Le Dresseur de Cravates - Chanson & Slam ♪

Petite chanson qui date un peu, écrite en 2009. Inspirée de l'univers d'un chanteur que j'aime beaucoup: Thomas Fersen.

Le dresseur de cravates

Notre pays avait un président,

Qui était fort élégant,

En effet le vieux démocrate,

Aimait porter de belles cravates.

À chacun de ses rendez vous,

Il en portait une autour du cou,

Dans tous ses déplacements,

Il en arborait une fièrement.

Il avait de magnifiques cravates,

Le vieil aristocrate,

Et il aimait les porter,

Même pendant ses jours de congé.

Lorsque notre président bien aimé,

Fut retrouvé mort étranglé,

On crut d'abord à un assassinat,

On soupçonna Al-Qaida.

Pour éviter qu'ils agonisent,

Prisonniers de leurs chemises,

Je dresse les cravates,

De tous les technocrates

Mais quand un ministre mourut sans raison,

Apparemment par strangulation,

On commença à avoir des soupçons,

Sur sa cravate marron.

Tandis que partout c'était la panique,

J'eus l'idée d'ouvrir ma boutique,

C'était le moment propice,

Pour chercher le bénéfice.

Armé de mes mots et d'un fouet,

Je proposais à mes clients d'inculquer,

À tous ces bouts de tissu,

Comment faire preuve de retenue.

Car amoureuses de leurs propriétaires,

Elles se serraient contre leur chair,

Et sans s'en rendre compte les demoiselles,

Commettaient des crimes passionnels.

Pour éviter qu'ils agonisent,

Prisonniers de leurs chemises,

Je dresse les cravates,

De tous les diplomates

Se sentant à l'abandon,

Elles cherchaient de l'affection,

Elles aimaient bien les humains,

Et voulaient juste un câlin.

Mais quand leur amour s'amorce,

Elles ne contrôlent plus leur force

Et comme elles serraient trop fort,

Elles n'apportaient que la mort.

Les cravates sont de grandes romantiques,

Elles n'ont rien de diabolique,

De la planète je fais le tour,

Pour aller répandre ce discours.

Votre cravate a des émotions,

C'n'est pas une abomination.

Et si votre gorge est trop serrée,

Il suffit de la caresser.

Pour éviter qu'ils agonisent,

Prisonniers de leurs chemises,

Je dresse les cravates,

De tous les bureaucrates,

La morale de cette parabole,

C'est qu'autour de votre col,

Il y a ces choses qui sans pudeur,

Vous aiment de tout leur cœur.