il prit sa place, Il était encore essoufflé par sa course précipitée. Il faut dire qu’il venait de commettre un meurtre. Alors, forcément, encore bouleversé, la fugue s’imposait. C’était la première fois qu’il tuait. Un meurtre horrible, il n’en revenait pas lui-même, il était en mode sidération depuis plus de deux heures. Il l’avait commis à 4 heures du matin, alors que tout l’appartement dormait encore : son petit frère âgé de 4 ans, ses parents et même son chien Jack, un épagneul qu’il affectionnait tout particulièrement. Bien sûr, il aimait sa famille, mais ces derniers temps, il n’en pouvait plus. Louis, son petit frère, lui tapait particulièrement sur le système : Entre ses crises de rire idiots pour un dessin animé stupide, ses caprices dans les magasins pour un jouet d’abord refusé puis acheté pour faire cesser sa comédie, ses pantalons usés bien que neufs qui n’entrainaient aucune réprimande. Ce n’était pas comme lui, au même âge, il s’en était pris des baffes et pour moins que ça ! Bref, il venait de tuer. C’était une expérience toute neuve, atrocement récente et traumatisante. Après son crime, il n’avait plus d’autres solutions : Fuir le plus loin possible, se cacher de tous, oublier son acte. Essayer. Donc, Maxime se retrouva assis dans ce train, avec près de lui, deux autres personnes : Un homme et une femme. Lui, la quarantaine bien avancée, elle, tout juste 20 ans, et encore, il n’en était pas sûr. Maxime n’avait jamais trouvé cela très facile de donner un âge aux gens. Tant de différences, tant de variétés d’une personne à l’autre. Il reconnaissait volontiers qu’il n’était pas physionomiste pour deux sous. Pour son crime, pas de doute, il était sûr de ne pas s’être trompé de cible, aucune erreur possible Il l’avait attirée vers lui pour mieux lui ôter la vie. C’était prémédité en plus. A force de brimades et de rejets, après tout, c’était bien mérité. Non, il ne s’était pas trompé. Il avait tué. Voilà. Un crime horrible, préparé à l’avance et assumé malgré sa fugue de ce matin. - « Bon, voilà qui est fait. Je n’ai pas à le regretter. Il fallait passer à l’acte. Je n’avais pas le choix. Ras le bol des cris incessants de Louis, de ce vacarme sans fin. Ras le bol ! » Il observa les deux personnes assises avec lui, à cette heure matinale. L’homme avait une petite valise noire, il tenait dans ses mains des feuilles dactylographiées. - « Sans doute un homme d’affaire, à n’en pas douter. En voilà un qui a du boulot. Moi, il va falloir que je trouve un job, n’importe lequel fera l’affaire, du moment qu’on ne me retrouve pas ! » Il se tut. Il se mit à douter, ses pensées s’affolèrent : « Mais comment trouver un emploi sans le bac ? Tout le monde va me chercher ! Les flics vont être prévenus, à mon âge, je suis encore mineur, ils vont se mettre à ma recherche. Oui, mais ils vont découvrir mon crime aussi ! Ils vont me chercher à coup sûr. Ils vont me trouver ! Merde, je n’avais pas pensé à cela ! » Il avait les mains qui tremblaient encore, la sueur lui dégoulinait sur le visage. L’homme relevait de temps en temps la tête de ses dossiers. Il semblait à Louis qu’il savait ce qu’il venait de vivre, bien que peu probable, il se le demandait tout de même : - « Ses petites lunettes rondes à la Harry Potter, ses godasses bien cirées, son costard trois pièces, il a une tête à faire des enquêtes celui-là ! Manquerait plus qu’il soit un flic en civil, ce serait le pompon ! Imagine un peu, habitué à arrêter des Sérial Killer, il va détecter mon angoisse ce con, je vais me trahir moi-même ! Quel con je fais ! Putain Maxime arrête de yoyotter, de trembler, tu vas éveiller les soupçons ! » Il mit ses mains sous ses cuisses, histoire de mettre fin aux tremblements. Peu pratique, quelques minutes à peine mais il espérait y parvenir. Il posa son regard sur la jeune femme, elle était belle, à son goût : Des beaux yeux bleus, lèvres pulpeuses, un petit débardeur qui laissait entrevoir ses seins, des longues jambes fuselées sous une robe courte. Un sac à dos posé près d’elle. Elle mâchait un chewing-gum avec un air détaché qui le rassurait. - « Mouais, celle-là, pas de risque qu’elle me soupçonne, elle a l’air dans sa tête. Je me demande comment elle s’appelle. Olympe ? Comme la conne de ma classe, toujours première en tout et une belle emmerdeuse avec les mecs ! Ou bien Candice comme la fille de la coiffeuse, elle aussi dans ma classe, très intelligente en plus ! Ah non ! J’aime mieux que celle-ci soit bête à pleurer des limaces, vu ma situation, mieux vaut ne pas tomber sur quelqu’un qui a trop de flair ! Je… » - « Bonjour ! Vous avez l’air d’avoir chaud, pas étonnant avec ce temps, voulez-vous un peu d’eau ? J’en ai dans ma gourde ! » La fille en question venait de l’interrompre dans ses pensées. Comme si elle avait deviné ce qu’il était en train de se dire. Il était confus, apeuré, il répondit : - « Non, merci, c’est gentil de votre part. Je suis juste un peu fatigué. Je vais me reposer ! - Ok ! » Elle lui adressa son plus beau sourire, tandis que Maxime faisait celui qui fermait les yeux en appuyant sa tête contre la vitre près de lui. - « Pétard, quel con mais quel con ! Si j’ai l’air trop fatigué, ça va faire louche ! J’aurai dû accepter, en fait, c’est vrai, j’ai chaud ! Je dis et je fais n’importe quoi depuis quelques temps ! » Il rouvrit les yeux, la jeune fille en question buvait dans sa gourde verte à petites fleurs jaunes. - « Bien un truc de filles cette gourde ! Elle ne pouvait pas prendre une bouteille en plastique comme tout le monde ? Ah oui, c’est vrai, j’oubliais, elle doit être écolo. Elle veut préserver la planète ! Encore une ! Comme ma mère ! Qui n’arrête pas d’en parler toute la sainte journée : « Maxime, éteins ta lampe ! Maxime, jette tes papiers dans la poubelle jaune ! Maxime, ne laisse pas couler l’eau quand tu te brosses les dents ! Maxime par ci, Maxime par-là ! Pffffff… » Rien que d’y penser, il sentait la colère revenir. - « Maintenant, elle me fichera la paix. Je ne serai plus dans ses jambes ! Je devais commettre l’irréparable, il n’y avait pas d’autre solution pour régler, une bonne fois pour toutes, mes problèmes ! Je n’en voyais pas d’autres ! Il fallait que je me venge ! » Maxime se racla la gorge et se dit ensuite : « J’avais trouvé l’idée bonne sur le moment, maintenant, je me dis qu’il y avait peut-être mieux à faire ! » Et tandis qu’il refermait les yeux, il revoyait les yeux grands ouverts de sa victime, fixés sur lui, exorbités, atrocement hors d’eux-mêmes. Il n’oublierait jamais. Il revivait tout en boucle : les gesticulations qui l’avaient gêné pour l’étrangler, son corps qui remuait sans cesse, son poids aussi. « Il était lourd finalement ce corps ! » se souvint-il. Il avait lâché quelques secondes sa proie, quelques secondes seulement, puis l’avait rattrapée au plus tôt, sans hésiter. Comme il l’avait bâillonnée (pour ne pas réveiller les autres), elle n’avait pas pu hurler. Puis, d’un coup sec, il la frappa sur la tête, très violemment, et enfin, comprenant que l’étrangler serait chose trop compliquée, il entreprit alors de la pendre. Ce ne fut pas plus facile. Il avait fallu porter ce corps qui se débattait encore malgré le coup de poing donné. Il avait trouvé une corde épaisse dans le garage de son père. Il fit un nœud, comme lui avait appris son oncle, il accrocha le tout à une poutre de fer juste en dessous du plafond. Puis, sans trac ou presque, sûr qu’il faisait là ce qu’il devait faire, il suspendit le corps de sa victime torturée par la douleur. Avec toute la force dont il ne se savait pas capable, il réussit sa mortelle entreprise. La vie quitta sa victime assez rapidement. Il vit le moment où elle ne se débattait plus du tout. Elle était morte en quelques minutes à peine. Il en avait encore des frissons dans le dos. - « Pardon monsieur, votre billet s’il vous plait ! » Le contrôleur SNCF tendait sa main vers lui. Maxime se rappela en trois secondes les cris de protestation, l’odeur du sang qui avait giclé de la tête après son coup de poing, les yeux immobiles. Il crut, l’espace d’une fraction de seconde, que le contrôleur était un policier venu l’arrêter. Un soupir de soulagement s’échappa de lui au moment où il comprit que ce n’était qu’un contrôle de billets. Il tendit le sien. L’homme à casquette le lui rendit avec un : - « Vous serez arrivé dans une demi-heure, il y a des travaux en ce moment, vous devrez prendre un bus pour poursuivre votre route ! ». Maxime le remercia puis se dit : « C’est bien ma chance ! Moi qui voulais arriver au plus vite ! ». Il avait décidé de se rendre dans la région de son grand père qu’il avait tant aimé, mort depuis plus d’un mois à peine. - « C’était le seul qui me comprenait. En voilà un qui n’était pas toujours en train de couver Louis ! ça me changeait ! J’existais pour lui, il n’en avait pas que pour ce petit frère à la con qui chiale toutes les vingt minutes, la morve au nez, devant qui tout le monde s’esclaffe : « Oh qu’il est mignon ! ». Alors que moi je suis juste à côté ! Personne ne me voit plus depuis Louis ! Ras le bol ! » Il cherchait à s’en convaincre malgré les yeux de la mort qui continuait de le fixer depuis l’instant où sa victime avait expiré. Ce regard l’obsédait, il lui venait des envies de pleurer épouvantables. Il avait décidé pourtant de ne pas se laisser aller, surtout, ne pas craquer. « Je suis un mec bordel ! Pas une femelle comme celle-là ! ». Il regardait maintenant de nouveau la jeune fille au chewing-gum insolent qui écoutait de la musique dans un casque rouge-fuchsia tout en consultant de manière frénétique son portable. Il la trouvait jolie, certes, mais il s’en méfiait. Il ne savait pas pourquoi d’ailleurs ; elle était une inconnue, rien de plus. - « Et si elle avait deviné que je fuyais ? Si elle prévenait les poulets avec son portable à la con tout scintillant rouge ? Si elle était de mèche avec le contrôleur qui a cherché à m’endormir avec ces histoires de travaux ? » Il réfléchissait trop depuis qu’il était devenu meurtrier. Il eut tout de suite la réponse : « Non, je deviens parano ! Laisse tomber, essaie de te reposer, comme çà, tu fais celui qui n’a rien à se reprocher ! D’ailleurs, c’est le cas, c’était mérité après tout ! Toujours en compagnie de Louis, à se foutre de ma gueule ! » Il avait le cœur qui battait la chamade. Malgré sa dernière pensée, il sentait bien qu’il ne servait à rien de se raconter des histoires et de se faire plus méchant qu’il n’était : « Non arrête mon vieux. C’est vrai je l’ai tué. Mais je ne le voulais pas. Et puis dans le fond, c’était son droit de rester plus souvent avec Louis qu’avec moi. Je l’aimais bien quand même. C’est idiot ce que j’ai fait ! Non, ce n’est pas idiot, c’est réellement criminel !Pfffffffff ! ». Ses yeux larmoyaient. Bien que réellement fatigué maintenant, il cherchait à oublier. Mais rien à faire. Les paupières ouvertes ou fermées, il revoyait le regard atrocement fixe de sa victime en train de mourir parce qu’il l’avait pendue, là, sous ses yeux, après avoir cherché d’abord à l’étrangler. Il était un meurtrier. Définitivement. Il devrait vivre avec ça jusqu’à la fin de sa vie. Il n’avait pas le choix. Il devrait assumer. - « Mais de là, à faire de la prison, faut pas déconner ! C’est la première fois ! On devrait tous pouvoir tuer une fois, rien qu’une fois dans sa vie, voilà tout ! » Il se mit à sourire à cette bêtise : « Je déconne complètement moi ! ». Le train arrivait bientôt à sa destination. Il ne s’était d’ailleurs pas aperçu que celui-ci ralentissait progressivement. L’homme du compartiment le regardait maintenant. Il semblait l’interroger du regard. Cela mit mal à l’aise Maxime qui ne savait pas comment se comporter. Tout d’un coup, cet adulte aux cheveux grisonnant, la moustache bien taillée, le costume un peu froissé par le voyage lui dit : - « Vous avez l’air fatigué jeune homme, puis-je faire quelque chose pour vous ? ». Maxime s’affola tout à fait, les yeux égarés, les mains en mode vibrateur, il lui répondit : « Non, non, rien, on est bientôt arrivé, ça va aller merci ! ». L’homme lui proposa tout de même un biscuit qu’il venait de sortir d’un paquet : « Tenez, je vous l’offre avec bon cœur ! J’en ai trop ! ». Maxime le remercia. - « Vous êtes jeune pourtant ! L’âge de mon fils très probablement ! - 13 ans ! - Oui, c’est bien cela ! Ah ! Où sont mes 13 ans ? Bien loin ! » Il se mit à éclater de rire, ce qui eut pour conséquences de faire partir en poussière, hors de sa bouche, le biscuit tout juste introduit dans celle-ci. Il se mit à tousser puis s’excusa : « Pardon ! Pardon jeune homme ! Pas fait exprès ! ». Maxime eut envie de rire : « Pour un mec à costard, çà la fout mal ! Mais de quoi je me mêle ! çà lui apprendra, je vais lui en faire bouffer moi de ces gâteaux ! Je vais les lui faire avaler à ce vieux con ! ». Il n’eût pas le temps de prolonger ses idées de violence inutile, le train s’arrêta au milieu de la voie. Une sonnerie d’alarme venait de retentir. Tous les trois, tout d’un coup, l’homme, la jeune fille et Maxime se regardèrent dans les yeux, tous étonnés. Le sang de Maxime ne fit qu’un tour : - « Oh putain, ils m’ont trouvé ! C’est la fin ! Et ces deux-là vont savoir que je suis un meurtrier ! Malheur ! ». La jeune fille s’exclama : « Oh ce n’est rien, ça arrive parfois ! Je sais que la dernière fois que çà m’est arrivé c’était à cause d’un voyageur qui avait fait un malaise ! C’est peut-être la même chose ? ». Le monsieur, ennuyé mais hilare à cause de ses biscuits renversés sur le sol au moment où l’alarme avait retenti : - « Mais non voyons, c’est comme un bon vieux Hitchcock ! On vient arrêter un criminel en fuite ! Vous manquez d’imagination jeune fille ! ». Et tandis qu’elle riait de bon cœur à sa réplique, Maxime, lui devint rouge cramoisi. Les yeux piqués de larmes qui ne cherchaient qu’à le déborder, il se mit à trembler de plus belle. Tout d’un coup, il cria, de plus en plus fort. La tête dans les mains, il agita la tête et les jambes, il se mit à tout bouger dans tous les sens sans plus rien contrôler. Horrifiés les deux voyageurs jusqu’ici aimables se mirent à l’interpeller vigoureusement : - « N’ayez pas peur voyons ! Ce n’est qu’un arrêt ! Calmez-vous ! arrêtez ! arrêtez ! ». Maxime n’entendait plus rien. Il n’entendit d’ailleurs plus rien de ce qui s’ensuivit : Les deux hommes venus le chercher pour le calmer, la descente du train entouré de quatre bras solides, l’appel téléphonique à ses parents dont ils trouvèrent le numéro dans son sac, le café au lait qu’on lui avait tendu, les paroles de réconfort à profusion distribuées, les sourires gênés et l’attente interminable qui avait précédé la venue de son père complètement affolé. Sa mère, juste à côté, tout éplorée, les lèvres qui bafouillaient des mots incompréhensibles : « Tu nous a fait peur…pourquoi tu nous as fait cela ? …Il faisait trop chaud pour partir aujourd’hui. Où voulais -tu aller comme çà ? Tu te souviens que ton grand père nous a quitté ? …etc. etc. ». Maxime était honteux. Il retrouva ses esprits dans un bar avec ses parents qui le couvaient de mots choisis, de regards attendris et de sourires multipliés. Assis près d’une fenêtre, attablés devant leurs boissons, Maxime ne se rappelait même plus ce qu’étaient devenus les deux voyageurs de son compartiment. Au moment où il se posait la question, il les vit tous les deux qui passaient devant lui sans le remarquer. Il voyait la jeune fille et l’homme rire ensemble, se congratuler comme s’ils se rassuraient mutuellement. C’est à ce moment-là que Maxime fut envahi par le chagrin. Il réalisa que ses parents n’avaient pas encore parler du crime qu’il avait commis quelques heures plus tôt. Il en était stupéfait. Il ne comprenait pas. Tout d’un coup, son père, une fois qu’il remarqua que Maxime allait beaucoup mieux, lui annonça : - « Décidément, cette journée, on ne risque pas de l’oublier ! Toi, qui va voir ton grand père, on sait que tu l’aimais beaucoup et qu’il te manque. On ne t’en veut pas, rassure-toi ! Mais en plus, tiens-toi bien, comble de l’horreur, notre voisin a retrouvé notre chat Choco mort, suspendu à une corde dans le garage ! Louis en est tout bouleversé ! » Maxime resta bouche bée. Il n’irait pas en prison. Et même personne ne semblait savoir que l’auteur du crime, c’était lui. C’était lui qui avait commis le « comble de l’horreur ». Il respira plus large bien que toujours honteux, mais n’y tenant plus, il se confia : « C’est moi qui ai pendu notre chat. J’en avais marre. Vous aimez plus Louis que moi, alors j’ai craqué, je l’ai pendu ! ». Ces mots résonnèrent dans tout le café bar. - « Et pour tout dire, rajouta Maxime, je me suis barré, non pas pour rejoindre grand papa mais pour fuir la police parce que je suis devenu un criminel ! J’ai tué un chat ! C’est atroce ce que j’ai fait ! ». Alors, seulement, il explosa en sanglots. Après un moment interminable de sidération où les deux parents se regardèrent effrayés par ce qu’ils venaient d’entendre, ils brisèrent enfin le silence par un : - « Bon, et bien, on a compris le message. Dès demain, on prend rendez-vous chez une psychologue. En attendant, on t’aime toujours. Et Louis aussi t’aime beaucoup. Il n’a pas cessé de te réclamer depuis ce matin. Nous aimions aussi beaucoup Choco, tu sais, c’est à nous tous que tu as fait de la peine ! ». Ils renoncèrent pour le moment à en dire davantage. Leur fils était encore manifestement traumatisé par son propre geste. Ils en reparleraient plus tard. Là-dessus, Ils se levèrent. Maxime était soulagé malgré les regards stupéfaits que ses parents ne cessaient pas de s’échanger en rejoignant la voiture. Maxime se retourna, en quittant les lieux, il lut à voix haute les grosses lettres de l’insigne du bar qu’ils venaient de quitter. Ses parents crurent à une mauvaise blague. Ils en furent stupéfaits : « Au bon vieux Chat ». |
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4 heures, l'heure du crime
appartient au recueil Mes Nouvelles
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