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Biographie de Benjamin Constant

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Benjamin Constant

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Proposé par

Jenny

Biographie

France | | Homme

Benjamin Henri Constant de Rebecque

 

 

Benjamin Constant

 

 1767 - 1830

 

 

Benjamin Constant

Écrivain et Homme politique français

Benjamin Constant est né le 25 octobre 1767 à Lausanne. Sa mère meurt deux semaines après sa naissance. Il est confié à divers précepteurs assez médiocres qui le maltraitent. Il lit et s'instruit énormément de lui-même et achève ses études à l'université d'Edimbourg.

S'il multiplie le nombre de ses maîtresses, il ne se marie que deux fois, avec Wilhelmine Von Cram et Charlotte de Hardenberg). 

En 1794, il fait la connaissance de Germaine de Staël (femme de lettres et fille de Jacques Necker, ancien contrôleur général des Finances de Louis XVI). Opposant dès 1800 à Bonaparte, il participe aux rencontres du Groupe de Coppet, organisées par Mme de Staël, où les discussions concernent aussi bien les questions d'esthétique littéraire que l'élaboration d'une opposition libérale au régime napoléonien. Il poursuit de front une carrière littéraire et de pamphlétaire politique. Il s'engage en politique contre le despotisme de l'Empire et de la monarchie.

Il est élu député de la Sarthe en 1819 et de Paris en 1824.

 

Auteur de nombreux essais sur des questions politiques ou religieuses, Benjamin Constant est aussi l'auteur de romans psychologiques.

 

 * * *

Ses idées 

Soucieux de préserver les acquis libéraux de la Révolution française, Constant cherche également à éviter un retour aux débordements tyranniques de la Terreur. Les individus doivent être protégés contre l'arbitraire gouvernemental.

Dans son premier discours prononcé au Tribunat, le 5 janvier 1800, il expose courageusement et avec netteté sa doctrine constitutionnelle :

« Une Constitution est par elle-même un acte de défiance, puisqu'elle prescrit des limites à l'autorité, et qu'il serait inutile de lui prescrire des limites si vous la supposiez douée d'une infaillible sagesse et d'une éternelle modération. »

Devant uniquement préserver la sécurité individuelle et collective, l'État ne peut attenter aux divers droits individuels: la liberté de penser (et donc la liberté de culte), la liberté de la presse, le droit de propriété, etc. Pour ce faire, Constant prône un respect scrupuleux de la Constitution, quel que soit le type de régime en place - fût-il monarchique, républicain ou démocratique pur.

Distinction entre pouvoirs dans l'État et pouvoirs de l'État

Contre l'absolutisme - qu'il se revendique de la monarchie ou de la démocratie - Constant estime que la fragmentation du pouvoir, théorisée par Montesquieu, n'offre pas de garanties suffisantes. Visant vraisemblablement ce dernier, il écrit :

« Vous avez beau diviser le pouvoir: si la somme totale du pouvoir est illimitée, les pouvoirs divisés n'ont qu'à former une coalition, et le despotisme est sans remède. Ce qui nous importe, ce n'est pas que nos droits ne puissent être violés par tel pouvoir sans l'approbation de tel autre, mais que cette violation soit interdite à tous les pouvoirs. »

Propriétarisme et liberté des échanges

Constant prône la liberté civile dans toutes ses dimensions. Ainsi, contre les intérêts organisés que défend l'État, il s'oppose aussi bien au protectionnisme qu'aux autres atteintes au droit de propriété, comme la manipulation monétaire, l'emprunt étatique, ou encore la spoliation fiscale au sujet de laquelle il observe :

« Une nation qui n'a pas de garanties contre l'accroissement des impôts achète par ses privations les malheurs, les troubles, et les dangers. Et, dans cet état de chose, le gouvernement se corrompt par sa richesse, et le peuple par sa pauvreté. »

 

Son libéralisme prend donc la défense de la propriété individuelle contre les assauts du pouvoir étatique. Critiquant les doctrines présocialistes, il écrit :

« Les richesses se distribuent et se répartissent d'elles-mêmes dans un parfait équilibre, quand la division des propriétés n'est pas gênée et que l'exercice de l'industrie ne connaît pas d'entraves. »

Chef de file de l'opposition libérale de gauche (connue sous le nom des « Indépendants »), il est l'un des orateurs les plus éloquents de la Chambre des députés.

 

Malade, il décède le 8 décembre 1830. Des funérailles nationales lui sont organisées le 12 décembre 1830 ; entre cent et cent cinquante mille personnes suivent le convoi funèbre, ce qui en fait l'un des cortèges les plus importants de la Restauration et du début de la monarchie de Juillet en l’honneur d’un homme politique. Lors de la cérémonie, des jeunes gens veulent porter son cercueil au Panthéon, mais ils en sont empêchés. Benjamin Constant est en conséquence inhumé au cimetière parisien du Père-Lachaise (29e division).

 

 

* * *

Citations 

 

« Soyez justes, dirais-je aux hommes investis de la puissance. Soyez justes quoi qu'il arrive, car si vous ne pouviez gouverner avec la justice, avec l'injustice même, vous ne gouverneriez pas longtemps. »

« Ainsi, le peuple n’est pas misérable seulement parce qu’il paie au-delà de ses moyens, mais il est misérable encore par l’usage que l’on fait de ce qu’il paie. »

« Tout impôt inutile est une atteinte contre la propriété, d'autant plus odieuse qu'elle s'exécute avec toute la solennité de la loi, d'autant plus révoltante que c'est le riche qui l'exerce contre le pauvre, l'autorité en armes contre l'individu désarmé. »

 

* * *

 

À l'âge de vingt ans, il avait rédigé son épitaphe pour plaisanter :

J'ai quitté sans regret ma languissante vie,
J'ai cessé de souffrir en cessant d'exister.
Au sein même du port j'avais prévu l'orage;
Mais, entraîné loin du rivage,
À la fureur des vents je n'ai pu résister.
J'ai prédit l'instant du naufrage,
Je l'ai prédit sans pouvoir l'écarter.
Un autre plus prudent aurait su l'éviter.
J'ai su mourir avec courage,
Sans me plaindre et sans me vanter.

 

 

Romans

  • Adolphe (1816).
  • Le Cahier rouge (1807).
  • Cécile (1851), publication posthume.

Essais

  • De la Force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s'y rallier (1796).
  • Des réactions politiques (1797).
  • Des effets de la Terreur (1797).
  • De l'Esprit de conquête et d'usurpation dans ses rapports avec la civilisation (1814).
  • Principes de politique (1815), ISBN 2012793037, [lire en ligne]
  • Cours de politique constitutionnelle (1818-1820).
  • De la Liberté des Anciens comparée à celle des Modernes (célèbre discours prononcé en 1819),
  • Commentaire sur l'ouvrage de Filangieri (1822-1824), 
  • De la Religion considérée dans sa source, ses formes et son développement (1824-1830).
  • Mélanges de littérature et de politique (1829), 
  • Du Polythéisme romain considéré dans ses rapports avec la philosophie grecque et la religion chrétienne (1833).      

 

http://www.wikiberal.org/wiki/Benjamin_Constant

http://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Constant

Hors Recueil : 1

Domaine Public

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