Textes courts en ligne - Bibliothèque

Texte court

L’immense Empire d’Occident brûle ; brûle dans un déluge de feu. Les Barbares ont tous franchi le limès aidés par leurs complices de l’intérieur jaillis des Suburres. Ils détruisent à l’envi tout ce qui fut glorieux. Ardemment attendus par les infiltrés et par une partie de ceux que, par cupidité et par bêtise, les Augustules ont fait entrer dès le début du Ve siècle pour occuper des emplois que ni les esclaves révoltés ni les plébéiens entretenus dans la paresse ne voulaient occuper ou ne le...

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La comparaison est horrible. Elle s’insinue en vous comme un poison et lorsqu’elle devient trop forte, elle va jusqu’à paralyser votre corps (le genre d’anxiété qui déséquilibre chaque mouvement), votre cerveau (le brouillard qui obscurcit les idées), puis forcément, inexorablement, votre vie. Chaque élément de comparaison est un granule qui s’insinue et bloque puis rouille les rouages. La fluidité succombe, tout s’enraye. Je me comparais énormément lorsque j’étais plus jeune. Mais c’est enco...

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Des mots et signes sauvages Je dois avouer que c'est avec beaucoup d'appréhension que je publie ce texte sur Plume. Car comme vous pourrez vous en rendre compte, c'est en fait plus une demande d'aide que je vous soumets, à vous les amoureux des mots et de leur inséparable ponctuation. J'espère que vous ne m'en tiendrez donc pas rigueur et lirez l'ensemble de cette demande, pour peut-être, je l'espère, y répondre avec des mots bien choisis. Lors de mes lectures diverses et variées, j'ai de tem...

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! Juste quelques mots et soudain, je songe que ce sera peut-être – Lui ! Lui ? Il n’écrit pas mais préfère les mots qu’il pose, aux mots qu’il dit. Poser des mots, c’est plus facile : on peut les gommer, les supprimer et décider de les envoyer au bon moment. Dans la vie, c’est plus compliqué, on a la personne en face et ce qui est dit est dit, on ne peut plus gommer ; on doit assumer et veiller à ne pas trop laisser le silence s’installer. Enfin, je parle de silence, car autant je l’aime dan...

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invisible et pénible Je réfléchis beaucoup et tout le temps, Si je vais mourir ou bien vivre longtemps. Ce monstre qui vit en moi me fait peur, Il me provoque crises et douleurs. Toujours la même chose depuis dix ans, J'essaye de ne pas y penser fréquemment. Plus j'avance, plus ma santé se dégrade, Et moins j'y pense, plus je m'évade. Vivre au jour le jour, c'est tout ce que je sais faire, Parce que dans l'avenir, je serais peut être sous terre. Ce monstre n'est pas visible mais il est bel et...

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TRIPTYQUE Putain il y a des fois où je me sens complètement inadapté à mon environnement, la famille, le travail et même les vacances. Inadapté à la vie tout court. Mon conflit intérieur surpasse l’extérieur, sale, violent, sale, inapproprié, sale, dégoûtant, sale, dégoulinant, sale, inexistant, sale, vide. Toujours mort, toujours transpirant la solitude qui m’étouffe, m’étrangle, me saigne, me dépèce, m’arrache mes tripes, extirpe mon cœur moisi par la pourriture . Les fissures de mon âme me...

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À l’inconnue qui ne me voit pas Je suis là, tout près de toi mais tu ne le sais pas, tu ne le sais pas car tu ne me connais pas. Mais ce sont mes mots que je t’offre là pour qu’enfin tu saches : auprès de toi… je suis moi, tout simplement là . Pour qu’enfin tu dises bonjour – quand le matin sous ton abri bus, la mine souvent grise, tu croises ce regard plein d'espoir. Car si tu le croisais, lui qui guette le tien, tu sourirais chaque matin. Tu sourirais, car de ta vie, je ferais un festival ...

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Déflagrations Les pages de l'Histoire sont écrites de mots de haine et de rancœur, tracés à l'encre rouge et noire. Rouge du sang des blessés, des mutilés éparpillés sur le voile noir de la mort dans les décombres de la destruction. Cette violence fait sonner les trompes et enfle sa voix qui chante les exploits des héros morts dont les armes à feu cliquettent et assourdissent dans le rouge du soleil levant. Violence qui, éclairs noirs dans les yeux, hurle sa haine d'un ennemi que l'on traîne ...

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… au nom des coeurs des corps et des esprits Délivre-nous des cris , c’est l’enfer sur terre où chacun n’espère plus qu’en Toi où chacun veut convaincre de sa Foi purifie , ensanglante, et chacun en sa sphère Tu nous as fait ainsi , tous sans exception Quelles que soient les paroles, quelles que soient intentions Quelles-que-soient les blessures toujours mêmes actions Quelles que soient les parures , en leurs définitions des pairs , ou des Pairs, larrons qui font la paire mais toujours chacun...

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Souviens-toi de m’aimer pendant que je m’aime encore… un peu. Car demain, peut-être, il sera déjà trop tard. Aujourd’hui, je t’attends, sur le pas de ma porte ; derrière la fenêtre, je te guette, je cache mon nez derrière un pan du voilage pour que personne ne sache qu’encore, je me languis de t’attendre. Je respire lentement, je tressaute soudainement… au loin, les phares d’un véhicule. Non il poursuit tout droit, ignore tout de moi, de mon nez collé au vitrage, de mon cœur qui espère une m...

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Que vais-je écrire ? Je ne sais pas ce que je vais écrire ce soir alors que je décide de prendre ma plume et une feuille de papier. Je ne sais pas, non, ce qui va couler de mes doigts. J’ignore ce que mon cœur contient de trésors ou de dégâts. Comment pourrais-je savoir à l’avance ce qui m’habite tant que je ne l’ai pas touché ? Tant que les mots n’auront pas parlé avec ses sons, ses accents, ses mélodies choisies ? Je sais encore moins pourquoi je dois écrire. Je ne connais pas ce qui est à ...

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Va-t’en, laisse-moi... Je ne veux pas de tes mots qui voudraient m’ôter tout espoir. M’entraîner dans tes couloirs sombres où les portes restent closes. Je te fuis, je t’ignore, je te maudis et ne te laisserai pas jeter mon besoin d’y croire. Non, tu n’arracheras pas mes larmes pour te réjouir du mal qui s’écoule. Je ne plierai pas, je ne flancherai pas, je te résisterai pour te priver du plaisir de gagner. Va-t’en, laisse-moi en paix !

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Une vague scélérate emporta le navire, créant ainsi un espace prédateur créatif. Voir... Récréatif. Écoutez les hurlements des marins horrifiés par cet élément recourbé qui engloutit ces pauvres âmes comme un leucocyte phagocyte. Judas : « En vérité je vous le dis, mes doux apôtres, -Parce que le christ, c’ est quand même... Ma pomme. Il existe des éléments… Contre lesquels on ne peut rien. Vous me suiciderez, vous verrez ! Après que je vous eusses créés. » Ailleurs. Écoutez la voix du non-m...

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Prose Poètique Elle fixait l'eau. -Mais que cherches tu Rose ? Dans les limpides limbes liquides ? -Je cherche du sens. L'extase de mes sens; regarde les arcs-en-ciel, qui sur l'eau hantent le ciel. Des vagues, je cherche la plus belle, avant qu'elle ne s'éteigne, sous le cri de la corneille. Et je suis comme Narcisse, amoureuse des eaux charmeuses, et de mon reflet ondulé, et des carpes colorées, regarde ; je vis. -Oh, petite fleur, ma soeur, avais tu besoin de chercher dans les fluides, tan...

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Hier, je revenais de chez papy, je me suis garée sur la placette devant la maison, quand j'ai entendu dans le lointain, le tintinnabulement d'une clochette. J'étais un peu triste. Papy se recroqueville chaque jour un peu plus, ses jambes fléchissent sous le poids des ans. Je m'apprêtais à rentrer chez moi et j'ai entendu cette douce musique provenant du passé. La musique d'une sonnaille de mouton. J'ai frotté mes oreilles, écarquillé mes yeux, mon imagination me jouait-elle des tours? Des mo...

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Père Canard tournait en rond autour de la bassine d'eau, les ailes écartées, et haletait le bec ouvert, désespéré. Il faisait 40°, l'air était saturé et la bassine d'eau mise à disposition de tout le poulailler de la ferme de la Nonette avait depuis un bon moment été complètement vidée. Pas de vieux fermier en vue pour y remédier et Père Canard commençait à halluciner une eau fraîche et claire où patauger et s'abreuver. Père Canard n'en voyait plus la fin de cet été caniculaire, il avait déj...

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Au pays de la Canardière, tout un territoire est occupé par des jardins ouvriers. Ce sont des jardins familiaux où s'affairent dès le début du printemps jusqu'à la toute fin de l'été de vaillants jardiniers. Femmes, enfants, bonshommes musclés, chacun met du cœur à l'ouvrage pour cultiver plantes potagères, racines nourricières et arbres fruitiers. Des plantes fourragères et des plantes herbacées sont aussi utilisées pour nourrir les animaux et fournir un abri aux mammifères et insectes auxi...

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Petit poisson sans défense, je me débattais jusqu'à ce que pédo pas rigolo me libère. Du haut de mon petit derrière, je voyais sa sale tronche violacée, défigurée par une bouche cannibalesque de laquelle s’échappait un rire méphistophélique et bon enfant. Au-dessus de son nez, aussi gros que ses patates douces, louchaient deux petits yeux à l’éclat particulier. Il avait dans son regard un truc pas catholique que je n’aurais su bien expliquer.

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L’ignorance est un fléau étant le déclencheur de tout champ de ronces. Une vision d’un monde en rose te faisant ignorer la douleur de ceux qui se font crever les yeux par les épines moroses. L’ignorance est un casque, empêchant de voir les calamités, étouffant la vérité pour te faire dormir sur les mensonges. Un rêve coloré, peigné par des pinceaux teintés de corps écarlates et de peine d'ébène qui se prolonge. L’ignorance est une pièce de bénédiction ou la face cachée délivre une malédiction...

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Peux t’on un jour leur dire au revoir ? Les effacer de nos mémoires. Conter à tout un auditoire, Qu’elles font partie de notre histoire ? Marteler d’un ton péremptoire, A l’ensemble de ce prétoire, Que chacun de nous a le pouvoir, Prenant conscience de son savoir, D’emplir d’envies ses abreuvoirs Et de laisser dans l’écumoire Le résidu de ses eaux noires. Descendre de sa Tour d’ivoire, N’est pas un geste ostentatoire. Quitter enfin l’observatoire, D’une existence aléatoire. Propulsé par une b...

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J'imagine et je ripoline mon trampoline. Faire du trampoline, C'est un délice comme la praline, Mon amie, elle en pratique, elle aime ça, elle se défoule, Et moi j'imagine dans mes rêves le plaisir qui en découle. Les émotions doivent avoisiner celles d'un baptême en parapente, Si on se retourne en l'air on doit être captivés même si il n'y a pas de pente. Ainsi, dans ma songerie, j'adore rebondir, C'est comme un "trip", cela me fait frémir. Je n'ai pas le vertige, C'est plus facile que la vo...

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Qui de nous s’aime lui-même ? Aime ton prochain comme toi-même, nous incite l’un des dix commandements. Ô comme c’est vite dit ! Franchement ça ne me paraît pas évident. D’aimer son prochain, si, en tout cas ce n’est pas un problème pour moi, je n'ai pas de mérite je ne suis pas misanthrope c’est tout-à-fait naturel, mais s’aimer soi-même éh bé voilà aut' chose ! Pourtant ça semble une pure évidence dans cette invitation mais en réalité qui s’aime en ce bas monde ? Vous peut-être, moi pas. Et...

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Ne vous méprenez pas, Je ne suis pas comme ça, Mais parfois, Je me laisse tomber, Loin dans les abîmes insurmontables, Je n'oublie jamais, Que je suis ébranlable, Je lutte contre ma plus grande peur : moi, J'oublie parfois, Que je suis incontrôlable, L'été s'en va, Se démantèle en morceaux par endroit, Souvenir d'une vie mal aimée, Souvenir d'une fille mal aimée, Papa m'a dit les grandes filles ne pleurent pas, Mais papa, les larmes jaillissent dès que je cligne des yeux, J'avance à petit pa...

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Une ligne circonscrit l’homme La liberté y a fait feu La vilenie brûle Un pouvoir asphyxié à la voix éraillée S’extirpe d’une révolte suffocante Elevez l’échelle répressive Gravissez les marches de l’infamie Du sommet de l’horreur soufflez sur eux Et comme une trombe emportant tout Votre ignominie les emportera Au-dedans d’une frontière Frères je ne vous reconnais pas Au-delà de ma frontière Mes pensées vous photographient Le tribun me présente un négatif Du cerveau ma chambre noire Je vous ...

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« Je vais te dire une chose qu'il ne faut pas que tu oublies. la vie, c'est comme les montagnes russes, tu descends très vite, tu restes longtemps en bas et tu remontes avec peine. » J-M Guenassia — Ils sont à la merci des hommes de l’esprit Qui soufflent sur leurs vies les lobbies et leurs prix. Ils ne croient plus en ceux qui peuvent se délecter Ils marchent près de leur tombe et jonchent les allées Baissent si bien leurs yeux qu’on les croit résignés Et font si bien les queues qu’on les ju...