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La clé Pavot - Grand Scénario ou Pièce de théâtre

Grand Scénario ou Pièce de théâtre "La clé Pavot" est un gand scénario ou théâtre mis en ligne par "Guy Favregros"..

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ACTE II

 

SCENE 1

 

MAX, LOUIS puis YANN, MARIE, ADELE

 

LEVER DE RIDEAU

 

Max et Louis sont assis près de la table, le tableau est descendu et le coffre est ouvert.

 

MAX. - Comme je passe à Nice, je te propose de poster une carte pour toi. Tu mettras un mot avec l’adresse en Espagne.

 

LOUIS. - Merci. J’ai des cartes postales dans le tiroir de la table.

Louis cherche et prend des cartes. La première est une photo de la tour Eiffel.

 

MAX. - La tour Eiffel, pas très niçois comme souvenir. (Louis en sort une deuxième avec des palmiers.) Des palmiers, c’est parfait !

 

LOUIS. - Zut, c’est écrit « jardin du Luxembourg ».

(Il sort une troisième carte avec un chaton.) Un chaton !

 

MAX. - Celle-ci fera l’affaire !

 

LOUIS, dubitatif. - Je ne sais pas trop ce qu’elle va en penser…

 

MAX. - Pas grave. Écris : « Mon petit chaton ».

 

LOUIS, prenant un stylo dans le tiroir. - Mon petit chaton ? Ça fait belle lurette que je ne l’ai pas appelée comme cela. Tu es sûr qu’elle ne se doutera de rien ?

 

MAX. - T’occupes. « Mon petit chaton, je suis bien arrivé à Nice. Le temps est ensoleillé malgré un ciel menaçant. - (S’interrompant.) comme ça, s’il venait à pleuvoir, elle ne sera pas surprise – Mon rendez-vous s’est très bien passé. Je rentre au plus tôt. Je t’embrasse. Ton gros matou » Tu signes, tu mets l’adresse, le timbre et c’est envoyé.

 

LOUIS, écrivant. - « Ton gros matou ». (Il signe.) Voilà !

 

MAX. – Comme c’est mignon. Vous êtes félins pour l’autre… (Pause.) Est-ce que tu pourrais m’en dire plus sur Alice ? Je me rappelle l’avoir rencontrée une fois ou deux mais je n’ai pas réussi à me faire une opinion sur elle.

 

LOUIS. - Hélas, Alice cache très bien son jeu. C’est une manipulatrice pleine de malice. Une anguille aussi ; elle glisse quand tu crois la saisir. Tu sais, j’étais vraiment peiné lorsque je t’ai dérobé ton brevet.

 

MAX. - Et moi donc ! Je t’ai fait confiance. De plus, avec une telle invention, j’envisageais sérieusement le concours Lépine. Modestement, je pense que j’aurais gagné haut la main.

 

LOUIS. - J’en suis convaincu aussi mais je te le répète, je suis désolé. Quand Alice veut quelque chose, il est impossible de lui résister. Elle est intraitable en affaire. Ce qui m’avait plu en elle, c’est son pouvoir de séduction et sa détermination. De plus, ce qui m’a énormément fasciné, c’est cette grande confiance en elle. Mais, le revers de la médaille, j’ai compris par la suite qu’elle cache bien son jeu. Et son argent aussi ! Et je suis bien incapable de comprendre ses combines. Elle agit sous mes yeux, au grand jour et je ne suis pas assez perspicace pour mettre au jour ses stratagèmes.

 

MAX. - Si je saisis bien, tu as été trop lâche pour te libérer de son emprise. (Louis fait signe que oui en soupirant.)

As-tu remarqué qu’il y avait un deuxième brevet parmi les documents que tu m’as subtilisés, le brevet de la serrure anti clé Pavot ?

 

LOUIS. - Ah ? (Il réfléchit.) Ah, c’est possible. Je crois en effet qu’il y avait trois étapes dans le plan d’Alice.

 

MAX. - Première étape, vendre un maximum de clés. Deuxième étape, vendre un maximum d’alarmes pour se protéger des possesseurs de clés Pavot. Troisième étape, vendre un maximum de serrures pour suppléer les alarmes et contrer les clés. En respectant un temps de latence suffisant, ceci permet de se faire un maximum d’argent. Le dépôt de brevet prématuré de la serrure annihilerait tout le montage.

 

LOUIS. - Ouaaah ! Mais, je ne sais même pas où est cet argent. Hormis le coffre, je ne sais pas où chercher.

 

MAX. - Il y a forcément un indice quelque part !

 

Yann entre depuis la chambre.

 

YANN, agité. - Mes gants. Où sont-ils ?

 

MAX. - Euh, Sur le bar, je crois.

 

YANN. - J’ai besoin de ma cagoule aussi…

 

MAX. - De ta cag… Ah bon ? Alors, regarde également sur le bar. Si on me cherche, je pars jeter un œil dans la cave. C’est le seul endroit que je trouve digne d’intérêt… après le bar.

 

Max sort puis Yann qui récupère ses affaires repart dans la chambre. Marie vient.

 

LOUIS. - Ça va ?

 

MARIE. - J’ai lancé un scan, une recherche, sur l’ordi qui devrait prendre quelques minutes.

 

Adèle sort de la chambre.

 

ADELE, désignant l’écharpe sur le portemanteau. - Maman, tu me prêtes ton écharpe ?

 

MARIE. - Euh, ben oui.

 

Adèle va prendre l’écharpe puis rentre dans la chambre.

 

LOUIS. – Bizarre que tu ne m’aies jamais présenté Adèle…

 

MARIE. – Pourquoi bizarre ? Je te l’aurais présentée si tu en avais fait la demande !

 

LOUIS. – Tu es très remontée contre moi !

 

MARIE. – Qu’est-ce qui te fait dire cela…

 

LOUIS. – Éventuellement, euh… Suis-je le père d’Adèle ?

 

MARIE. – Ha-ha-ha ! C’est seulement maintenant que tu me le demandes ? Non ! Ne t’en fais pas, j’ai heureusement eu d’autres aventures que toi. J’ai eu la présence d’esprit de ne pas me laisser dépérir en t’attendant !

 

LOUIS. – Désolé de t’avoir négligée… Tu connais Max depuis longtemps ?

 

MARIE, prenant la montre sur la table. – Montre en main, moins d’une heure.

 

LOUIS. – C’est étrange, je vous trouve très complices pour des gens qui se connaissent à peine. À mon égard tu fais montre de peu d’enthousiasme. (Pause.) Quand tout sera fini, je te promets que nous vivrons enfin ensemble. Tu sais, je pense souvent à toi très fort quand je regarde cette montre que tu m’as offerte.

 

MARIE. – Tes pensées viennent à moi tenaillées entre un marteau et une clé de douze ! Finalement, je ne suis plus très certaine de vouloir tenter l’aventure avec toi. Je crois que je prends goût à la liberté. J’ai besoin de mon indépendance. Et toi, jusqu’à maintenant, hein ? tu ne paraissais pas si pressé de vivre avec moi. T’attendais qu’Alice te donne le top-départ, la permission de minuit… Non ?

 

LOUIS. - Mais là, ce que je fais, c’est pour toi. Je franchis un cap. Je m’émancipe enfin ! (Pause.) Que se passe-t-il ? Tu ne veux plus de moi ?

 

MARIE. - Ce n’est pas ça. C’est juste que je vois les choses différemment. J’ai changé mon angle de vision.

 

LOUIS. - Tu sais que je t’aime !

 

MARIE. - Oui, mais j’ai été sotte d’imaginer que tu plaquerais tout pour moi. J’espérais ingénument que tu prisses plus de risques. J’avais envie d’aventures pendant que toi, tu repoussais indéfiniment l’instant de notre escapade.

 

LOUIS. - Mais, ça y est, c’est le moment ! As-tu changé d’avis ?

 

MARIE. – Je vais te décevoir…

 

LOUIS. – C’est bien ce que je craignais. C’est à cause de Max ?

 

MARIE. - Ou grâce à lui. Je m’aperçois enfin qu’il faut reconsidérer ses priorités dans la vie et que pour toi je n’étais pas prioritaire. Tu as privilégié ton confort et ta sécurité avant de penser à moi. Max ose prendre des risques, lui. Qui plus est, j’adore son détachement d’une autre époque.

 

LOUIS. - Tu le connais à peine !

 

MARIE. - Oui, mais suffisamment pour le trouver attachant. Un peu comme un nounours.

 

Max entre.

 

MAX. - Le nounours est de retour. Du nouveau ?

 

MARIE. - J’attendais juste la fin d’un scan. J’y retourne.

 

Marie sort.

 

LOUIS. - C’est fou comme les êtres peuvent changer en un laps de temps très court.

 

MAX. - Il y a des situations propices au changement.

 

LOUIS. - Au moment où je lui propose de changer de vie, de repartir sur de nouvelles bases, elle se dérobe…

 

MAX. – Tu l’as trop fait patienter. Quand on veut quelque chose pourquoi attendre ? Pourquoi compliquer quand tout peut être si simple ? Dis ! As-tu été honnête avec elle ?

 

LOUIS. - Il me semble.

 

MAX. – Je veux dire : désirais-tu sincèrement refaire ta vie avec elle ?

 

LOUIS. – Probablement…

 

MAX, dubitatif. – Mouais… Tu sais, dans le fond je me demande ce qu’est l’honnêteté et qu’est-ce qui pousse les gens à devenir malhonnête. Je pense que tu as été sincère mais pas jusqu’au point de sortir de ta zone de confort. Ton honnêteté s’arrête au seuil de ta zone de conflit entre le présent et le futur. Ma théorie est que chacun est honnête au commencement et qu’ensuite, pour des raisons de faiblesse ou de dilemme interne, devient malhonnête par démission. Dans mon cas, mon invention « la clé Pavot » fait plus le bonheur des gens mal intentionnés que des autres. Pourtant, mon idée de départ était un réel défi que je m’étais lancé. On peut qualifier cela d’une idée « à la con ». Une idée qui m’a obsédé et possédé au point de ne pas mesurer les éventuelles conséquences. (Pause.) Néanmoins, étais-je inconsciemment mal intentionné lorsque je l’ai conçue, hein ? Je finis par douter de moi.

 

LOUIS. - On ne peut pas faire un procès d’intention à tous les inventeurs et les découvreurs. On ne va pas accuser Einstein d’avoir décrit le principe de la bombe atomique.

 

MAX. - Oui, mais Einstein a usé de son rayonnement en écrivant au président Truman pour encourager la fabrication de la bombe avant d’exprimer des regrets. Il y a comme une réaction en chaîne dans ce qu’on entreprend. Un acte volontairement ou non malhonnête peut entraîner d’autres actes qualifiés de malhonnêtes. J’idéaliserais en espérant que le monde entier soit honnête, mais je m’étais cru du bon côté de la frontière et voilà que je me retrouve ici en intrus à méditer sur l’humanité et de ses méfaits.

 

LOUIS. - Tu n’es plus un intrus, tu es mon invité.

 

MAX. - N’es-tu pas un intrus toi-même dans ta propre maison ?

 

LOUIS. - Euh…

 

MAX. – Non, je taquine. (Pause.) Je songe souvent à Ali Baba. Lui-même est un voleur. Mais un voleur qui vole d’autres voleurs passe pour un héros, alors même que les objets dérobés ne sont pas restitués à leurs légitimes propriétaires. Ça donne à réfléchir, non ?

 

LOUIS. – Voler un voleur devrait compter pour du beurre. Comment s’y retrouver, sinon ? Autrement, les voleurs sont quarante-et-un en comptant Ali Baba !

 

MAX. - Tout comme les trois mousquetaires qui sont en réalité quatre avec d’Artagnan !

 

LOUIS. – Comme quoi, pour ces derniers, les mauvais comptes peuvent faire de bons amis !

 

Rires.

 

MAX. – Le cas d’Ali Baba est assez simple puisqu’il sait qu’il vole des voleurs. Mais celui qui l’ignore, qu’est-il donc selon toi ?

 

LOUIS. – Tu m’embrouilles. Je ne sais plus très bien…

 

MAX, sérieux. – Et moi ? Suis-je un voleur pour toi ?

 

LOUIS. – Je suis mal placé pour répondre ! Malgré tout, je ne te considère pas comme un voleur. Plutôt comme quelqu’un qui prend sa revanche sur le sort…

 

Entrée de Marie.

 

MARIE. - Je crois que je tiens quelque chose.

 

MAX. - Raconte !

 

MARIE. - Sur un post-it j’ai un numéro de compte qui pourrait être domicilié aux îles Caïmans.

 

MAX. - De quel couleur est le post-it ?

 

MARIE. – C’est important ? Euh… vert.

 

MAX. - (Fort.) Les enfants ! Yann ! Adèle ! (Ton à nouveau normal.) Ces post-it vont bien finir par dévoiler leur mystère.

 

Yann revient en caleçon, cagoulé.

 

YANN. - Oui ?

 

MAX. - Euh, pourrais-tu m’expliquer ce que tu fais en caleçon ?

 

YANN. - C'est simple, on a trouvé un jeu de cartes et on a fait un poker avec Adèle. Comme on n'a pas trouvé les jetons, Adèle a suggéré un strip poker.

 

MAX. - Vas-tu encore prétendre que tu étais sur le point de gagner, comme les autres fois ?

 

YANN. - Si, si. Là, j’avais enfin du jeu. J'allais me refaire. J'étais sur le point de miser mon dernier atout pour faire tapis.

 

MARIE. - Ton caleçon ou ta cagoule ?

 

YANN, se touchant la tête. - Ah oui ! J’ai encore ma cagoule. (Il enlève sa cagoule.)

 

LOUIS. - Alice a aussi la passion du poker. Mais elle, elle gagne souvent. Elle aime bien plumer des pigeons en ligne. Avant de partir en Espagne, elle m'a même dit avoir gagné cinq mille euros sur une partie. Elle a choisi comme pseudonyme Aigle-Fin en deux mots. Le pigeon s'appelait tortue ninja ou ninja boy.

 

MAX. - (À Yann.) C'est comment déjà ton pseudo au poker ?

 

YANN. - Ninja boy.

 

MAX. - Ne me dis pas que tu as joué tout l'argent que je t'ai donné pour louer une voiture pour l’Italie ?

 

YANN. - Ne te fâche pas ! C’est de ça que je voulais te parler plus tôt. Mais j'ai assuré ce coup-ci. J'ai pris deux places d'autocar pour Nice. Après nous irons en Italie en stop. Pas la peine de dépenser autant pour un petit trajet.

 

MAX. - Petit trajet ? Petit trajet ? Dire que je t'ai fait confiance. Bon alors, combien te reste-t-il ?

 

YANN, se tâtant. - En fait, là, j'ai tout sur moi.

 

MAX. - Je m'incline. L'autocar fera l'affaire après tout.

 

MARIE. - Tu le prends bien.

 

MAX. - Je commence à être habitué. Pas la peine de s'énerver pour si peu. Le nounours qui sommeille en moi pense que finalement ce sera moins fatiguant.

 

Adèle sort de la chambre.

 

MARIE. - (À Adèle.) Alors, comme ça tu es bonne joueuse de poker ?

 

ADELE. - N’exagérons rien. J’avais du jeu… J’étais sur le point de demander à voir.

 

MAX. - C’est tout vu. Bon, Marie a trouvé quelque chose.

 

MARIE. - Avec les informations contenues sur le post-it vert, j’ai pu me connecter sur un compte que je pense domicilié aux îles Caïmans. Le portail web se termine en point k y-grec.

 

ADELE. – C’est tout ?

 

MARIE. – Non. J’ai vu un solde de compte s’afficher…

 

ADELE. – Alors ?

 

MARIE. – Le solde est de plus d’un million de dollars !

 

LOUIS. - Purée !

 

YANN. – Ça en fait des patates !

 

MAX. - D’après moi, il y a un code couleur. Le post-it vert pour les îles Caïmans. Le rouge certainement pour Grenade. Vous vérifierez tout à l’heure les enfants. Que proposes-tu Marie ?

 

MARIE. - Sur le site, j’ai la possibilité de faire un virement. Quelqu’un a-t-il un numéro de compte que je pourrais utiliser pour tenter un transfert ?

 

LOUIS. - Oui. Dans mon bureau.

 

MAX. - Tu ne m’en voudras pas si préfère ne pas commencer par toi.

 

LOUIS. - Heu…

 

YANN. - Moi, j’ai un compte que j’utilise pour le poker. Il est un peu à sec pour le moment.

 

ADELE. - Moi, j’ai aussi un compte. J’ai aussi un livret, mais plafonné.

 

MAX. - Yann, il est basé où ton compte ?

 

YANN. - Tu sais, pour le poker, pour des raisons, disons de discrétion, je l’ai mis à Jersey.

 

MAX. - Excellent ! Donc, on commence par ton compte.

 

LOUIS. - Heu…

 

MARIE. - Donc je tente un transfert sur le compte de Yann.

 

YANN. - J’ai noté mon numéro de compte sur mon téléphone.

 

ADELE, montrant la chambre à Yann. - Tu peux récupérer ta mise maintenant. Y compris le téléphone.

 

Yann part se rhabiller dans la chambre.

 

MARIEsortant son téléphone. - Je me connecte à la banque. Je reviens avec le post-it.

 

Marie sort.

 

MAX. - Espérons que ça fonctionne.

 

LOUIS. – Ça va marcher. Je fais confiance à Marie.

 

ADELE. – Je doute de la réciprocité.

 

LOUIS. – Voyons Adèle. Ne me juge pas comme ça sans me connaître !

 

ADELE. – Mais moi, je ne demandais que ça, de te connaître !

 

Marie revient suivi de Yann.

 

YANN, revenant et montrant son téléphone. - Tiens mon numéro.

 

MARIEpianotant le numéro. - Reste plus qu’à faire OK.

 

MAX. - Go !

 

MARIE, appuyant sur une touche. - C’est envoyé ! (Elle prend un air grave après quelques secondes.) Catastrophe ! Attente d’un code dans un texto de confirmation ! Un texto a été envoyé sur le téléphone d’Aigle-fin ! Elle va être alertée ! C’est foutu !

 

MAX. - Pas encore ! Si elle dort, elle ne s’en apercevra qu’au réveil. De plus rien ne lui dit que l’ordre de virement vient d’ici. Restons encore un peu. Ce serait dommage de décamper maintenant.

 

MARIE. – Oui, mais je dois saisir le code secret contenu dans le texto !

 

LOUISsortant son téléphone. - Le code secret est 56487.

(Les autres sont surpris.)

Ben, j’ai subtilisé la carte SIM du téléphone d’Alice. La connaissant, je ne voulais pas qu’elle tente de m’appeler ou de me géo-localiser. Je l'ai mise dans mon téléphone. Je la remettrai à sa place discrètement en rentrant. Normalement elle utilise son téléphone professionnel. Elle n’aura pas l’idée de s’appeler elle-même. Si elle cherche à me joindre, je lui ferai croire que le réseau téléphonique est défaillant.

 

MAX. - Continue Marie !

 

MARIE. - 56487… Transfert Effectué ! Yann, tu es millionnaire en dollars !

 

YANN. - Waouh !

 

MARIE. - Je retourne sur l’ordi pour le post-it couleur grenadine.

 

ADELE. - Je m’occupe du post-it bleu. Je pense aux Bermudes ou à un pays du pacifique, sinon peut-être Curaçao.

 

LOUIS. - Pour le post-it jaune, c’est Hong-Kong ! Je suis sûr d’avoir vu une fois un courrier venant de là-bas.

 

MAX. - Ce sera mis sur ton compte, c’est d’accord ? Pas le temps de faire un partage équitable. Les autres, on les met sur le compte d’Adèle.

 

MARIE. - Et toi ?

 

MAX. - Je me débrouillerai avec Yann avant qu’il ne dépense tout au poker.

 

YANN. - T’en fais pas. Pas débile, je vais créer mon propre site de poker en ligne !

 

MAX. – Si tu dis ça pour me rassurer, c’est raté !

 

RIDEAU

 

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Auteur

Guy Favregros

09-08-2017

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La clé Pavot appartient au recueil Théâtre

 

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