Texte ; Poème en prose ; Prose poétique → Précisez en haut de votre page.
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J’écoute la voix mélodieuse du chant grégorien, le psaume 91. Sa douceur m’emporte dans les sphères de mon âme, dans ces régions intactes, Directement connectées au Divin. Les ailes de mon esprit prennent leur envol, je m’éloigne de la terre, Bien au-dessus de son arrondi, je vois la nature et les guerres, le passé, le mien, la vie, l’avenir…. Je continue mon ascension jusqu’à ce que plus rien n’existe. Rien d’autre que cette harmonie musicale qui unit à la Transcendance. Je ne suis plus que...
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Je n'ai pas de racines, ou peut-être bien quelques radicelles ancrées dans mon souvenir et dans les alpages de ma vie de bergère. Seules mes errances volontaires ont fait la base de ce que je suis, le tronc, en somme. Il y aurait tout de même, en scrutant les images qui se forment au gré des souvenirs, les plus récentes du moins, un bel arbre campé dans une terre grasse. Un arbre planté au pied d'un ruisselet qui a maintes fois arrêté mes pas et occupé mes pensées, en chassant de plus noires...
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Je regarde la foule immense en ce mois de mars, toutes ces personnes agglutinées dans les manifestations pour s’opposer à une réforme du pays. Je les regarde, je les entends, micros, pétards, fumées, couleurs, drapeaux divers. Je les observe derrière mon écran de télévision et je ne sais pas pourquoi, ils me font de la peine. Oh ! Ne croyez pas que je méprise leurs revendications, je n’en ai pas le cœur. Sans comprendre pourquoi, une émotion sans nom, tout d’un coup, m’a saisie. - Dis-moi, m...
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L’âme et l’avatar Une âme ne se sentait pas à son aise dans l’enveloppe charnelle qu’elle habitait. Sa vie lui semblait monotone, elle la trouvait sans intérêt . Elle s’ennuyait, prisonnière de ce corps qu’elle avait pourtant choisi d’incarner, Elle ne parvenait pas à s’épanouir et commençait à en souffrir, Elle cherchait inlassablement une solution pour sortir de cette situation . Un jour, son hôte l’emmena au cinéma voir le film dont tout le monde parlait, il était question d’avatars, de mo...
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Grande première La guerre est devenue spectacle, bien sûr spectacle de l'enfer Régal pour opérateurs et autres amateurs de téléréalité comme de métavers! Et travail bien rémunéré pour oracles plus ou moins inspirés Un vrai business à grande valeur ajoutée Chez les bouchers, les armuriers terre air mer réunis Journalistes de tout acabit et caméramen en tenues de survie De jour comme de nuit Au front et sur tous les fronts Comme en studio pour leurs périodes de repos A commenter, prophétiser S...
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Un journaliste montra alors une femme, voile sur la tête, tout en larmes. Les mains jointes, debout, mais courbée, qui voulait savoir si son neveu qu’on croyait encore vivant sous les décombres pouvait être sauvé. Elle était convaincue que les sauveteurs, certains professionnels, d’autres improvisés, parviendraient à le ramener à la surface de la terre. Élodie voyait toutes les larmes de cette femme pleine d’une détresse indicible. Elle regardait avec elle pour comprendre si oui ou non, il y ...
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Je suis si peu disposé à tant de choses… Je ne sais plus ce qui est, au sein de mes états d'âme, de l'ordre du rêve ou non. J'ai créé de toute pièce ce personnage qui se sent capable de rien. Et puis il y a celui-ci qui est capable de tout au poste intermittent. Il y a aussi celui qui est là pour le regret. Et celui qui rêve d'amour et l'autre de succès. Il y a le musicien, l'écrivant, le cinéaste, et celui qui n'hésitera pas à tout faire pour améliorer sa situation financière, l'éternel abs...
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Je fais face au mur de ma chambre et j'observe, les montagnes ancestrales derrière lesquelles le soleil se couche tôt. Et j’entends, les gloussements des humains heureux profitant de la chaleur incongrue d'un mois de février. Et je goûte, l'amertume du café et de mes tragiques pensées tièdes. Alors j'observe, encore, face au mur de ma chambre sur lequel se dessine peu à peu une fenêtre vers l'horizon lointain de mes pensées rêveuses. Et tout devient réel. Le chant des oiseaux moqueurs qui se...
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Elle est ce petit poisson qui frétille dans l'océan, elle n'a pas conscience qu'elle est bien plus grande que l'océan. Elle porte en elle des millénaires d'Histoire et des centaines de millions d'années de survie. Chacun de ses gestes sont des répétitions. Les mots qu'elle prononce, elle les a appris mille fois. Son corps devrait être sans relief tant il a été caressé. Pourtant elle a poussé son premier cri comme si ce fut la première fois que l'air lui emplissait les poumons. C'est une tout...
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Il lui arrivait, parfois au printemps, à se livrer à des vols ondulés et rapides et plonger, semblant rebondir sur une surface invisible pour y rejoindre sa compagne. Et d’un léger battement d’aile à peine visible, il repartait glissant dans les airs, fondant les nuées et se rapprochait de la Terre qu’il observait d‘un regard souverain. Discret et farouche, on le voyait venir du fond des airs comme glissant d’un mouvement assuré et remonter d’un vol majestueux vers le lointain. Il se rapproc...
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Mon jardinier m’a dit ce matin : « Vous ne le savez peut-être pas mais la semence des fleurs dort sous la terre jusqu’au printemps ! ». Depuis, je n’arrête pas d’y penser. Enterrée dans la terre, je sais que je vais bientôt sortir. C’est une question de saison. Dès que le soleil reviendra réchauffer le sol, je surgirai. Enfermée dans le noir de ces entrailles humides, j’attends l’occasion. Sans trop de bruit. Toute cachée, j’espère un jour m’étaler, là, devant tous. Pour l’instant, j’entends...
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Croyez-vous que mes amis me comprennent toujours ? Non ! J’ai beau les aimer, attendre leurs appels avec impatience, connaitre leur bienveillance, écouter leurs propres douleurs, non, ils ne me connaissent pas. Et c’est bien normal. Que connaît-on de l’autre ? Si peu dans le fond. Il est toujours un mystère à explorer, un inconnu à découvrir. Ce qui est valable pour les autres l’est nécessairement pour moi. 10 heures : c’est l’heure fixée par mon amie Nadège pour un rendez-vous téléphonique....
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Je venais de courir, à cause de la pluie, je voulais m’abriter. Les gouttes tombaient sur le sol dans un fracas sonore assourdissant. Et puis, je ne sais pas pourquoi ni comment, je me suis retrouvée sur le perron d’une église. La porte était ouverte. J’y suis entrée. Je n’en sortirai plus jamais. La nef de ce lieu sacré me cueillit comme une fleur, elle me prit tout entière. J’étais là, plus de pluie, plus de foule, plus de course, plus d’inquiétudes. Toute étonnée, j’écoutais le silence in...
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Il pleut. Il pleut sans arrêt. Il y a tant de pluie. Que ça... Il pleut sur les cendres. Il y avait de l’enthousiasme. Il s'est enfui en courant. Parfois il vient me rendre visite. Me fait coucou puis se casse. Comme un enfant ingrat. Il passe me voir pour se donner bonne conscience. Il manque quand il est pas là. Je lui en veux même. J'avoue. Mais quand il revient je l'accueille avec le sourire. J'oublie qu'il est parti un jour sans que je lui demande rien. L'équilibre qu'on cherche tous, i...
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Je leur raconterai la petite scène en bois face à la mer, promesse de folles ambiances nocturnes et excuse parfaite pour prolonger les nuits chaudes de l'été, comment l'air lourd et électrique a gagné les rues et nous a traqués jusqu'à l'obscurité nous faisant fuir la ville, les gens, la musique, nos démons jusqu'à nous retrouver seuls, enfin seuls, complètement seuls. Épuisés par la vie, exaltés par l'amour, comment nous avons poursuivis l'insomnie aux quatre coins de la ville endormie, nos ...
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À toi... qui m'a vu naître, grandir et évoluer Durant ces trente cinq années, À toi... qui a été mon berceau, mon fort, mon identité, Tu m'as inspiré tant de fois "luxe, calme et volupté". À toi.... Qui m'a accueilli tant de fois au creux de tes cryptomerias Où l'air est si enivrant, rafraîchissant et délicat. Sur ton sable, parfois doux, parfois rugueux, parfois brûlant Où je me suis posée, évadée, assoupie, innombrablement. Dans tes sentiers ardus, boueux, poussiéreux, aux vues majestueuse...
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Te souviens-tu de tes mots absents, de tes airs de bandit fuyant, de tes baisers secs et glaçants, de tes gestes biaisés et cinglants, de tes hurlements rauques et grinçants, de tes rires cyniques et stridents, de tes ordres en vers cassants, de ta langue persiflante, de tes yeux injectés d’encre, de tes mains gainées d’acier, de ta vile poigne, de tes bris de hargne, de ta verve en rage, de l’écume de ta haine – de celle de ma peine… à peine ?
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Eb(o)che La nuit est tombée sur les océans bleus drapés déjà d'un voile noir... Ecoutez mon chant avant qu'il n'expire Avant le réveil des cils dans l'ouragan des voiles Bien trop loin si tôt il me faut trouver des mots Et l'orgueil humain d'un chant qu'il faut boire Me jette dans le ciel abîmé de mes songes... Et je vois! Des Lyres et des Orphées Et je les retrouve! Mes mots en les perdant... Nous sommes-là oui...bientôt il faudra que les verres brillent et ne tintent plus Alors nous irons ...
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J’eus vent de ces trois-là après bien des évènements, d’inutiles débats à chercher le pourquoi du comment. Les hivers s’étaient empilés, fondant l’un dessus l’autre, radotant comme patenôtre en un bégaiement dérisoire. Chacun de nous bon an mal an avait suivi sa route et le temps de se retourner les bleus flocons de la mémoire voltigeaient en disparaissant dans les ambiguïtés du doute.
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Je me vois marcher, pieds nus au bord de l’eau, les vagues dans un mouvement de va et vient, viennent mouiller la broderie de ma longue robe, le soleil s’est enfui depuis quelques heures déjà, je me retrouve éclairé de la lune, cet astre perçant le ciel de sa lumière, m’accompagnant au fil de mes pas, elle tente de me conseiller, d’attirer mon attention, mais mon regard est vide, et mon esprit semble loin, flânant dans des contrées plus colorées, je me vois lutter, lutter contre ce mental, ce...
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Perdus, abattus, courbatus par des situations inattendues , Souvent désemparés et désorientés pour ne pas dire désespérés, nous avons subi et vécu ces grands moments de solitude ou malgré nos sollicitudes , la vie a peint sur nos visages le masque de l’incertitude. Le vide est venu en prélude, priver nos coeurs de latitudes. Nous avons alors adopté de bien curieuses attitudes, laissant corps et âmes s’imprégner, d’une certaine lassitude. On nous a souvent conseillé de ne plus faire de calculs...
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Regard, image, amour Le regard crée une image de soi, le seul « véritable » miroir de soi, qui est nécessaire au développement de chaque personne, ce regard peut être en négatif ou retranscrire des valeurs négatives, ce qui dans le temps peut amener à refouler l’image de soi et toutes images rendant impossible l’initiation à la pensée et surtout à l’action. L’action sans initiation est le propre de la folie, de plus sans image il devient difficile d’aimer. Dans ce contexte sans changement, il...
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Adepte du moment présent, sans cesse dérangé par des médias stressants , messagers alarmants sur des futurs clivants, des lendemains glaçants, Je conjugue ma vie sur un seul de ces temps . Simples sont mes besoins, sobres sont mes desseins . Profitant de richesses accessibles à l’envie, je croque tous ces instants avec grand appétit . Absorbé par l’instant, je scrute l’horizon, seulement limité par mes inspirations. Le temps n’existe plus, mes pensées se sont tues. Mon esprit s’est calmé, je ...
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Apprêtez-vous au pire, et de moi, et ici . Et je vais préciser, si vous continuez à lire, après ces premières lignes, quoi que vous en pensiez ou que vous ressentiez, quoi que vous en disiez A propos de paix et de sérénité, il est plus de manières de l’imposer que de vouloir la faire, sauf à constater que « tout le monde préfère la paix , chacun veut la sienne » Passé ces généralités, et arguments d’autorités des siècles passés à ceux du présent, individuelles et collectives, tout n’est que c...
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Sincèrement, pour l'instant, je ne sais par quoi commencer ni ou donner de la tête après cette tempête cybernétique qui m'a fait subitement découvrir les hauts et les bas de ce monde virtuel, que de multiples remous gèrent, me semble-t-il, au jour le jour. Au gré de nos multiples besognes, entre les mailles de cet immense réseau, nous ne nous rendons pas compte que des naufragés paient les frais de leur déphasé équipage. L'orage a pris naissance en Egypte, quand un jeune internaute, Abdelkar...