J’écris.
J'ai laissé la porte ouverte, pour laisser entrer la chaleur du soleil.
J'ai tiré les rideaux et reste dans la pénombre. Seul l'écran de mon ordinateur m' éclaire au fond du salon.
La cafetière chante en écoulant l'eau restante.
J'entends les pas du cheval. Il s'approche.
Je ne l'entends pas descendre, trop légère, la crevette.
Elle entre sans bruit, se sert une tasse de café.
Parfois, elle me parle du fond de la pièce.
Elle me raconte la Loire, le vent ou le souffle de son cheval.
Les chrysalides.
Parfois elle s 'approche derrière moi, se penche par dessus mon épaule et me signifie deux ou trois erreurs.
J'aurais aimé les voir avant elle. Être digne de sa visite.
Parfois, seule son ombre traverse la pièce.
J'entends un murmure. Je pense avoir rêvé.
Lorsque le cheval s'éloigne emportant son fantôme. J'ai le souffle court.
Ma plume s’assèche, les mots me fuient et se dispersent dans la poussière de l'été.
17-05-2016