L'avenir - Critique de Film, Théatre, série...

L'avenir

« L'avenir » le film de la réalisatrice Mia Hansen Love relate le parcours d'une femme dont le métier d'enseignante consiste à emmener les collégiens sur le chemin des valeurs humaines, telles qu'enseignées par les penseurs de la philosophie. A une époque où la contestation estudiantine bat son plein, cette femme, nommée Nathalie (Isabelle Huppert), est non seulement confrontée au désintérêt de ses élèves, mais doit aussi surmonter d'autres éléments contraires. N'entrant plus dans les petits papiers de sa maison d'édition, faute de vouloir adhérer à leur stratégie commerciale, ses ouvrages ne se vendent guère. Perturbée à souhait par les divagations de sa vieille mère sénile (Edith Scob), elle erre dans la culpabilité jusqu'au jour où le départ de celle-ci pour la nuit éternelle la précipite, peu de temps après, dans les ténèbres de la vie extra-conjugale, à la suite de l'abandon de son mari (André Marcon). Elle retrouve la lumière lors de la naissance d'un petit-fils, et par l'amitié qu'elle porte envers son ancien élève, Fabien (Roman Kolinka), avec lequel elle ne partage cependant pas les pensées séditieuses. L'affection pour la chair de sa chair et l'amour s’égrenant au fil des rencontres avec le dernier nommé finissent par la réconcilier avec la vie.

Si Isabelle Huppert, sur laquelle repose ce long-métrage, tire son épingle du jeu, il en est pas de même de la réalisatrice. Par la faute d'un scénario peu imaginatif, le film se complaît dans des scènes d'une banalité exaspérante. Le déroulement scénaristique de l'ensemble ne nous rend pas compte du cheminement psychologique de Nathalie. Et ce n'est pas la mise en avant répétitive de « Pandora », le chat de la mère, qui en fait état. C'est pourquoi les larmes de cette femme et la sérénité jubilatoire qu'elle éprouve à la fin ne m'ont guère ému, tant elles me paraissaient décalées.