L'hypothèse du ciment

Vous je ne sais pas, moi je le suis, un peu claustro. Je peux rentrer dans un ascenseur quand même, mais faire de la spéléo, ça jamais. Je suis terrifié à l'idée de l'étouffement physique et psychologique. Je pense à un livre d'un auteur américain  Cormack Mac Carthy, qui s'appelle "Un enfant de Dieu". C'est l'histoire d'un fermier au Texas dans les années 1950 qui se fait exproprier. Furieux et rancunier, il va se loger dans les grottes des falaises et montagnes avoisinantes. Puis il devient serial killer : promeneurs, amoureux, touriste perdu... tout fait son affaire. Finalement il est rattrapé par la police, qui exige qu'il les conduise aux corps de ses victimes. Ok maugrée l'ex-fermier, qui entraîne la petite troupe du marshall et de ses adjoints dans les boyaux de la montagne. Ils rampent, ils rampent, s'arrachant les coudes et les genoux à sa suite. Pour soudain réaliser après une heure d'exploration que le killer n'a nullement l'intention de les mener aux corps recherchés, mais bien de les entraîner et les coincer et les perdre dans les secrets de la montagne où ils ne pourront plus faire demi-tour et mourront étouffés, asphyxiés dans les etroits et tortueux boyaux de la terre. Brrr.

Un autre cauchemar ? James Lee Burke, auteur de la Nouvelle Orléans, qui raconte comment un capo de la mafia se venge de ses ennemis : ils les enferme vivants deux par deux dans un cercueil de luxe et les balance dans la mer. La Grande Salée comme il dit. Re Brrr.

J'ai trouvé une bonne solution aussi : couler un petit bol de ciment dans la bouche de ses adversaires allongés, de façon à ce qu'ils ne puissent plus respirer par la bouche mais gentiment mourir asphyxiés par le nez. Je crois que je mourrais de terreur et complètement fou.