Infirmier en maison de retraite medicalisé, j'écris des poemes depuis peu pour utiliser l'écriture dans un autre espace de pensée et de parole, laisser libre cours à l'impression plutôt qu'à son aspect fonctionnel. J'adhère pleinement au projet d'habiter poetiquement le monde et je pense que l'écriture peut redonner un rythme à l'existence dans un monde suplanté par le temps machine, le temps de l'ordinateur et dont la pulsation est infini au contraire du coeur dont le rythme se doit d'etre ni trop haut ni trop bas et reste donc dans une étendue humaine c'est à dire discernable et appréciable. Cette accélération du monde est néanmoins accompagné aussi d'une parcellisation de la pensée du aux changements d'échelle brusques dont l'esprit moderne doit faire l'expérience et je pense que ma poésie essaie d'en rendre compte temoignant la difficulté du faire du liant entre un micro événément ici et un autre la bas. Je milite contre la perte de pouvoir du texte et à la joute verbale permanente : je veux dire par là que la parole est parole parce qu'elle est enveloppante et témoigne d'une esthétique du lien et pas de la guerre. J'aime ainsi les contes et le théatre de rue.
Je dépose ici mes premiers poemes. Merci de votre clémence.
