Tranches de Vie en ligne - Bibliothèque

Tranche de Vie

- Papiers du véhicule s’il vous plaît ? Permis ? - Voilà Monsieur. Ça c’est sûr qu’ils n’allaient pas me louper avec ma vieille R5 pourrie que je déteste. Z’étaient derrière la barrière de péage de l’autoroute et m’ont tout de suite repéré. Non, c’est pas les gendarmes, ce sont les douaniers - Z’étiez où ? Z’allez où ? - A Pamiers, chez une amie. Je rentre chez moi à Toulouse. Z’ont pas l’air commodes tous les 3, surtout l’Inspecteur-Chef. D’autant que je pue le chite à mort. A mort. Ben oua...

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J’avoue, j’ai été un gros fumeur de chichon. A l'image du héros du livre "L'idole des camés" de Richard Stratton - super livre -, le chichon a été une grande passion de ma vie. J'ai découvert ça à 15 ans au lycée, mais à l‘époque ça ne m’a pas intéressé. J’ai associé à du vin rouge et ça m'a rendu malade. Et puis, dès 16 ans, j’ai été traité psychiatriquement. Psychanalyse lourde (4 séances par semaine pendant des années) et médocs. Des médocs j’en ai pris, ça on peut pas dire. Et comme j’ai...

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Mes parents, rescapés des camps de concentration, s’étaient d’abord installés en Belgique. Ils pensaient pouvoir y vivre, mais lorsque je contractai à l’âge de trois ans la poliomyélite, ils ne pouvaient laisser le destin dicter sa loi. A cette époque la pédiatrie suisse brillait au firmament de la médecine européenne ; ils pensaient que je pourrais en bénéficier. Mais c’était aussi l’époque où les frontières suisses étaient diablement hermétiques aux étrangers. Par un concours de circonstan...

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Cette chère Lili. (Cette tranche de vie –poème s’est invitée dans un de mes songes, une nuit. Je vous présente cette grande dame imaginaire Cette chère Lili que j’ai accueilli en amie.) Elle promène sur ses épaules frêles Quatre-vingt printemps bien à elle. Chaque jeudi et samedi, elle resplendit Réveillant son corps engourdi d’ennui. En ce jour de décembre au froid mordant Elle monte l’...

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Quand l’église, navrée du dernier prêche du bonhomme, lui eût-eu signifié ses écarts et ses errements, parfois dignes du bûcher, puisqu’il vidait les nefs au lieu de les remplir, ce ni bon ni mauvais se trouva encombré de lui, bien plus que des autres. Il était sans emploi.Il se demandait ce qu’il allait faire de lui quand l’évêque le convoqua, flanqué d’un inconnu. -Nous sommes tous frères, dit l’évêque, et notre tâche est rude en notre mission, tous humains nous-mêmes, bons à nos heures, ma...

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L’imparfait de Parfait J’étais une adolescente fragile et tourmentée Je m'étais renfermée pendant de longues années J'étais déchirée par les pages d’un lourd passé Une nouvelle reconstruction était occasionnée Par le fait de raconter mes mésaventures Recousant les vilaines plaies et blessures Qui m’avaient été infligée à l’usure Un espoir, une brèche, un murmure… J’ai réussiRéussi à en parler À me confier pour mieux m’aider À comprendre ce qui s’était passé J’ai réussi Réussi à entendre des t...

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C’est comment ton nom ? Ancolies. Salut. Moi c’est Jacques. Jacques, je sais bien. Je vous connais bien. Ah ouais ? Je suis venu vous voir plein de fois à vos concerts dans les MJC, au Centre Américain boulevard Raspail… Ah ouais ? Ouais. Quand vous étiez seul sur scène avec votre guitare, votre banjo, votre accordéon, votre piano… Ah ouais ? Et vos chansons. Et ça te plaisait ? Ben ouais, sinon je serais pas venu et revenu. J'ai tous vos disques. Même les 1ers, avec Jacques Canetti. Tu fais...

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Isabelle a trente ans elle est tellement belle que les têtes se tournent bien souvent elle brille comme un soleil elle sait que lorsque que s'envolent les hirondelles elles emportent avec elles le printemps elle, elle aime les serments pas De prince mais de charmant aujourd'hui, elle a refermé ses ailes sur ses souvenirs rien ne sera plus jamais pareil elle n'a plus le cœur à sourire on s'est rencontré il y' a longtemps maintenant une amitié qui commençait sur un air d'évidence Isabelle se s...

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. Il y a longtemps, Dans le petit ciné de mon quartier Le Trianon, c’était son nom Bonbons à profusion achetés chez Pompon Une Marchande de friandises ambulante Enfoncée dans le fauteuil usé, les yeux écarquillés Tout à coup, l’écran s’était allumé. Chut ! Silence, on tourne… Et j’ai rêvé… J’ai chevauché avec un bel indien Dans l’immensité des plaines américaines. J’ai dormi sous un tipi une étrange nuit Où l’homme étendu à mes côtés M’avait baptisé « Cheveux au vent » Une prisonnière amoureu...

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Désillusion Comme à chaque fois : une journée paisible, sans nuages, où tous les rêves paraissent possibles et où l'écueil n'est qu'un mirage. Tu fais ta vie, je vis la mienne, le soir vient, les mots s'enchaînent. Ma confiance en toi est telle, qu'à chaque fois les idées descendent peu à peu l'échelle, pour sortir en cascade de ma bouche avec une note sucrée, cet espoir qui veut d'une existence sans soucis ou regrets. Je rêve de longues nuits d'amour, de rendez-vous au clair de lune, d'une ...

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Novembre 2007, nous déménageons, enfin, ça y'est c'est officiel. Une chose exaucée au moins, super, le service technique nous a installé des étagères. De superbes étagères, tout au long du mur, y'a de la place. Voilà enfin une chose importante : le manque de place pour nos livres était problématique dans l'ancien bureau, il fallait laisser les monographies, les CD, les thèses ou autres catalogues d'expo entassés dans les cartons, à nos pieds. Excellent pour se casser la figure, pour manquer ...

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J’étais dans la rue. Je n’avais rien, nu. Plus de poches, plus de téléphone, plus de pièces d'identité, plus de carte bleue. Sauf mon bébé, mon garçon, nu dans mes bras. Je ne savais pas où j’étais. Je savais d’où je venais. De chez mon pote Zox. Le dealer, le crade. Mon musicos préféré chez lequel j’avais été mettre la dernière main à mes dernières chansons rock. Maintenant j’étais dans la rue. Avec mon bébé nu. Qui commençait à prendre froid. Souvent je tombais, mais dans ma chute je le pr...

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Parfois, je me demande si ce que j’appelle «une tranche de vie» ne mériterait pas plus le titre de «tranche d’esclavage» ? Petite explication: Elle, c’est Isabelle, aide soignante dans le service de dialyse d’un hôpital que je fréquente depuis des années en qualité de patiente. Les autres, c’est l’ensemble du personnel infirmier, celles qui «ont fait des études» et qui s’imaginent que cela leur donne le droit de brimer un «petit personnel» corvéable à merci. Et puis, il y a moi. Moi, et mon ...

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J'étais encore une enfant, petite fille blonde Aux grands yeux étonnés Regardant les garçons se disputant aux billes Voulant toujours gagner pour voir les agates. Disparaitre dans leur poche comme un joli trésor Car il fallait les voir ces billes en verrre de toutes les couleurs Miroitant au soleil, dans leurs mains impatientes mais combien maladroites les guidant vers le but, source de tant de bonheur. Mon petit copain, mon frère des cœur comme je disais m'avait désignée détentrice privilég...

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A ma plus profonde stupéfaction, je me suis entendu lui dire Je t’aime après un premier baiser échangé. C’était faux mais comprenez-moi les amis, nous étions dans un hp et en ce type d’endroits les distractions sont rares. Evidemment elle m’a répondu Je t’aime. Elle était là pour dépression et anorexie. Elle était belle naturellement, sinon non, désolé pour les autres. Les arbres nous encerclaient, autour dans la nuit. Autour de nous, assis pour un instant sur ce banc. C’était juste un passe...

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J’écris ce texte suite à un rêve que j’ai fait cette nuit. Il m’a réveillé en pleine nuit, empli d’un puissant sentiment, mélange de tristesse et de regret, m’empêchant de retrouver le sommeil. J’écris, animé d’un besoin de partager mon expérience et dans l’espoir que ce sentiment qui me blesse puisse ne pas être uniquement néfaste et puisse être utile de quelconque manière que ce soit. « Je marche avec ma femme, sous un grand soleil d’hiver, longeant le lac sur le chemin qui même à la maison...

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Hakima est une jeune femme commune en apparence froide et hautaine préférant toujours l’isolement mais cachant un cœur tendre affectueux toujours très chaleureux surtout envers les personnes qu’elle pensait en peine . Façonnée de cette manière par son vécu familial et la succession de mauvaises rencontres et déception de l’âge adulte . A l ‘âge de vingt cinq ans elle intègre une nouvelle entreprise et rencontre par le biais de son nouveau poste des jeunes femmes de la même tranche d’âge parta...

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Quand tu te lances dedans tu n'en ressors pas intact. C'est dangereux, c'est coûteux. Au début tout est si délicat, si timide. Il y a de l'espoir, des promesses. C'est comme un rêve, tu penses tenir la distance, d'ailleurs ce n'est que quelques années à attendre. Seulement le temps d'avoir le permis pour aller rejoindre ta moitié. Quand tu as 13 et 14 ans la notion du temps n'est pas si claire. Tu lui promets de tenir la vie entière s'il le faut.

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A ce dimanche soir. Celui où le vieux sapin de noël, dans le coin du salon, baisse son nez. Les branches touchent le carrelage glacé. Celui où la lumiere tamisée remplie l'atmosphére. La mélancolie appuyée par cette lumiére pâle, ocre. Le même repas se prépare, chacun est à son poste. Tout est mécanique, chronométré. Tout le monde est à sa place mais enfaite rien ne bouge. C'est toujours pareil. La télé brise ce silence pesant. Cette même emission, tous les dimanches soirs. Papa s'occupe du ...

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Mon cher Edmond, Ces quelques mots pour que tu te souviennes comment tu en es venu à réaliser cette peinture. Huguette (« C’est ma pépé » affirmes-tu), et Michèle (« Ta femme est très dévouée » as-tu dit un soir), sont parties cet après-midi « se faire une toile », selon l’expression d’Huguette. Après avoir écrit près d’une demi-heure des signes en apparence répétitifs sur ton carton, avec une application qui témoigne que tu as encore plein de choses en tête (tu ne peux simplement plus les t...

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E.T. Espace-Temps et Galère Métaphysique Courte réflexion autobiographique, sincère et humoristique Ma vie est une galère métaphysique. Pas une journée en plus de quarante-sept ans sans péter au moins un plomb à essayer de résoudre l’insolutionnable. L’univers a-t-il une limite, si oui que peut-on trouver au-delà, y a-t-il une vie après la mort, et peut-on se réincarner, et si il y a de la vie extra-terrestre…j’en passe et des plus farfelues. TOUS les jours, au moins une fois la quadrature du...

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5 h du matin, Papeete, le soleil pointait un rayon. Nous voilà partis mes parents ma petite sœur et moi, direction Tetiaroa, petit bateau plat de pêcheur, mon cousin au centre menant la barre.... Nous quittions le vert du lagon pour une eau plus sombre, le Pacifique. Une mer d'huile. 2 heures de trajet... nous arrivons sur un petit ponton en bout de récif, débarquement sur ce bout de terre, une larme de Tetiaroa, sauvage sans âmes qui vivent, à part Bernard l'Hermite et crabes de cocotier... ...

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( images d'enfance ) Avenue des Ternes, Paris, 17ème arrondissement et seconde partie du 20ème siècle : Raoul et André, (chausseurs), Prisunic et ses marques Kilt et Forza, d'autres chausseurs, un ciné et Jacques Tati, l'église St Ferdinand, la librairie Aux 4 vents, des restos et des brasseries. Sur le large trottoir en face, la Librairie 36, des banques, des boutiques de lampadaires et d'optique, les Magasins Réunis. Pas loin, Saveco, supérette pour savoir économiser, rue Rennequin. A 2 pas...

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Je devais avoir peut-être trois ans et demi ou quatre ans et nous habitions un appartement situé au troisième étage d’un de ces superbes immeubles en béton construits à la toute fin des années cinquante. Nous vivions à six dans environ quatre vingt mètres carrés répartis en trois chambres, une cuisine et une salle à manger. Il n’y avait pas de salon car un rideau l’avait transformé en chambre en le séparant de la salle à manger. Ma sœur et moi-même avions étés choisis pour occuper cette pseu...

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La défense Voilà j’y suis ! J’ai fait un carton plein en une seule journée ! Pour aller à Orly, accompagner ma mère, j’ai pris une voiture Uber et j’ai apprécié la précision du rendez -vous, la conduite, et la courtoisie du chauffeur , après de retour d’ Orly , je me suis engouffré dans le val pour la première fois , ce petit train sans chauffeur tout aussi précis ,puis, j’ai pris le métro de la ligne 1 encore et encore sans chauffeur qui est tout aussi ponctuel ,l’ère grandiose du numérique ...