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L'économie du couple - Critique de Film, Théatre, série...

Critique de Film,  Théatre, série... "L'économie du couple" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par "Benadel"..

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L'économie du couple

 

Il est bien difficile de rendre à l’écran les raisons de la dislocation d’un couple quand elle résulte non pas de causes objectives mais de sentiments subjectifs. Les scénaristes du film « L’économie du couple » ont donc bien été inspirés de nous raconter non pas comment une rupture s’installe, mais plutôt comment, une fois atteint le point de non-retour, un homme et une femme vivent la cohabitation forcée.

Elle, Marie (Bérénice Bejo), fille de bourgeoise, est la propriétaire de l’habitation familiale. Lui, Boris (Cédric Kahn), l’homme du petit peuple, l’a valorisée en y effectuant des travaux. Elle, la bêcheuse, manie la condescendance teintée d’agressivité arrogante. Lui, il essaye de contenir ses répliques vengeresses dans un calme fourbe.

Grâce aux interprétations d’une véracité à couper le souffle, le film nous montre cette rancune qui bout au fond de chacun d’eux. Toutefois, quand le verbe allumé de l’épouse enflamme l’esprit de l’époux, celui-ci explose en paroles outrageantes. Une promesse non tenue : l’achat de chaussures football à une de ses filles, l’interdiction faite par Marie à Boris de rénover la maison de sa belle-mère ou encore l’incrustation de celui-ci dans la demeure conjugale en dehors des heures dévolues à la garde des enfants, sont autant d’éléments pour que la haine se déverse en vociférations rageuses dans les oreilles des deux filles, Jade (Jade Soentjens) et Margaux (Margaux Soentjens). Les deux enfants, font preuve d’une espièglerie de bon aloi et d’une sensibilité touchante qui aiguise sur eux le drame pernicieux engendré par la violence verbale entre le papa et la maman. Alors arrive à point nommé la scène, tout en pudeur poignante, où les deux parents se rendant compte de leur responsabilité, leur expliquent d’une voix douce et contrite qu’il vont oui ou non se séparer.

Le film tire sa force de l’atmosphère qui tangue entre l’espoir d’une réconciliation et le désespoir d’une séparation. Lorsque les enfants dansent sur la chanson « Bella » et que la maman, sur invitation discrète adressé par le père à l’aînée, danse aussi avec lui, ou quand celui-ci tient le bras de sa femme dans le couloir de l’hôpital la cadette est hospitalisée après avoir ingurgité les barbituriques trouvés sur la table de nuit de sa mère, des frissons d’espoir ont traversé ma moelle jusqu’à en avoir les larmes aux yeux.

Des films de ce grand acabit, on en redemande !

PS les scénaristes du film sont :

Joachim Lafosse,

Fanny Burdino,

Mazarine Pingeot,

Thomas Van Zuylen collaboration au scénario

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Benadel

26-09-2016

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L'économie du couple appartient au recueil I - Chroniques

 

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