Ancolies Le 15-12-2021 à 15:57
J'ai lu ce livre il y a une bonne trentaine d'années. Je voudrais préciser que le livre a été écrit en allemand mais que l'auteur est suisse. Je ne comprends pas pourquoi vous écrivez que si l'auteur avait poursuivi la route de sa vie dans la névrose dans laquelle il baignait, il n'aurait probablement pas été touché par la maladie. Dans mon souvenir, dans ma compréhension de ce livre, il me semble que justement le "héros" réalise que c'est sa névrose qui entraîne son cancer, que c'est l'empêchement de ses cellules à se développer normalement et sainement - à cause de la névrose familiale - qui crée ce cancer, par l'étouffement et l'impossibilité de ces cellules saines à éclore. Justement le "héros" découvre ce phénomène et tente de l'endiguer par sa prise de conscience et le travail qu'il fait sur lui-même (notamment l'écriture de son expérience) pour tenter de se dégager des dites névroses et faire reculer le cancer. Si mes souvenirs sont exacts, il a juste le temps d'achever son livre avant de mourir. Quant à moi je n'ai pas de cancer à ce jour (vu ce que je fume ça devrait venir) mais je suis issu d'une famille aristocrate, fin de race et particulièrement névrosée. J'ai tenté de m'en dégager, en partant de chez moi bac en poche à 17 ans et commençant à travailler. Personne ne peut nier que je me suis émancipé de mon milieu (exemple : j'habite une cité tandis que mes frères et sœurs vivent dans des châteaux ou manoirs, et de chacun on peut dire qu'il est particulièrement névrosé, chacun à sa manière, psycho-rigidité ou hystérie chez mes 2 sœurs ainées, orgueil démesuré et arrogance outrancière pour mon frère, impossibilité d'éclore sa propre identité chez ma jeune sœur prisonnière jusqu'à la moelle de ses "devoirs" d'épouse, de mère, de maîtresse de maison...). Mais même si je me suis émancipé de ma "caste" comme ils disent, je n'échappe pas à ma naissance et suis forcément un fin de race également, et névrosé aussi probablement. Par contre je crois avoir brisé la chaîne maudite de ma famille pour mon propre fils qui a été élevé dans "la vraie vie", celle des gens ordinaires.
Ancolies Le 13-07-2022 à 14:36
Ma jeune sœur, 10 ans de moins que moi, a développé un cancer du sein vers ses 35 ans. Encore jeune et la maladie ayant été prise assez tôt, elle s'en est sortie quasi sans dommages. Lorsque cela a été réglé, je lui ai conseillé ce livre, en tentant de lui expliquer le plus diplomatiquement que j'ai pu qu'il arrivait dans certains cas que des cancers soient liés à un non-développement de cellules émotionnelles, comme c'est le cas du héros du livre ci-dessous chroniqué. En effet cette jeune sœur est 1000% prisonnière de ses devoirs, d'épouse, de mère, professionnels... et ne s'accorde jamais une microseconde pour penser à elle. Déjà me racontait-elle à 17 ans, mon père étant mort et moi m'occupant pour partie d'elle, me racontait-elle donc que par exemple ce garçon dont elle était amoureuse allait enfin l'embrasser, ce qu'elle désirait par-dessus tout, mais qu'à l'ultime instant elle pensait à sa mère veuve et du coup se dérobait à ce baiser qui l'aurait culpabilisé. Donc j'ai voulu après son cancer lui dire de penser un peu plus à elle. Je me suis fait très mal recevoir. Elle m'a répondu que, sachant que j'étais une personne gentille, elle ne pensait pas que j'ai voulu la blesser, mais que si ce que je lui disais était venu de n'importe qui d'autre, elle l'aurait très très très mal pris. Nous sommes aujourd'hui 20 ans plus tard et elle est toujours dans la même névrose. On dirait que rares sont les personnes qui parviennent à travailler sur elles-mêmes et à évoluer quelque peu dans leurs difficultés depuis leur enfance enfouies.