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Bibliothèque : Tous les A découvrir

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N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre. Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau. J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre, Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau. N'écris pas ! N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes. Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais ! Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais. N'écris pas ! N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ; Elle a gard...
Parcourir Domaine Public Le passé, c’est un second coeur qui bat...

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Le passé, c’est un second cœur qui bat en nous... On l’entend, dans nos chairs, rythmer à petits coups, Sa cadence, pareille à l’autre cœur, — plus loin, L’espace est imprécis où ce cœur a sa place, Mais on l’entend, comme un grand écho, néanmoins, Alimenter le fond de l’être et sa surface. Il bat. Quand le silence en nous se fait plus fort Cette pulsation mystérieuse est là Qui continue... et quand on rêve il bat encor, Et quand on souffre il bat, et quand on aime il bat... Toujours ! C’est ...
Parcourir Critique de Film,  Théatre, série... Boléro, un film d'Anne Fontaine

Critique de Film, Théatre, série...

« Boléro » un film d’Anne Fontaine Un spectacle magnifique, envoûtant, explosif comme peut l’être le chef œuvre musical de Maurice Ravel ! Anne Fontaine, dote le film d’une belle distribution : Rafaël Personnaz, Doria Tillier, Jeanne Balibar, Emmanuelle Devos, Sophie Guillemin, Vincent Perez, Anne Alvaro… La réalisatrice s’intéresse à la vie du compositeur de 1928, date à laquelle il composa le Boléro jusqu’à sa mort en 1937. Elle nous invite à feuilleter les pages de sa vie : ses échecs au P...
Parcourir Chronique Son odeur après la pluie

Chronique

L'auteur ne se contente pas de nous retracer l'histoire qu'il a vécu avec son chien Ubac, un Bouvier Bernois, non, il nous raconte quelque chose de plus. Il nous parle aussi de la vie, de la mort, de notre société numérisée, de la qualité de nos relations, de la famille, de notre lien avec la nature, de la profondeur du silence, de nos manques, de nos désirs, de notre âme humaine, de la bienveillance animale, de l'enfance, de l'anthropomorphisme, de nos joies d'homme, de l'innocence....
Parcourir Domaine Public Epigrammes de Moerô

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Or le grand Zeus était élevé en Crète, mais chez les Bienheureux personne ne le savait ; et ses membres grandissaient harmonieux. De craintives colombes le nourrissaient dans l’antre divin d’ambroisie qu’elles lui rapportaient des flots océaniens ; un grand aigle puisant le nectar sans relâche à un rocher dans son bec apportait la boisson à Zeus aux sages pensers. Et quand il eut vaincu Kronos son père, Zeus le tout voyant le rendit immortel et lui accorda une place au firmament. Aux craintiv...
Parcourir Domaine Public Le Menteur

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de Jean Cocteau Je voudrais dire la vérité. J’aime la vérité. Mais elle ne m’aime pas. Voilà la vérité vraie : la vérité ne m’aime pas. Dès que je la dis, elle change de figure et se retourne contre moi. J’ai l’air de mentir et tout le monde me regarde de travers. Et pourtant je suis simple et je n’aime pas le mensonge. Je le jure. Le mensonge attire toujours des ennuis épouvantables et on se prend les pieds dedans et on trébuche et on tombe et tout le monde se moque de vous. Si on me demande...
Parcourir Critique de Film,  Théatre, série... Madame de Sévigné, un film d'époque

Critique de Film, Théatre, série...

Mais voyez plutôt ce qu’en dit Madame de Viarmes à son amie Madame de Groslay … Ma Tendre Amie, Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus miraculeuse, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue qui soit. Je vous en conjure, mes facultés ne m’ont point lâchée, je ne suis guère folle. Tout ce que vous allez lire est bien vrai.
Parcourir Critique de Film,  Théatre, série... Une Vie

Critique de Film, Théatre, série...

Si comme moi vous n’aviez jamais entendu parler de Nicholas Winton, je ne puis que vous inciter à aller voir le bel hommage que lui rend James Hawes dans son film « Une Vie » sorti récemment sur nos écrans. En 1938 Nicholas Winton alors agent de change à Londres se rend quelques semaines en Tchécoslovaquie. Il traverse des régions peuplées de réfugiés fuyant la montée du nazisme et découvre avec horreur leurs conditions de vie dans les camps, dans le froid et la misère, le manque d’hygiène. I...
Parcourir Chronique Le murmure

Chronique

Il n’est pas possible de résumer un livre tel que celui-ci car il ne s’agit pas d’un roman. Mais d’une œuvre poétique magnifique, pour ne pas dire sublime. Pour mieux se laisser emporter par la richesse de cet auteur, pour ceux qui le veulent, je vous recommande de l’écouter en audio. C’est encore une autre manière "d’entrer dedans". L’œuvre fabuleuse de cet auteur est hors normes. Il n’est pas toujours facile en effet de rencontrer ce type d’écriture. Je trouve que, par l’oreille, cela facil...
Parcourir Chronique Veiller sur elle

Chronique

Viola Orsini est une femme au caractère bien trempé, très originale. Je dirai même, personnellement, atypique et doté d'un haut potentiel intellectuel. J'ai beaucoup aimé ce tempérament fort, mystérieux et sincère. Sans ce personnage, je crois que ce récit aurait moins attiré mon attention. Viola donne à cette histoire un relief tout particulier. Elle aime les cimetières, la littérature, la politique. Enfant, elle aime s'allonger sur les tombes et réfléchir à l'existence. Elle adopte un ours ...
Parcourir Domaine Public Le coeur volé

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Arthur Rimbaud - Le coeur volé Mon triste coeur bave à la poupe, Mon coeur couvert de caporal : Ils y lancent des jets de soupe, Mon triste coeur bave à la poupe : Sous les quolibets de la troupe Qui pousse un rire général, Mon triste coeur bave à la poupe, Mon coeur couvert de caporal ! Ithyphalliques et pioupiesques Leurs quolibets l'ont dépravé ! Au gouvernail on voit des fresques Ithyphalliques et pioupiesques. Ô flots abracadabrantesques, Prenez mon coeur, qu'il soit lavé ! Ithyphallique...
Parcourir Domaine Public Le livre perdu

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Le Livre perdu - Antoine de Latour - Si vous l'avez trouvé, rapportez-moi mon livre, L'hôte consolateur de mon obscur foyer, Un de ces doux amis qui nous aident à vivre, Et nous font oublier. Comme un sage modeste en son âme sereine Cache de sa vertu le précieux trésor, Il était sans parure et sur sa tranche à peine Il avait un peu d'or. Mais dans sa nudité quelle grâce infinie ! La sève de nos bois tarit en un moment, Mais le baume sacré des livres du génie Coule éternellement. Que j'aimais ...
Parcourir Domaine Public L'Homme et son image - Jean de La Fontaine

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Onzième fable du livre IX publiée en 1668 Cette fable est dédiée au duc de La Rochefoucauld * * * Un Homme qui s'aimait sans avoir de rivaux Passait dans son esprit pour le plus beau du monde : Il accusait toujours les miroirs d'être faux, Vivant plus que content dans son erreur profonde. Afin de le guérir, le Sort officieux Présentait partout à ses yeux Les conseillers muets dont se servent nos Dames ; Miroirs dans les logis, miroirs chez les Marchands, Miroirs aux poches des Galands, Miroir...
Parcourir Critique de Film,  Théatre, série... Bonnard Pierre et Marthe

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« Bonnard Pierre et Marthe » est une réalisation de Martin Provost avec Cécile de France dans le rôle de Marthe et Vincent Macaigne dans celui de Pierre, un film qui retrace les cinq décennies de la passion fougueuse du peintre Pierre Bonnard pour sa compagne Maria Boursin alias Marthe de Méligny. Pierre Bonnard (1867-1947) est reconnu comme un grand artiste postimpressionniste fondateur avec Édouard Vuillard, Félix Vallotton, Paul Sérusier et Paul Signac du mouvement Nabi (de l’hébreu nevi’...
Parcourir Domaine Public Rêverie

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Qu'importe qu'en un jour on dépense une vie, Si l'on doit en aimant épuiser tout son coeur, Et doucement penché sur la coupe remplie, Si l'on doit y goûter le nectar du bonheur. Est-il besoin toujours qu'on achève l'année ? Le souffle d'aujourd'hui flétrit la fleur d'hier ; Je ne veux pas de rose inodore et fanée ; C'est assez d'un printemps, je ne veux pas d'hiver. Une heure vaut un siècle alors qu'elle est passée ; Mais l'ombre n'est jamais une soeur du matin. Je veux me reposer avant d'êtr...
Parcourir Domaine Public Bienfaisance et Reconnaissance

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Deux déités, qui de leur main féconde Versent la paix et le bonheur au monde, Servant dans ses desseins le dieu de l'univers, Joignent d'un double nœud tous les êtres divers ; C'est toi, divine Bienfaisance ! C'est toi sa digne sœur, tendre Reconnaissance ! Grâce à ces deux divinités, Des services rendus, des bienfaits acquittés, L'esprit social se compose : Tout se tient dans le monde entier. Voyez cet arbrisseau, dont le suc nourricier Court abreuver la fleur nouvellement éclose ; Le rosier...
Parcourir Domaine Public La voix d'un ami

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Si tu n'as pas perdu cette voix grave et tendre Qui promenait mon âme au chemin des éclairs Ou s'écoulait limpide avec les ruisseaux clairs, Eveille un peu ta voix que je voudrais entendre. Elle manque à ma peine, elle aiderait mes jours. Dans leurs cent mille voix je ne l'ai pas trouvée. Pareille à l'espérance en d'autres temps rêvée, Ta voix ouvre une vie où l'on vivra toujours ! Souffle vers ma maison cette flamme sonore Qui seule a su répondre aux larmes de mes yeux. Inutile à la terre, a...
Parcourir Domaine Public Les affinités

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• Anatole France (1844 - 1924) LES POÈMES DORÉS (1873) _____________________________________________________ LES AFFINITÉS I Le noir château, couvert de chiffres et d’emblèmes Et ceint des froides fleurs dormant sur les eaux blêmes, En un doux ciel humide effile ses toits bleus. Dans le parc, où jadis on vit flotter des fées, Les Nymphes, par le lierre en leur marbre étouffées, Méditent longuement leurs amours fabuleux. Déjà des vieux tilleuls les premières rangées Versent sur les gazons leur...
Parcourir Domaine Public Tels sont mes Dieux

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Ne le crois pas, Cyrille ! Ils vivent dans mon cœur, Non tels que tu les vois, vêtus de formes vaines, Subissant dans le Ciel les passions humaines, Adorés du vulgaire et dignes de mépris ; Mais tels que les ont vus de sublimes esprits : Dans l’espace étoilé n’ayant point de demeures, Forces de l’univers, Vertus intérieures, De la terre et du ciel concours harmonieux Qui charme la pensée et l’oreille et les yeux, Et qui donne, idéal aux sages accessibles, À la beauté de l’âme une splendeur vi...
Parcourir Domaine Public Au bord du quai

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Et qu'importe d'où sont venus ceux qui s'en vont, S'ils entendent toujours un cri profond Au carrefour des doutes ! Mon corps est lourd, mon corps est las, Je veux rester, je ne peux pas ; L'âpre univers est un tissu de routes Tramé de vent et de lumière ; Mieux vaut partir, sans aboutir, Que de s'asseoir, même vainqueur, le soir, Devant son oeuvre coutumière, Avec, en son coeur morne, une vie Qui cesse de bondir au-delà de la vie.
Parcourir Domaine Public Se faire une cuirasse

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Je ne veux du bonheur que plaisirs éphémères et ces joies passagères que l’on oublie sur l’heure. Me suis fait une cuirasse et me complais dedans. J’y conjugue au présent. Elle ne prend nulle trace J’y conjugue au présent. Et pourtant sans savoir, que de choses d’antan me font mal ! De toutes parts. Me font mal et me blessent. Mais je les tiens en laisse ! Et dans ma forteresse, je ne cesse de m’armer ! Contre quoi ? Contre tout dans ma cuirasse à trous où s’installe comme chez soi ce dont je...
Parcourir Chronique Toute la lumière que nous ne pouvons voir

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Sacré meilleur roman par l’ensemble de la presse américaine, premier des cinq meilleurs best-sellers 2014 par le New York Times, avec plus d’un million d’exemplaires vendus, le roman d’Anthony Doerr « Toute la lumière que nous ne pouvons voir » a déclenché une tempête médiatique aux États-Unis et a conquis les lecteurs américains jusqu’au président Barack Obama. Un film est déjà en préparation, les droits ayant été cédés à la Twentieth Century Fox. « La force physique et émotionnelle d’un che...
Parcourir Domaine Public Nous verrons Chateaubriand

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Le passé n’est rien dans la vie, Et le présent est moins encor ; C’est à l’avenir qu’on se fie Pour donner joie et trésor. Tout mortel dans ses yeux devance Cet avenir où nous courrons ; Le bonheur est espérance ; On vit, en disant : nous verrons. Mais cet avenir plein de charmes, Qu’en est-il lorsqu’il est arrivé ? C’est le présent qui, de nos larmes, Matin et soir est abreuvé ! Aussitôt que s’ouvre la scène Qu’avec ardeur nous désirons, On bâille, on la regarde à peine ; On vit, en disant :...
Parcourir Domaine Public Complainte de Lord Pierrot

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Au clair de la lune, Mon ami Pierrot, Filons, en costume, Présider là-haut ! Ma cervelle est morte, Que le Christ l’emporte ! Béons à la Lune, La bouche en zéro. Inconscient, descendez en nous par réflexes ; Brouillez les cartes, les dictionnaires, les sexes. Tournons d’abord sur nous-même, comme un fakir ! (Agiter le pauvre être, avant de s’en servir.) J’ai le cœur chaste et vrai comme une bonne lampe ; Oui, je suis en taille-douce, comme une estampe. Vénus, énorme comme le Régent, Déjà se p...
Parcourir Domaine Public Adolphe

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Benjamin Constant Lire mon article sur ce roman ici : Lecture d'un extrait de la dernière lettre d'Ellénore. Extrait du chapitre 1 d'Adolphe : J'avais contracté dans mes conversations avec la femme qui la première avait développé mes idées une insurmontable aversion pour toutes les maximes communes et pour toutes les formules dogmatiques. Lors donc que j'entendais la médiocrité disserter avec complaisance sur des principes bien établis, bien incontestables en fait de morale, de convenances o...