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Bibliothèque : Tous les A découvrir

Parcourir Domaine Public Prière

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Ah donne-nous des crânes de braises Des crânes brûlés aux foudres du ciel Des crânes lucides, des crânes réels Et traversés de ta présence Fais-nous naître aux cieux du dedans Criblés de gouffres en averses Et qu’un vertige nous traverse Avec un ongle incandescent Rassasie-nous nous avons faim De commotions inter-sidérales Ah verse-nous des laves astrales A la place de notre sang Détache-nous, Divise-nous Avec tes mains de braises coupantes Ouvre-nous ces voûtes brûlantes Où l’on meurt plus l...
Parcourir Domaine Public Une lettre de femme

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Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire ; J'écris pourtant, Afin que dans mon coeur au loin tu puisses lire Comme en partant. Je ne tracerai rien qui ne soit dans toi-même Beaucoup plus beau : Mais le mot cent fois dit, venant de ce qu'on aime, Semble nouveau. Qu'il te porte au bonheur ! Moi, je reste à l'attendre, Bien que, là-bas, Je sens que je m'en vais, pour voir et pour entendre Errer tes pas. Ne te détourne point s'il passe une hirondelle Par le chemin, Car je crois que c'est moi...
Parcourir Domaine Public Le grand-père et la grand-mère

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Le grand-père avec la grand-mère Est assis dans le vert jardin, Tous deux inclinés vers la terre, Et pensifs, mais le front serein. Avec ma jeune et belle fiancée Près d'eux je m'assois, le cœur gai. En nous fleurit une pensée, Comme la rose au mois de mai. Le frais ruisseau, dans son voyage, Babille et court sur le gazon. Sur le ciel bleu flotte un nuage Qui passe et fuit à l'horizon. L'oiseau chante, le soleil brille, Le vent balance en soupirant Le feuillage de la charmille, Les heures cou...
Parcourir Domaine Public Discours parlementaire Alphonse de Lamartine(1848)

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L’art de l’éloquence parlementaire 1848, l'avènement de la République et du suffrage universel « Désormais le bulletin de vote doit remplacer le fusil » Alphonse de Lamartine (1790-1869) « Ayant joué un rôle éminent dans la Révolution de février 1848 - il fut membre du gouvernement provisoire - Lamartine, député à l'Assemblée nationale élue les 23 et 24 avril 1848, intervient dans la discussion du projet de Constitution dont l'ambition est d'assurer à la France de "marcher plus librement dans...
Parcourir Domaine Public Les adieux

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• François-René de Chateaubriand (1768 - 1848 ) Recueil : Tableaux de la nature. ___________________________________________________ Le temps m'appelle : il faut finir ces vers. A ce penser défaillit mon courage. Je vous salue, ô vallons que je perds ! Ecoutez-moi : c'est mon dernier hommage. Loin, loin d'ici, sur la terre égaré, Je vais traîner une importune vie ; Mais quelque part que j'habite ignoré, Ne craignez point qu'un ami vous oublie. Oui, j'aimerai ce rivage enchanteur, Ces monts dé...
Parcourir Critique de Film,  Théatre, série... Complètement cramé

Critique de Film, Théatre, série...

un film de Gilles Legardinier d’après son bestseller du même nom. Andrew Blake, homme d’affaire britannique, veuf depuis peu et inconsolable quitte Londres pour retrouver en France le lieu où il avait rencontré son épouse, le domaine de Beauvillier. Alors qu’il pense avoir réserver une chambre dans une maison d’hôtes, on le prend pour un nouveau domestique. Pour rester au domaine, il se retrouve contraint d’endosser l’habit de majordome.
Parcourir Domaine Public Liberté

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Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable de neige J’écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J’écris ton nom Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance J’écris ton nom Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J’écris ton nom Sur tous mes ...
Parcourir Domaine Public Pensée des morts

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• Alphonse de Lamartine (1790 - 1869) Recueil : Harmonies poétiques et religieuses _______________________________________________ Mis en musique et interprété par Georges Brassens publié en 1969 sur son album Misogynie Voilà les feuilles sans sève Qui tombent sur le gazon, Voilà le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon, Voilà l'errante hirondelle . Qui rase du bout de l'aile : L'eau dormante des marais, Voilà l'enfant des chaumières Qui glane sur les bruyères Le bois tombé des forêts. L'o...
Parcourir Critique de Film,  Théatre, série... Bernadette

Critique de Film, Théatre, série...

« » « Bernadette » un film de Léa Domenach sorti en salles le 4 octobre nous dresse un portrait étonnant de l’épouse de Jacques Chirac, Président de la République française de 1995 à 2007. Un chœur vous l’annonce dès le début du film : il s’agit là d’une biographie basée sur des faits réels mais qui n’en demeure pas moins une fiction. Le film est respectueux de la chronologie, intègre des images d’archives et des anecdotes drôles. Il raconte l’émancipation d’une épouse sacrificielle qui va pr...
Parcourir Domaine Public La sieste - L'art d'être grand-père

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Elle fait au milieu du jour son petit somme ; Car l'enfant a besoin du rêve plus que l'homme, Cette terre est si laide alors qu'on vient du ciel ! L'enfant cherche à revoir Chérubin, Ariel, Ses camarades, Puck, Titania, les fées, Et ses mains quand il dort sont par Dieu réchauffées. Oh ! comme nous serions surpris si nous voyions, Au fond de ce sommeil sacré, plein de rayons, Ces paradis ouverts dans l'ombre, et ces passages D'étoiles qui font signe aux enfants d'être sages, Ces apparitions, ...
Parcourir Domaine Public Le Petit Chose

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Alphonse Daudet Roman autobiographique publié en 1868 Le petit Chose est le premier roman d'un célèbre écrivain qui cache à peine une autobiographie à la fois tendre et violente. L'histoire est celle d'un petit provincial pauvre et fragile dont on va suivre le parcours semé d'embûches, d'une enfance difficile à une maturité douloureuse. Cette sorte d'Éducation sentimentale avant l'heure s'adresse tout particulièrement aux adolescents à l'âme romantique et joue sur une identification très fort...
Parcourir Domaine Public Ce qui peut arriver à tout le monde

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J’ai toujours voulu voir du pays, et la vie Que mène un voyageur m’a toujours fait envie. Je me suis dit cent fois qu’un demi-siècle entier Dans le même logis, dans le même quartier ; Que dix ans de travail, dix ans de patience A lire les docteurs et creuser leur science, Ne valent pas six mois par voie et par chemin, Six mois de vie errante, un bâton à la main. — Eh bien ! me voici prêt, ma valise est remplie ; Où vais-je ! — En Italie. — Ah, fi donc ! l’Italie ! Voyage de badauds, de beaux ...
Parcourir Domaine Public Le bonheur de l'amitié

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Le bonheur de l'amitié Sur les bords du chemin que l'on suit en ce monde, Le ciel a répandu, dans un jour de pitié, Le germe d'une fleur délicate et féconde, Que l'on nomme amitié. Dans son calice d'or est enfermé le baume Qui relève l'esprit et calme la douleur, Qui, sous le toit des grands et sous le toit de chaume, Exhale sa senteur. Heureux, heureux celui qui, dès son premier âge, Le long de ce sentier, a cueilli cette fleur, Et, comme un talisman pour les heures d'orage, L'a mise sur son...
Parcourir Domaine Public L'amour sans trêve

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L’amour sans trêve Antonin Artaud Ce triangle d’eau qui a soif cette route sans écriture Madame, et le signe de vos mâtures sur cette mer où je me noie Les messages de vos cheveux le coup de fusil de vos lèvres cet orage qui m’enlève dans le sillage de vos yeux. Cette ombre enfin, sur le rivage où la vie fait trêve, et le vent, et l’horrible piétinement de la foule sur mon passage. Quand je lève les yeux vers vous on dirait que le monde tremble, et les feux de l’amour ressemblent aux caresses...
Parcourir Domaine Public Le rayon de lune et la fleur

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Hier, au soir, dans les clairières Je m'en allais rêvant Et j'entendis dans les bruyères Comme deux voix douces et claires Qui se taisaient souvent ; Et je me penchai sur les mousses, Et j'étendis la main Pour voir d'où partaient ces voix douces, En imprimant quelques secousses Aux buissons du chemin. Et qu'était-ce ? Un rayon de lune Qui gazouillait tout bas Des mots d'amour dans la nuit brune, Puis embrassait sur le front une Fleur qui ne fuyait pas. C'étaient des bruits confus et vagues Pa...
Parcourir Domaine Public Le poète - Renée Vivien

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Renée Vivien : Le Poète (1910) Recueil Le vent des vaisseaux, Éditions E. Sansot, 1921 LE POÈTE Il porte obscurément la pourpre du poète Ce passant qu’on rencontre au détour du chemin, Vers lequel nul ne tend sa secourable main Et qui lève vers l’aube un front large d’ascète. Mais sous le grand manteau percé de mille trous, Si vieux qu’il est pareil aux innombrables toiles Que l’araignée a su tramer sous les étoiles, S’ouvrent ses yeux divins, prophétiques et fous. Cet inconnu c’est le poète ...
Parcourir Domaine Public Le coeur brisé et meurtri

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Il est de ces moments Où je voudrais étreindre, Où je voudrais atteindre De mes embrassements Tous les êtres qui pleurent Et dont le cœur meurtri N'a plus même de cri Pour bénir ceux qui meurent. Je voudrais sur mon sein Presser l'onde, la terre, La femme solitaire Et l'enfant orphelin ; Les âmes torturées Qui s'en vont vers l'amour, Puis, à la fin du jour, Reviennent déchirées ; Tout ce qui sous les cieux En soi porte un ulcère, Qu'incessamment lacère Quelque deuil anxieux ; Tout cœur qui se...
Parcourir Critique de Film,  Théatre, série... Un Métier Sérieux

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A quelques semaines de la rentrée scolaire, le titre même du film, « Un Métier Sérieux » qui les met en valeur, ne peut que donner le moral aux enseignants. Dans le film de Thomas Lilti, ils ne sont en aucun cas caricaturés comme dans Profs », comédie à l’humour de potache, de Patrick Schumann et sorti en 1985. Ce film est à la fois un bel hommage aux enseignants pour les enseignants et a valeur de documentaire pour les autres spectateurs.
Parcourir Critique de Film,  Théatre, série... La Petite

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« La Petite » est un film de Guillaume Nicloux, adapté du roman de Fanny Chesnel « Le Berceau » interprété par Fabrice Luchini dans le rôle de Joseph et Mara Taquin dans celui de Rita, les deux principaux protagonistes. A leurs côtés, Maud Wyler incarne Aude, la fille de Joseph. Joseph est restaurateur de meubles anciens à Pessac, dans la région bordelaise, un métier qui demande outre des qualités artistiques, une grande habileté, de la patience et de l’acharnement. Il apparait dès la scène d...
Parcourir Domaine Public Le coeur cherche un autre coeur

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Étienne Eggis (1830-1867) --- Ô poète, dis-moi, quel secret les tourmente, Et les jours et les nuits, Les flots tumultueux de la mer écumante Aux étranges ennuis ? Dans les sentiers de flamme où se roulent les mondes, Que cherchent les soleils, Sans cesse reprenant leurs courses vagabondes Dans leurs chemins vermeils ? Au fond du vallon vert, sur la naissante mousse, Que désire la fleur, Toute triste et penchant sa tête faible et douce, Dans sa vague douleur ? Au fond des cieux, enfant, les c...
Parcourir Domaine Public Ruines du coeur

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François COPPÉE - 1842 - 1908 Mon cœur était jadis comme un palais romain, Tout construit de granits choisis, de marbres rares. Bientôt les passions, comme un flot de barbares, L’envahirent, la hache ou la torche à la main. Ce fut une ruine alors. Nul bruit humain. Vipères et hiboux. Terrains de fleurs avares. Partout gisaient, brisés, porphyres et carrares ; Et les ronces avaient effacé le chemin. Je suis resté longtemps, seul, devant mon désastre. Des midis sans soleil, des minuits sans un ...
Parcourir Domaine Public Je vis, je meurs - Sonnets

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Louise Labé (1524 – 1566) Je vis, je meurs... Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J'ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m'est et trop molle et trop dure. J'ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j'endure ; Mon bien s'en va, et à jamais il dure ; Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine. Pu...
Parcourir Domaine Public Pertinence L’Art de rompre !

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Les Chroniques de Guy de Maupassant L’Art de rompre ! Le Gaulois, 1881 « La femme est comme votre ombre ; suivez-la, elle vous fuit ; fuyez-la, elle vous suit. » E. Manet - En bateau - 1874 […] Les femmes souvent (celles qui en valent la peine) sont désespérément fidèles ou plutôt (pardon du mot) désespérément crampons. Et ce n’est jamais à leurs maris qu’elles sont fidèles ; oh ! ça non, mais à l’homme à qui elles ne sont unies que par un lien bien faible, le caprice ! Explique qui pourra c...
Parcourir Chronique L'Amour, de François Bégaudeau

Chronique

Le récit est bref, moins de quatre-vingt-dix pages, l'écriture est sans fioriture mais avec le style reconnaissable de Bégaudeau, un côté pince sans rire, et tendre également. L'histoire est on ne peut plus simple: la rencontre d'une homme et d'une femme, dans une ville de province, dans un milieu populaire, qui font grandir leur amour et leur conjugalité avec les passages obligés de la vie. Il ne se passe pas grand chose, ce sont des vies simples, tranquilles. Franchement, ça ressemble cruel...
Parcourir Domaine Public La fille

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Certaine fille un peu trop fière Prétendait trouver un mari Jeune, bien fait et beau, d’agréable manière, Point froid et point jaloux : notez ces deux points-ci. Cette fille voulait aussi Qu’il eût du bien, de la naissance, De l’esprit, enfin tout ; mais qui peut tout avoir ? Le destin se montra soigneux de la pourvoir : Il vint des partis d’importance. La belle les trouva trop chétifs de moitié. « Quoi moi ? quoi ces gens-là ? L’on radote, je pense. A moi les proposer ! Hélas ils font pitié....