Parce que femme-enfant tu venais te poser sur moi
A tes lèvres, je savourais le parfum de l’infini
Cette vie promettait d’avoir un gout sucré
Parce que de tes entrailles sont nés ces deux -là
Fruits de nos désirs et de nos plaisirs
Personne ne s’approcherait d’eux, toi vivante !
Cette vie-là promettait d’être amour
Lorsque nous accompagnions nos frères et nos pères à leurs dernières demeures
Le chêne imposant et imperturbable planté au milieu du champ
La tempête sans effet dans tes branches
Tu choisissais le bois qui les garderait et le linceul pour les couvrir
De notre bienveillance
Au large, mon embarcation
Fouettée, ballottée par la mer déchainée
S’échouait aux confins de mon âme
Tu tenais la barre
Contre vents et marées
Pour ramener au port
Ma coque vide
Sans tes rires
Sans ton ardeur
Sans ta constance
Sans ta présence
Qu’aurais-je pu faire
De mes doigts malhabiles
De cette vie-là ?
FIN
22-12-2016