cevenol Le 10-09-2015 à 0:29
Je découvres ton texte,Catherine,et je m'empresse de venir témoigner de mon émotion après cette formidable lecture.Tout est rigoureusement exact dans cette analyse ,remarquable,des motivations qui conduisent à l'écriture,de cette passion qui s'installe,de cette volonté de partage avec des lecteurs inconnus,juste pour le plaisir d'exprimer ce que notre cœur recèle de sensibilité parfois exacerbée,car les poètes et les écrivains sont des passionnés fougueux,qui interpellent le monde de leurs plumes en porte-voix,en se découvrant au passage,en disposant des projecteurs sur le clair-obscur de leurs âmes pour qu'elles témoignent que l'espoir luit toujours quelque part,que l'on peut revivre en lisant et renaitre en écrivant.Ecrire,c'est vouloir s'ouvrir,c'est partir à la conquête de son propre Océan, humblement mais sans limite,sur les ailes de sa plume ,azur et légère,puis sombre et mélancolique,dans les univers de la météorologie littéraire...Ecrire,c'est tatonner,progresser,acquérir de l'expérience,quelques modestes certitudes,se décourager,parfois,s'enthousiasmer,souvent,pour une idée,un thème,un poème, un roman,un essai,une nouvelle,que sais-je encore...!se dire,en fin de compte,que l'on participe à notre manière,à notre niveau,à la grande aventure humaine de l'écriture,qui reste le lien de l'humanité,fort,émouvant,éternellement vivant...Merci pour cette réflexion,et pour le talent que ta plume lumineuse apporte à tes textes que j'apprécie beaucoup. à très bientôt. Noel.
Ancolies Le 04-08-2021 à 16:18
En effet Catherine, une fois l’œuvre (bien grand mot) livrée, elle n'appartient plus à son auteur. Il porte la lourde responsabilité de ce qu'il aura transmis, surtout s'il s'agit de mélancolie. J'adhère au principe que ladite œuvre doit provenir du vécu, de l'émotion de son auteur, faute de quoi elle ne pèse guère lourd. En ce siècle de traitement de textes, nous avons la chance de pouvoir facilement polir, repolir et polir encore et encore nos écrits, une nécessité, et je me demande souvent comment s'y prenaient nos anciens, à raturer, corriger, devoir maintes fois recopier... Écrire et se livrer, qui confine parfois à l'obscénité, jusqu'où peut-on aller ? et continuer de vivre seul, c'est bien cela. D'autant que nous sommes tels les cruciverbistes qui n'achèvent une grille que pour en entamer une autre. Qu'importe ce qui a déjà été couché, chaque jour l'important est le nouvel écrit à venir. Parfois la période est faste, la prairie est verte, parfois la muse s'en est partie dans les nuages gris et sait-on jamais si elle reviendra se poser par ici. L'écrivain est sans fin.