Connexion : supprimer Ou

Domaine Public en ligne - Bibliothèque

Vous voulez partager avec la communauté de DPP, un texte appartenant au domaine public. C’est ici !
Chacun peut ressentir l'envie de faire découvrir les œuvres de certains auteurs.

Alors n'hésitez pas à le faire, les auteurs et textes à découvrir seront mentionnés sur votre profil.

En droit de la propriété intellectuelle le domaine public désigne l'ensemble des œuvres de l'esprit et des connaissances dont l'usage n'est pas ou n'est plus restreint par la loi.
En France, une œuvre entre dans le domaine public 70 ans après la mort de tous ses auteurs.

Publier Domaine Public N'hésitez plus, venez publier un texte du domaine public ! Publier Domaine Public

Parcourir Domaine Public Nuit de décembre

Domaine Public

Aquarelle d'Eugène Lami pour la Nuit de décembre, poème d'Alfred de Musset. (Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau, Rueil-Malmaison.) LE POÈTE Du temps que j'étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire. Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère. Son visage était triste et beau : A la lueur de mon flambeau, Dans mon livre ouvert il vint lire. Il pencha son front sur sa main, Et resta jusqu'au ...
Parcourir Domaine Public Les séparés

Domaine Public

N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre. Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau. J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre, Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau. N'écris pas ! N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes. Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais ! Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais. N'écris pas ! N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ; Elle a gard...
Parcourir Domaine Public Nous verrons Chateaubriand

Domaine Public

« C’est le présent qui, de nos larmes, Matin et soir est abreuvé ! » François-René de Chateaubriand (1768-1848) Recueil « Poésies diverses » 1810 Nous verrons Le passé n’est rien dans la vie, Et le présent est moins encor ; C’est à l’avenir qu’on se fie Pour donner joie et trésor. Tout mortel dans ses yeux devance Cet avenir où nous courrons ; Le bonheur est espérance ; On vit, en disant : nous verrons. Mais cet avenir plein de charmes, Qu’en est-il lorsqu’il est arrivé ? C’est le présent qui...
Parcourir Domaine Public Tempête et calme (Jules Verne)

Domaine Public

Jules Verne (1828 - 1905) Si Jules Verne laisse derrière lui une œuvre considérable dont 64 romans publiés, il est moins connu pour sa poésie. Je vous invite à découvrir l’un de ses 184 poèmes publiés. Tempête et calme (1848) L'ombre Suit Sombre Nuit ; Une Lune Brune Luit. Tranquille L'air pur Distille L'azur ; Le sage Engage Voyage Bien sûr ! L'atmosphère De la fleur Régénère La senteur, S'incorpore, Evapore Pour l'aurore Son odeur. Parfois la brise Des verts ormeaux Passe et se brise Aux do...
Parcourir Domaine Public La Maison de Claudine de Sidonie-Gabrielle

Domaine Public

Maison et jardin vivent encore je le sais, mais qu'importe si la magie les a quittés, si le secret est perdu qui ouvrait, -lumière, odeurs, harmonie d'arbres et d'oiseaux, murmure de voix humaines qu'a déjà suspendu la mort, - un monde dont j'ai cessé d'être digne ?. Il arrivait qu'un livre, ouvert sur le dallage de la terrasse ou sur l'herbe, une corde à sauter serpentant dans une allée, ou un minuscule jardin bordé de cailloux, planté de têtes de fleurs, révélassent autrefois, dans le temps...
Parcourir Domaine Public Épître aux femmes

Domaine Public

Constance Marie de Théis, comtesse de Salm Elle tenait un brillant salon, où elle recevait notamment Jean-Baptiste Say, Talma, Houdon, Girodet, Alexandre Dumas, Stendhal... Ses contemporains admiratifs la surnommaient "Muse de la Raison" ou "Boileau des femmes". Elle fut l'une de ces femmes libres du XVIIIe siècle. (1797) Ô femmes, c’est pour vous que j’accorde ma lyre ; Ô femmes, c’est pour vous qu’en mon brûlant délire, D’un usage orgueilleux, bravant les vains efforts, Je laisse enfin ma v...
Parcourir Domaine Public Le poète - Renée Vivien

Domaine Public

Renée Vivien : Le Poète (1910) Recueil Le vent des vaisseaux, Éditions E. Sansot, 1921 LE POÈTE Il porte obscurément la pourpre du poète Ce passant qu’on rencontre au détour du chemin, Vers lequel nul ne tend sa secourable main Et qui lève vers l’aube un front large d’ascète. Mais sous le grand manteau percé de mille trous, Si vieux qu’il est pareil aux innombrables toiles Que l’araignée a su tramer sous les étoiles, S’ouvrent ses yeux divins, prophétiques et fous. Cet inconnu c’est le poète ...
Parcourir Domaine Public Veni, vidi, vixi

Domaine Public

• Victor Hugo (1802 - 1885 ) - Les Contemplations __________________________________________________________________ J'ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs Je marche, sans trouver de bras qui me secourent, Puisque je ris à peine aux enfants qui m'entourent, Puisque je ne suis plus réjoui par les fleurs ; Puisqu'au printemps, quand Dieu met la nature en fête, J'assiste, esprit sans joie, à ce splendide amour ; Puisque je suis à l'heure où l'homme fuit le jour, Hélas ! et sent de tout ...
Parcourir Domaine Public Au Roi Shu-Sin

Domaine Public

Enheduanna Époux, cher à mon cœur, grande est ta beauté, douce comme le miel, Lion, cher à mon cœur, grande est ta beauté, douce comme le miel. Tu m’as captivée, laisse-moi demeurer tremblante devant toi; Époux, je voudrais être conduite par toi dans la chambre. Tu m’as captivée, laisse-moi demeurer tremblante devant toi: Lion, je voudrais être conduite par toi dans la chambre. Époux, laisse-moi te caresser: ma caresse amoureuse est plus suave que le miel. Dans la chambre, remplie de miel, la...
Parcourir Domaine Public Song d'amour

Domaine Public

Je ne t'aime pas pour que ton esprit Puisse être autrement que tu ne peux être Ton songe distrait jamais ne pénètre Mon cœur anxieux, dolent et surpris. Ne t'inquiète pas de mon hébétude, De ces chocs profonds, de ma demi-mort; J'ai nourri mes yeux de tes attitudes, Mon œil a si bien mesuré ton corps, Que s'il me fallait mourir de toi-même, Défaillir un jour par excès de toi, Je croirais dormir du sommeil suprême Dans ton bras, fermé sur mon être étroit
Parcourir Domaine Public Je regarde par la fenêtre

Domaine Public

Christina Georgina Rosetti 1830-1894 Je regarde par la fenêtre : Le jour est déjà là, mon ami, Le merle musicien sautille ébloui De primevère en primevère, Revient sous les camélias, s’arrête Et écoute le ruissellement mélodieux de l’air. Et soudain, ô mon ami, De sa gorge minuscule, De sa toute petite gorge essoufflée Jaillit le premier chant du printemps ! Ne sois pas triste, ô mon ami ! Pas toi ! Laisse les jours passés parler avec le chagrin ! Toi, ouvre ton tendre cœur à l’aurore Et pars...
Parcourir Domaine Public Ne t'afflige pas, Hafez !

Domaine Public

Hafez Shirazi Maître Ghazal 1325-1390 Ne t'afflige pas... La beauté reviendra te réjouir de sa grâce La prison de tristesse se changera un jour En enclos plein de roses Ne t'afflige pas, cœur souffrant ... Ton mal se changera en bien Ne t'attarde pas sur ce qui te trouble, Cet esprit bouleversé connaîtra de nouveau la paix. Ne t'afflige pas... Une fois de plus la vie va régner Dans le jardin où tu soupires, Et tu verras bientôt Ô chantre de la nuit, sur ton front ... Un rideau de roses ! Ne t...
Parcourir Domaine Public C'est le moment de me marier, chère mère

Domaine Public

NdL : À l’âge de 26 ans, Jules Verne, aîné d’une famille de cinq enfants, considère que le moment est venu de convoler en justes noces. Amoureux éconduit par de nombreuses jeunes-filles, il en est affecté. Finalement, c’est le 10 janvier 1857 qu’il décide de renoncer à sa vie de bohème en épousant Honorine du Fraysne de Viane, 26 ans, veuve et mère de deux fillettes. Elle lui donnera un fils en 1861 : Michel. Michel Verne qui prendra en charge un grand nombre des derniers manuscrits de son p...
Parcourir Domaine Public Le poète dit la vérité

Domaine Public

Je veux pleurer ma peine et te le dire pour que tu m’aimes et pour que tu me pleures par un long crépuscule de rossignols où poignard et baisers pour toi délirent. Je veux tuer le seul témoin, l’unique, qui a pu voir assassiner mes fleurs, et transformer ma plainte et mes sueurs en éternel monceau de durs épis. Fais que jamais ne s’achève la tresse du je t’aime tu m’aimes toujours ardente de jours, de cris, de sel, de lune ancienne, car tes refus rendus à mes silences se perdront tous dans la...
Parcourir Domaine Public Sonnet 2/7

Domaine Public

Sor Juana Inés de la Cruz 1951-1695 À me poursuivre, Monde, que gagnes-tu ? Où est l’offense puisque je cherche à mettre des beautés dans ma raison plutôt que ma raison dans les beautés ? Je n’estime ni les trésors ni les richesses et j’éprouve plus de contentement à mettre les richesses dans ma pensée plutôt que ma pensée dans les richesses Je n’aime pas la beauté qui vaincue est la dépouille civile des âges ni la richesse perfide ne me plaît car je préfère telle est ma vérité consumer les v...
Parcourir Domaine Public Le pas de la Séguirilla

Domaine Public

Federico García Lorca 1899- 1936 Parmi les papillons noirs, va une brunette moresque à côté d'un blanc serpent de brume. Terre de lumière, Ciel de terre Elle va enchaînée au tremblement d'un rythme qui jamais ne s'établit; elle a un coeur en argent et un poignard dans la main Où vas-tu, siguiriya, de ce rythme décervelé? Quelle lune soulagera ta douleur de citron et de bouton de rose? Terre de lumière Ciel de terre. Le pas de la la Séguirilla fait partie de la tradition andalouse du Cante Jon...
Parcourir Domaine Public La femme adultère

Domaine Public

Federico García Lorca (Espagne) 1899 - 1936 Je la pris près de la rivière Car je la croyais sans mari Tandis qu’elle était adultère Ce fut la Saint-Jacques la nuit Par rendez-vous et compromis Quand s’éteignirent les lumières Et s’allumèrent les cri-cri Au coin des dernières enceintes Je touchai ses seins endormis Sa poitrine pour moi s’ouvrit Comme des branches de jacinthes Et dans mes oreilles l’empois De ses jupes amidonnées Crissait comme soie arrachée Par douze couteaux à la fois Les cim...
Parcourir Domaine Public J'ai rêvé que tu m'emmenais

Domaine Public

Antonio Machado - 1875/1939 - J'ai rêvé que tu m'emmenais par un blanc sentier, au coeur de la verte campagne, vers le bleu des sierras, vers les montagnes bleues, par un matin serein. J'ai senti ta main dans la mienne, ta main de compagne, ta voix d'enfant à mon oreille, comme une cloche neuve, comme la cloche vierge d'une aube de printemps. Ta voix et ta main, en rêve, étaient si vraies! Vis, espérance!... Qui sait ce qu'emporte la terre !
Parcourir Domaine Public Chant 1 - Altaigle (extrait)

Domaine Public

Vicente Huidobro 1893-1948 Chant 1 - Altaigle (extrait) Ne vois-tu pas que tu tombes déjà? Lave ta tête des préjugés et de la morale Et si voulant t’élever tu n’as rien atteint Laisse-toi tomber sans freiner ta chute sans peur au fond de l’ombre Sans peur au fond de ta propre énigme Tu trouveras peut-être une lumière sans nuit Perdue dans les crevasses des précipices. Tombe Tombe éternellement Tombe au fond de l’infini Tombe au fond du temps Tombe au fond de toi-même Tombe aussi bas qu’on peu...
Parcourir Domaine Public Mélancolie

Domaine Public

Frère, toi qui possèdes la lumière, dis-moi la mienne. Je suis comme un aveugle. Je vais sans but et je marche à tâtons. Je vais sous les tempêtes et les orages Aveugle de rêve et fou d’harmonie. Voilà mon mal..., Rêver. La poésie Est la camisole ferrée aux mille pointes sanguinaires Que je porte en mon âme. Les épines sanglantes Laissent tomber les gouttes de ma mélancolie. Ainsi je vais, aveugle et fou, par ce monde amer ; Parfois le chemin me semble interminable, Et parfois si court… Et da...
Parcourir Domaine Public Ô nostalgie des lieux

Domaine Public

Rainer Maria Rilke 1875/1926 Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point assez aimés à l'heure passagère, que je voudrais leur rendre de loin le geste oublié, l'action supplémentaire ! Revenir sur mes pas, refaire doucement - et cette fois, seul - tel voyage, rester à la fontaine davantage, toucher cet arbre, caresser ce banc ... Monter à la chapelle solitaire que tout le monde dit sans intérêt ; pousser la grille de ce cimetière, se taire avec lui qui tant se tait. Car n'est-ce pas le temps où...
Parcourir Domaine Public Le Vent

Domaine Public

Emily Elizabeth Dickinson 1830-1886 Le vent - tel un Homme fatigué frappa - Et comme un Hôte - "Entrez" Répondis-je avec témérité - entra alors Dans ma maison Un vif invité - aérien - Auquel avancer un Siège Eût été aussi impossible que d'offrir A l'air, un Divan - Pas d'Ossature pour se tenir - Sa Parole était comme l'Envol De milliers de Colibris ensemble Echappés d'un Buisson merveilleux - Sa Présentation - une Houle - De ses Doigts une musique A son passage s'échappait Autant de trémolos...
Parcourir Domaine Public La Belle au Bois dormant

Domaine Public

Louise-Victorine Ackermann 1813-1890 Une princesse, au fond des bois, A dormi cent ans autrefois, Oui, cent beaux ans, tout d’une traite. L’enfant, dans sa fraîche retraite, Laissait courir le temps léger. Tout sommeillait à l’entour d’elle : La brise n’eût pas de son aile Fait la moindre feuille bouger ; Le flot dormait sur le rivage ; L’oiseau, perdu dans le feuillage, Était sans voix et sans ébats ; Sur sa tige fragile et verte La rose restait entr’ouverte : Cent printemps ne l’effeuillaie...
Parcourir Domaine Public Attente

Domaine Public

Fernand Mazade 1863-1939 Il neige. La source écume et frissonne Avant que d’aller mourir dans la mer. Un seul arbre est vert : c’est un chêne vert. Le jour se dissipe et l’angélus sonne. Le village tousse et s’encapuchonne. Aucune chanson ne réchauffe l’air : Les chardonnerets n’aiment point l’hiver. Sur les sentiers blancs ne passe personne. Le beau mois de mai quand reviendra-t-il ? Pourrons-nous bientôt cueillir le myrtil ? Et des papillons voir les arrivées ? Sous le chêne vert, trois enf...
Parcourir Domaine Public Aux modernes

Domaine Public

Étonnamment ou tristement moderne ! A relire ou à découvrir. Séléné Charles-Marie Leconte de Lisle (1818- 1894) Recueil "Poèmes barbares" 1862 (81 poèmes) Aux modernes Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein, Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde, Châtrés dès le berceau par le siècle assassin De toute passion vigoureuse et profonde. Votre cervelle est vide autant que votre sein, Et vous avez souillé ce misérable monde D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain, Que la mo...