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Profil de Rouan Musseau

Rouan Musseau

Présentation

je joue la symphonie des mots . elle perturbe et affole chaque fois qu'elle chatouille la raison en nous . elle libère cette pensée sombrante dans l'obcsurité du quotidien et eveille ces esprits ligotés . j'en souffre , elle me rend malade.Silence
Un mot dont je connais parfaitement le sens. Un mot qui pèse lourd. Il demeure plus suffocant que n’importe quel autre temps de mon existence. Il est de plus en plus …
Dans l’âge où ma coiffure tenait encore debout sur une tête qui touchait l’automne des idées, et que ses poils étaient toujours d’une noirceur séduisante, il m’est arrivé de penser comme les autres, puisque mon existence n’était qu’une simple projection des pensées collectives d’une société, qui haïssait  la différence et renonçait  aux changements, mais qui  d’agenouillait devant le premier dictateur, qui les flattait par des mots tendres et leur épargnait la souffrance qu’infligeait le mot « réfléchir ».Ce stéréotype de dictateur, qui  se mettait dans la peau de Marie  Saint Thérèse, mais qui en jouant sur les cordes des vices humains, arrivait à griser ces faibles esprits, qui se ressemblent par  sa musique tantôt triste et mélancolique , et tantôt joyeuse  et angélique. Plus vous en écoutez, plus on vous la joue.
Depuis que je devais renoncer au sein pour passer mes journées différemment, on m’avait appris qu’on ne devait pas tout comprendre et qu’on est  apprécié si on ne posait  pas  trop de questions. On m’apprit  par le biais de la bonne éducation que le mensonge est un péché et qu’ôter la vie est un crime. Il m’arrivait des fois de penser que si tout le monde agissait de cette façon, pourquoi aurait-on crée le mot « mal » ? Ce n’était pas la première fois que mon petit esprit cherchait à fuir son ignorance pour les choses qui l’entourent, et qui ne tardait pas à les transformer  en questions. Il demanda  des réponses, alors je les ai cherchées.
Il est vrai que depuis que je me suis engagé dans cette quête, j’ai rencontré de nombreux esprits faibles aux visages qui se ressemblent, et qui ne tardaient pas à émettre un rire hystérique ou à me fuir en courant. Je ne voyais vraiment pas ce qui était drôle en leur évoquant la manipulation qu’ils subissaient ou ce qui était si effrayant  en leur rappelant leur schizophrénie. Est-il vraiment difficile de redresser le « miroir de la réalité »  après l’avoir tant fui ?
Je ressentais une supériorité d’âme, une fierté démesurée qui me comblait. Elle me traversait  la chaire puis les os, pour enfin circuler librement dans mes veines, faisant ainsi battre un cœur qui ne tarderait pas à renoncer  à la modestie ; c’était un luxe que je ne pouvais plus  me payer.
J’ai passé des années toutes entières à observer ces populations identiques, ces populations où même le climat glacial la nuit ne pouvait faire cacher  les silhouettes fines et raffinées des femmes, ne pouvait empêcher des hommes de leur offrir un verre, et ne retenaient plus ces dernières à être encore plus gentilles qu’elles le croyaient.
Pendant que les hommes changeaient de lits pour se trouver un foyer, d’autres sombraient dans les plus profondes ténèbres de l’addiction, tandis que d’autres l’esquivaient différemment, les poètes par le biais du romantisme, les écrivains en optant pour le fantastique, les peintres en se livrant à l’abstrait puisque les visages cachaient une tristesse qui les rendait aussi laide que jamais, et qu’on ne voulait en aucun cas garder en mémoire.
« Même un esprit précocement  tourmenté d’adolescent peut faire des projections vers  l’avenir »