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Et après - Chronique

Chronique "Et après" est une chronique littéraire mise en ligne par "Paradise".N'hésitez pas à proposer vos critiques littéraires sur des Auteurs, Artistes, Artisans d'art...

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ET APRÈS...

 

Guillaume Musso

 

 4ème de couverture

  Dépêchez-vous de vivre, dépêchez-vous d'aimer. 

À huit ans, Nathan s'est noyé en plongeant dans un lac pour sauver une fillette.

Arrêt cardiaque, tunnel de lumière, mort clinique. 

Et puis, contre toute attente, de nouveau la vie.

Vingt ans plus tard, Nathan est devenu un brillant avocat new-yorkais. Meurtri par son divorce, il s'est barricadé dans son travail. C'est alors qu'un mystérieux médecin fait irruption dans son existence.

Il est temps pour lui de découvrir pourquoi il est revenu.

 

 

   

     Souvent comparé à Levy (qu’on ne présente plus), j’ai tardé à lire ce livre que l’on m’a prêté, Levy ne m’ayant pas convaincue… Mais puisque j’avais au moins lu 1,5 Levy (oui un et demi pas deux^^ je n’ai pas réussi à terminer le second, tant je l’ai trouvé soporifique, encore davantage que mon 1er essai…). Aussi, ne pouvais-je pas faire l’affront à G.Musso de ne pas au moins lire l'un de ses romans, histoire de me forger ma propre opinion, et juger de la véracité des propos tenus par ses détracteurs. Découvrir cet auteur par le roman qui l’a rendu populaire m'a semblé opportun.

 

Alors mon avis :

Sur le style et les thèmes :

 

    Si Levy cultive l’art de la phrase simple, voire trop simple et le « survolage » des émotions ; Musso, tout aussi populaire, est un bon cran au-dessus. Certes, l’écrit coule tout seul, pas de nœuds au cerveau (permission de se détendre assurée !). Son style est plus travaillé, mieux construit et le vocabulaire est bien plus riche que chez Levy. J’ai trouvé ses personnages plus fouillés et crédibles. Il entre davantage dans les profondeurs de la personnalité de ses personnages et creuse leurs émotions suffisamment pour accrocher le lecteur.

Alors oui, ils ont des points communs : ils voguent sur le même créneau en faisant le récit d'une histoire « ordinaire » sur fond de surnaturel (très en vogue, j’apprécie également ^^) avec un brin de dépaysement (décor USA), le tout arrosé d'une touche de romantisme. Cependant, Musso maîtrise davantage le rythme et la tension que Lévy.

Sur l’histoire :

   

    Après un démarrage, assez long (rah les descriptions inutiles et ennuyeuses…) et m'être demandée pendant plusieurs chapitres où l'auteur voulait nous embarquer ; on finit par se laisser emporter par l'intrigue et le suspense. On s’attache à Nathan, le personnage principal, l’anti-héros par excellence qui se révèle finalement vulnérable derrière son masque suffisant.

    Sa vie prend un tournant différent lorsqu’il rencontre le Docteur Goodrich. Il se retrouve  confronté à la mort. Goodrich va l’aider à s’y préparer puisque c’est son rôle.

    Dans ce roman, Musso, nous entraîne sur des questions existentielles sur la mort et l'après-mort (d’où le titre « et après »). Ce livre nous plonge dans un univers mystique à travers la douloureuse introspection de Nathan qui prenant conscience de certaines réalités devra assumer et réparer ses erreurs avant sa fin ultime. Au final, un rappel de messages simples et évidents que l’on a tendance à oublier quand on imagine notre mort lointaine.

    Bien sûr, sur son chemin, il croisera d’autres vies, d’autres destins brisés pour corser l'intrigue.

   J’ai été relativement déçue par la fin, à laquelle je m’attendais ; non, parce qu’elle s’est réalisée, mais parce que la chute m'a laissée face à des questions engendrées par ce que je considère être des invraisemblances (justifiées par l’auteur).

   Bilan : j’ai passé un moment agréable avec ce roman qui se lit très vite grâce aux chapitrages courts et nombreux. Beaucoup de dialogues rythment l'ensemble.

PS : Un petit plus appréciable, chaque tête de chapitre est agrémentée d’une citation :

Ex : « La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. » de Hippocrate // « Nous sommes lents à croire ce qui fait mal à croire » Ovide

 

 

En vrac, quelques passages :

« Pour autant, il n'était pas le genre d'homme à adhérer à tout ce bla-bla autour de l'importance des petites choses de la vie qui sont censées procurer le bonheur. Il avait trop souffert du manque d'argent pour cracher dessus maintenant qu'il en avait. Mais, contrairement à ce qu'il avait longtemps cru, il savait maintenant que l'argent ne lui suffisait pas. Il lui fallait quelqu'un avec qui le partager. Sans une main pour l'accompagner, il ne voulait plus aller nulle part ; sans une voix pour lui répondre, il n'était que silence ; sans un visage en face du sien, il n'existait plus»

 

« On est si vite rattrapé par son passé, même lorsque l'on a employé sa vie entière à s'en éloigner.»

« Il ne faut pas trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien. Notre cœur devient de glace, on n'est plus qu'un mort vivant et la vie perd à jamais toute saveur. »

« Le plus important n'est pas de savoir si on est vivant après être mort, mais d'être vivant avant d'être mort. »

« Car c'est l'amour qui tisse les liens familiaux, pas le sang. »

« - Je sais tout ca Mallory.

- Tu sais quoi?

- Tout ce que tu viens de me dire : que le bonheur ne se réduit pas au bien-être matériel. Que le bonheur c'est avant tout le partage : le partage des plaisirs, des emmerdes, le partage d'un même toit et d'une même famille... Je sais tout ca maintenant. »

« C'est tout réfléchi. Comme vous l'avez dit, je ne possède presque rien mais il me reste quelque chose qu'ont perdu bien des gens plus riches que moi : l'honneur et l'honnêteté... »

« - Je ne comprends toujours pas comment on peut se résoudre à accepter la fin.

- Nier la mort n'est pas une solution ! En supprimant la plupart des rites de passage vers l'autre monde, notre société en a fait un sujet tabou. C'est pour ça que les gens se retrouvent désemparés lorsqu'ils y sont confrontés ! Pourtant, la mort n'est pas une anomalie. »

« Jamais elle n'aurait pu imaginer qu'il puisse exister quelque chose de pire que sa propre mort. Mais, une fois devenue mère, elle avait compris que la plus dure des épreuves serait en fait d'assister à la disparition de l'être qu'elle avait mis au monde. Elle avait alors dû se rendre à l'évidence : oui, il y avait bien pire que mourir. »

« La dernière heure ne doit pas être celle du mensonge. »

« S'occuper des autres, c'est s'occuper de soi. »

« Il serait sa boussole, le guide de ses derniers instants.
Le Messager qui lui prendrait la main pour l'accompagner jusqu'au seuil de cet endroit.
Cet endroit inconnu et redouté.
Là où nous irons tous. »

 

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Auteur

Blog

Paradise

07-02-2014

Auteur public

Guillaume Musso

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Et après n'appartient à aucun recueil

 

Chronique terminée ! Merci à Paradise.

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