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"Kinship" au théâtre de Paris - Critique de Film, Théatre, série...

Critique de Film,  Théatre, série... ""Kinship" au théâtre de Paris" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par "Paulette Pairoy-Dupré"..

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"Kinship" au théâtre de Paris

 

« Aimer est un mauvais sort comme ceux qu’il y a dans les contes, contre quoi on ne peut rien jusqu’à ce que l’enchantement ait cessé. » (Marcel Proust)

 

« Phèdre » en filigrane, Isabelle Adjani à l’affiche.

Dans un décor minimaliste avec un écran diffusant des fondus enchainés de portraits, d’affiches  ou de paysages, deux brillants acteurs autour d’Isabelle Adjani : Niels Schneider et Vittoria Scogamiglio dont la voix , le jeu et le rôle de mère possessive qui lui est confié ne sont pas sans nous rappeler une Marthe Villalonga . Une danseuse remarquable qui ponctue chaque partie de son apparition magique sur un court extrait de Racine. Des morceaux de musique au diapason de l’intrigue.

« Kinship » (Affinités) est un spectacle en trois parties – trop courtes pour que l’on puisse dire actes – où dans un premier temps, deux amies se racontent leur quotidien. L’une, ancienne actrice,  est devenue professeur, l’autre est une brillante rédactrice en chef d’une revue connue. Elles ont coutume de se retrouver autour d’un repas, d’un verre ou lors d’une séance de yoga. Le début pourrait nous faire penser à un sketch d’Obaldia.

Deuxième partie: la mère, veuve,  retrouve son fils unique, seul véritable amour de sa vie, de retour de voyage et ayant trouvé un nouvel emploi. Celui-ci cherchant à vivre de ses propres ailes,  reste on ne peu plus discret quant à son activité. La mère possessive et « fouineuse » cherche bien sûr à savoir et s’en ouvre à son amie. Laquelle, n’est autre que l’employeur du jeune homme, qui bientôt  en tombe amoureuse, et confie, à son tour, à son amie,  ses émotions et  ses espérances.

Bien qu’épris l’un de l’autre, le couple se déchire, dans la dernière partie, écart d’âge, hiérarchie professionnelle etc… La mère souffre du mal être de son fils, l’amante de l’abandon de son amant. Toutes deux s’ouvrent l’une à l’autre jusqu’au moment où elles comprennent qu’elles parlent du même homme, et se déchirent !

Deux femmes dans la passion, à qui tout échappe, qui le refusent et en souffrent…

Un très bon spectacle, mené avec brio par quatre comédiens remarquables.

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Paulette Pairoy-Dupré

23-11-2014

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"Kinship" au théâtre de Paris appartient au recueil I-Chroniques

 

Critique de Film, Théatre, série... terminée ! Merci à Paulette Pairoy-Dupré.

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