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La terre éphémère (Corn island) - Critique de Film, Théatre, série...

Critique de Film,  Théatre, série... "La terre éphémère (Corn island)" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par "Benadel"..

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La terre éphémère (Corn island)

 

     

      Marquée de la griffe de İlyas Salman, un grand-père pétri de sagesse, la terre éphémère (Corn Island) dans le film de George Ovashvili est devenue un oasis de sérénité au milieu d'une immensité fluviale séparant deux peuplades en guerre. Sa petite-fille (Mariam Buturishvili), au visage pigmenté de taches de rousseur, dégageant un charme placide, donne une touche féminine de bon aloi à cette île déserte. Sous le cagnard, les deux labourent et sèment la terre dans une ambiance édénique.

      Construisant de leurs propres mains planche après planche, la cabane de l'illusoire bien-être, les chants de la gent ailée accompagnent leur labeur zélé.

      Le doux babil de la rivière se joint à la rame énergique qui conduit le bateau chargeant et déchargeant le nécessaire. Amarré au ponton, il relie le vieux et l'adolescente au monde des vivants. C'est pourquoi lorsqu'il est chahuté par le vent, ceux-ci doivent agir avec promptitude. Mais hélas, quand le lopin de terre paradisiaque sera englouti dans le déchaînement catastrophique des éléments naturels, seule la petite-fille trouvera dans le bateau son secours.

     Nulle parole ne s'échange au cours d'un travail qui se décline sous des ardeurs félines. Aucun mot ne vient perturber le silence magnanime qui entoure le vieillard chenu, aux traits paisibles et harmonieux, prenant sous son aile un blessé géorgien qui gît entre les plantes de maïs. Celui-ci a été traqué par les Abkhazes. Seuls les cris innocents et joyeux ponctuent la scène où la petite sauvageonne trempe sa coquinerie dans le sceau d'eau qu'elle jette sur le visage de l'homme remis sur pied.

      Le réalisateur, grâce aux gros plans savamment distillés, nous fait pénétrer dans l'intimité des personnages et nul besoin de dialogues pour saisir leurs âmes. Par cette caméra qui s'engouffre dans les vertiges de la nature, le spectateur, est transporté dans la poésie de la terre.

      A la fin de ce film émouvant, on ne peut que regretter le paradis qui s'est perdu dans les limbes de Dame nature.

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Benadel

28-03-2016

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La terre éphémère (Corn island) appartient au recueil I - Chroniques

 

Critique de Film, Théatre, série... terminée ! Merci à Benadel.

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