La nausée - Chronique

La nausée

Ce fut le premier roman, d’un philosophe, homme de lettres, penseur… La nausée, dans lequel paraît une grande partie biographique de la pensée existentialiste Sartrienne. A travers le personnage d’Antoine Roquentin, il a mis à nu la vie d’un historien chercheur, chargé de préparer une biographie d’une personne. Ennuyé en arrivant à la bibliothèque de la ville, décide d’abandonner ce travail :

 « Je n’écris plus le livre. C’est fini, je ne peux plus écrire. Qu’est-ce que je vais faire de ma vie ? Rien. Exister. » 

Ce personnage, déboussolé, ne connait pas son rôle dans cette vie, qui est, selon lui, insignifiante, se posant la question : mon existence, est-elle justifiée ? La pensée de Sartre ne sera pas comprise que dans la forme où elle s’exprime par la littérature. Le personnage concerné a réussi à connaitre un de ces instants de la clairvoyance de ses états profonds

Or, les autres parties de la société se croient exister, un droit naturel ; alors que pour notre personnage, homme veut dire rien. Son sentiment d’existence lui est revenu en écoutant un extrait de musique

Les journées d’Antoine Roquentin sont remplies d’ennui, parfois du mépris, mais d’un autre coté une surestimation de soi : «  j’étais seul, mais je marchais comme une troupe qui descend sur une ville. »

Le style dans le roman de Sartre est très élaboré, renforcé par un sens profond, difficile à pénétrer. Il fait référence à plusieurs disciplines : histoire (le personnage est historien), la psychologie, la littérature…Les notions évoquées dans ce texte excitent la pensée du lecteur à se remettre en cause : la notion du temps, de l’aventure, de l’amour, de l’être et de son existence… Le sentiment de l’inutilité chez le bonhomme est traduit par la nausée, il cite qu’il était un type dans le genre de Descartes, ce qui prouve son attachement à la philosophie depuis son bas âge. A la fin du roman, la Négresse le fait sentir quelque chose par sa voix : «  je sentirais mon cœur battre plus vite et que je me dirai : [c’est ce jours-là, cette heure que tout a commencé.] Et j’arriverai --- au passé, rien qu’au passé --- à m’a accepté. »