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Biographie de François de Fénelon

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François de Fénelon

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Biographie

France | | Homme

François de Salignac de la Mothe-Fénelon

1651-1715

"Le vrai courage ne se laisse jamais abattre."

Extrait de Télémaque

Précepteur du duc de Bourgogne, archevêque de Cambrai (1695-1715), il s'opposa à Bossuet et tomba en disgrâce lors de la querelle du quiétisme, et surtout, après la publication de son roman, Les Aventures de Télémaque (1699), considéré comme une critique de la politique de Louis XIV. L'influence littéraire de ce roman fut considérable pendant plus de deux siècles.

Homme de lettre

Ses traités, nombreuses correspondances, La "Lettre à Louis XIV" et "Télémaque" ont immédiatement passé les frontières de par la qualité d'écriture et des idées. De nos jours, des colloques universitaires ou de passionnés traitent encore et toujours de ces sujets.

 

Homme politique

Très proche de la cour de Louis XIV, il osa proposer des idées réformatrices et visionnaires pour la nation. Il avait très bien perçu la fracture entre le peuple et l'absolutisme royal qui allait déboucher sur la Révolution Française un siècle plus tard.

 

Homme d'Eglise

Ce fut un pasteur infatigable dans son immense diocèse cambrésien et tout récemment français que lui avait confié Louis XIV, ainsi qu'un humaniste emprunt de mysticisme.

Télémaque

Pour son élève royal (qui cependant devait mourir en 1712 sans être devenu roi, pas plus que son père mort l’année précédente), Fénelon écrivit plusieurs œuvres amusantes et en même temps instructives : d'abord une suite de fables, les Aventures d'Aristonoüs et les Dialogues des morts modernes, mais surtout, en 1694-1696, un roman éducatif d'aventures et de voyages Les Aventures de Télémaque, fils d'Ulysse.

Dans ce roman à la fois pseudo-historique et utopique, il conduit le jeune Télémaque, fils d’Ulysse, flanqué de son précepteur Mentor (manifestement le porte-parole de Fénelon) à travers différents États de l’Antiquité, qui la plupart du temps, par la faute des mauvais conseillers qui entourent les dirigeants, connaissent des problèmes semblables à ceux de la France des années 1690, plongée dans des guerres qui l’appauvrissent, problèmes qui cependant peuvent se résoudre (au moins dans le roman) grâce aux conseils de Mentor par le moyen d’une entente pacifique avec les voisins, de réformes économiques qui permettraient la croissance, et surtout de la promotion de l'agriculture et l’arrêt de la production d’objets de luxe.

source: wikipédia

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Extrait du PORTRAIT DE FENELON PAR SAINT SIMON

Tous ses portraits sont parlants, sans toutefois avoir pu attra­per la justesse de l'harmonie qui frappait dans l'original, et la délicatesse de chaque caractère que ce visage rassemblait. […]Ses manières y répondaient dans la même proportion, avec une aisance qui en donnait aux autres, et cet air et ce bon goût qu'on ne tient que de l'usage de la meilleure compagnie et du grand monde, qui se trouvait répandu de soi-même dans toutes ses conversations; avec cela une élo­quence naturelle, douce, fleurie, une politesse insinuante, mais noble et proportionnée, une élocution facile, nette, agréable, un air de clarté et de netteté pour se faire entendre dans les matières les plus embarrassées et les plus dures; avec cela un homme qui ne voulait jamais avoir plus d'esprit que ceux à qui il parlait, qui se mettait à la portée de chacun sans le faire jamais sentir, qui les mettait à l'aise et qui semblait enchanter, de façon qu'on ne pouvait le quitter, ni s'en défendre, ni ne pas chercher à le retrouver.

C’est ce talent si rare, et qu'il avait au dernier degré, qui lui tint tous ses amis si entièrement attachés toute sa vie, malgré sa chute, […] et l'espérer toujours, comme ce malheureux peuple attend encore et soupire après le Messie

C'est aussi par cette autorité de prophète, qu'il s'était acquis sur les siens, qu'il s'était accoutumé à une domination qui, dans sa douceur, ne voulait point de résistance. Aussi n'aurait-il pas longtemps souffert de compagnon s'il fût revenu à la cour et entré dans le Conseil qui fut toujours son grand but et une fois ancré et hors des besoins des autres, il eût été bien dangereux non seulement de lui résister ; mais de n’être pas toujours pour lui dans la souplesse et l’admiration .

 

Retiré dans son diocèse, il y vécut avec la piété et l'application d'un pasteur, avec l'art et la magnificence d'un homme qui n'a renoncé à rien, qui se ménage tout le monde et toutes choses. Jamais homme n'a eu plus que lui la passion de plaire, et au valet autant qu'au maître; jamais homme ne l'a portée plus loin, avec une application plus suivie, plus constante; plus universelle; jamais homme n'y a plus entièrement réussi. […]

 Assidu aux des hôpitaux qui voulait aller à lui, et qu'il suivait comme s'il n'eût point eu d'autres soins à prendre. Il n'était pas moins actif au soulagement corporel: les bouillons, les nourritures, les consolations des dégoûts, souvent encore les remèdes, sortaient en abondance de chez lui, et, dans ce grand nombre, un ordre et un soin que chaque chose fût du meilleur en sa sorte qui ne se peut comprendre. Il présidait aux consultations les plus importantes; aussi est-il incroyable jusqu'à quel point il devint l'idole des gens de guerre, et combien son nom retentit jusqu'au milieu de la cour.

Ses aumônes, ses visites épiscopales réitérées plusieurs fois l'année, et qui lui firent connaître par lui-même à fonds toutes les parties de son diocèse, la sagesse et la douceur de son gouvernement, ses prédications fréquentes dans la ville et dans les villages, la facilité de son accès, son humanité avec les petits, sa politesse avec les autres, ses grâces naturelles qui rehaussaient le prix de tout ce qu'il disait et faisait, le firent-adorer de son peuple, et les prêtres, dont il se déclarait le père et le frère et qu'il traitait tous ainsi, le portaient tous dans leurs cœurs. Parmi tant d'art et d'ardeur de plaire, et si générale, rien de bas, de commun, d'affecté, de déplacé, toujours en convenance à l'égard de chacun; chez lui abord facile, expédition prompte et désintéressée; un même esprit inspiré par le sien, en tous ceux qui travaillaient sous lui dans ce grand diocèse; jamais de scandale ni rien de violent contre personne; tout en lui et chez lui dans la plus grande décence. […] 

Lui-même était un exemple toujours présent, mais auquel on ne pouvait atteindre; partout un vrai prélat, partout aussi un grand seigneur, partout encore l'auteur de Télémaque. Jamais un mot sur la cour, sur les affaires, quoi que ce soit qui pût être repris, ni qui sentît le moins du monde bassesse, regrets, flatterie; jamais rien qui pût seulement laisser soupçonner ni ce qu'il avait été, ni ce qu'il pouvait encore être. Parmi tant de grandes parties, un grand ordre dans ses affaires domestiques, et une grande règle dans son diocèse, mais sans petitesse, sans pédanterie, sans avoir jamais importuné personne d'aucun état sur la doctrine.[…]

source, intégralité sur http://www.recherche-fenelon.com/

Œuvres de Fénelon

  • Traité de l'éducation des filles (1687) ;
  • Traité du ministère des pasteurs, (1688) ;
  • Réfutation du système du père Malebranche sur la nature et la grâce (1688) ;
  • Lettre à Louis XIV (1693) (sur le site recherche-fenelon.com).
  • Explication des maximes des saints sur la vie intérieure (1697) ;
  • Les Aventures de Télémaque (1699) ;
  • Dialogues des Morts et Fables, écrits composés pour l'éducation du duc de Bourgogne, 1700) (1712);
  • Lettre sur les occupations de l'Académie (1714) ;
  • Démonstration de l'existence de Dieu, tirée de la connaissance de la Nature et proportionnée à la faible intelligence des plus simples (1712), et avec une deuxième partie, 1718, souvent réimprimé, notamment en 1810 avec notes de Louis-Aimé Martin ;
  • Fables et opuscules pédagogiques (1718).
  • Dialogues sur l'éloquence, avec une Lettre à l'Académie française, (1718) ;
  • Examen de la conscience d'un roi (pour le duc de Bourgogne), imprimé seulement en 1734 ;
  • des Sermons, qui pour la plupart furent prêches d'abondance
  • des Lettres spirituelles.