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Textes, Poèmes en prose en ligne - Bibliothèque

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Parcourir Texte Devenez mon amie !

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Devenez mon amie Se sentir totalement recouverte par l’eau de mes émotions. J’ai vécu une journée ordinaire. Pourtant, impossible de dormir : je suis submergée. Telle la marée haute qui monte sans trêve jusqu’à déborder de partout, me voilà emmêlée dans les nœuds de l’émotion fougueuse sans bien comprendre ni pourquoi, ni comment. Se sentir complètement inondée par l’eau de mes ressentis. J’ai respiré des odeurs, j’ai parlé à deux personnes, j’ai regardé un peu l’actualité. J’ai entendu des c...
Parcourir Texte Les âmes à la mer

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« Un beau matin, on vient au monde, le monde n’en sait rien, puis on grandit, on recommence la danse de la vie… ». Ainsi chantait sur son album primal Maxime Le Forestier. C’est ainsi : sans rien avoir demandé ni à Dieu ni à Diable, nous passons du néant au statut de fœtus bouche cousue puis d’être humain. Au début il y a - ou pas - nos parents. Avec un peu de pot ils sont aimants et tentent de comprendre qui est leur enfant pour l’accompagner au mieux dans son développement. Cela prouve qu'...
Parcourir Texte Dimanche

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Dimanche est revenu ! Oh l’étrange réalité ! Il y a une semaine à peine, il était déjà venu ce Dimanche pour lequel, maintenant, vous savez mon aversion. Me croyez-vous ? Il est déjà de retour ! Oh comme il est habile ! Je le vois avec ses grands yeux qui me regarde par ma fenêtre, il vient sans prévenir avec son cortège de météos changeantes : un coup radieux, un coup pluvieux, un coup frileux. Il lui arrive même de trembler. Je le vois avec son sourire en coin qui en dit long sans jamais r...
Parcourir Texte Intermédiaire

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Il est un temps où la terre se trouve contrainte par le ciel. Celui-ci gris, froid, lourd se répand sur elle en trombes d’eau, ou en bruines incessantes. Il plombe l’atmosphère. Elle, la terre, devient collante, elle nous englue, voudrait nous absorber nous entraîner avec elle. Chaque pas résonne en succion, et se pare de bulles, pour essayer de survivre. Notre chaleur, et celle des bêtes, se dégagent en vapeur, floutant les contours, pour mieux s’échapper, pour mieux échapper au monde qui l...
Parcourir Texte Les bergers (il y a)

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Les bergers (il y a) Il y a des bergers qui surpassent en hardiesse les plus ardents cavaliers. Il y a des fruits défendus, on dit aussi interdits, sans que l’on sache pourquoi. Il y a des fuites insolites dont nul plombier ne peut trouver l’origine. Il y a, il y a, il y a tant de choses. Il y a les façons d’agir, certains ont l’art et la matière. Il y a tous les jours des beignets qui se perdent tandis que les crève-la-faim courent les rues. Il y a des prédateurs et il y a des profilers. Il ...
Parcourir Texte Pasiphaé

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Nos yeux s’étaient croisés lors de la présentation. Ha!, la présentation ! Ils étaient plus de quarante concurrents, à la fin il ne devrait en rester qu’un ! Mon maître avait pris soin de me brosser, et mon pelage noir corbeau laissait entrevoir des reflets bleus à la lumière , il avait jonché le sol d’herbes fraîches afin que la poussière n’en altère pas la brillance. Le public circulait entre les travées, évaluant les chances de leurs candidats pour parier ensuite. Je les regardais sans le...
Parcourir Texte Pertinence L’être au disparu

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Te souviens-tu de tes mots absents, de tes airs de bandit fuyant, de tes baisers secs et glaçants, de tes gestes biaisés et cinglants, de tes hurlements rauques et grinçants, de tes rires cyniques et stridents, de tes ordres en vers cassants, de ta langue persiflante, de tes yeux injectés d’encre, de tes mains gainées d’acier, de ta vile poigne, de tes bris de hargne, de ta verve en rage, de l’écume de ta haine – de celle de ma peine… à peine ?
Parcourir Texte Couleurs de marché

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L’été nous a quittés. La fraîcheur s’est installée. Le soleil fait la grasse matinée et se couche tôt. Les nuages osent leurs caprices de saison, pleurant tantôt en larmes chaudes, tantôt en timides gouttelettes. Les feuilles commencent à jaunir, à se recroqueviller. Elles entameront bientôt leur chute en fines volutes d’or. L’automne est arrivé … Alors que le soleil alterne avec les jours de pluie, sur les marchés l’été et l’automne se disputent les étals. Les poires et les pommes côtoient ...
Parcourir Texte Et le génie réalisa…

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Jean-Claude Genel a dit: « il n’y a pas à plus grand gourou que la vie elle-même » J’y songe suffisamment, attelant mon avenir pour que le progrès se tâte à ma porte. Étant ingénieur automobile, je sais davantage comment tourne l’industrie du travail. Je m’appelle Keith Walter Harford, né d’une petite ville dans la chambre à coucher de mes parents et grandissant toujours la tête dans les voitures. Si je possède un bon odorat, je flaire autant les bonnes affaires que les bons clients. Je me su...
Parcourir Texte Agent de liaison

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Je ne sais pas si vous avez remarqué ce phénomène un peu curieux, sans doute propre à nos grandes villes : De nombreuses personnes âgées sont assises sur les bancs de square, dans les parcs ou au bord des avenues. De nombreux hommes et de femmes qui ont, pour la plupart, dépassé les 70 ans. Ils sont là, immobiles, les yeux fixes, les mains souvent appuyées sur leur canne. Ils regardent devant eux, autour d’eux, sur les côtés. Que voient-ils en vérité ? Pensez-vous qu’ils voient seulement les...
Parcourir Texte Vive la France

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Françaises Français, Mesdames Mesdemoiselles Méchoui, même si je reconnais que nous disposons probablement du meilleur système de protection sociale au monde, ce dont je remercie Léon Blum et l’Assemblée Nationale, un système dont bien évidemment nombre trichent, fraudent et abusent - de rien merci -, je me sens très con d’habiter ici, en France. Risée de nombre de pays, des jaloux me direz-vous. Mais je ne suis pas concerné. Johnny n’existe pas et je ne me suis pas français et je ne suis pa...
Parcourir Texte Tous ego

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Je me crois sincèrement humble. J’aurais même une sacrée tendance à me sous-estimer, combien de fois me suis-je fait sous-payer pour mon excellent travail en moult occasions. Excellent car si je fais une chose, je la fais bien, sinon ce n’est pas la peine. Humble ? Mais je me dis ce n’est pas possible, ce doit être une illusion. Tu es comme tout le monde, tous ego, la réalité est probablement que tu dois être pétri d’orgueil, et toi particulièrement de surcroit. Je me souviens il y a longtemp...
Parcourir Texte Encore 3 minutes

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… Encore 3 minutes avant que l’ombre n’arrive. Je suis inondé d’une clarté aveuglante. Si je ne savais pas ce qui m’attend, la chaleur du soleil serait presque agréable, je pourrais m’assoupir comme dans mon bain. Je me laisse bercer, harnaché dans mon hamac, et ferme les yeux à mesure que la lumière s’amplifie. Je retrouve la sensibilité de mes pieds, mes mains, mes oreilles. 3 minutes, le temps de cuisson d’un œuf à la coque. C’est ça, je suis un œuf prisonnier dans sa coquille et dans 3 mi...
Parcourir Texte Naïve

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Je n’anticipe pas les abus, les mauvais actes et les mensonges. L’âge passe et je reste ce que je suis. Une inaptitude foncière à me méfier, à douter des autres. Oh bien sûr, après coup, force est de constater qu’une fois de plus, ce qu’on m’a dit n’était pas vrai, ce qu’on m’a promis ne s’est pas réalisé, ce qu’on m’a annoncé était un mensonge, ce qu’on m’a ordonné était une tricherie. Oui, je finis bien par m’en rendre compte. Mais toujours trop tard. Bientôt j’avancerai sur le chemin de la...
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... Qui n’a pas souhaité s’enivrer des odeurs? D’un monde féerique où tout n’est que splendeur. Entrer en résonance et devenir acteur, D’une nouvelle existence aux multiples saveurs. Oublier au passage les soucis, les malheurs, Éclairer une vie terne, d’une palette de couleurs, S’aider de nouvelles pluies, pour laver ses erreurs, Modifier l’échelle des rêves de grandeur. La recette en est simple, diront les beaux parleurs, Fusionner pour un temps, intérieur extérieur. Méditer, respirer, les j...
Parcourir Texte Complainte d'hiver

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Souvenirs de Paimpol ∞ Je m’appelle Paul et je suis seul et sans boussole dans cet hiver interminable. Le froid comme un pinçon a congelé mon cœur minable. Je m’appelle Paul, j’ai la gueule d’un vieux garçon, j’avale mon tilleul et je broie des glaçons. D’aise j’ai mon content. Je n’ai besoin de rien sinon d’un bout de pain. Je me souviens d’un temps, c’était avant-hier, avant ce temps de chien. Aujourd’hui c’est l’hiver. Un implacable blanc de brouillard et de pluie escamote le fruit, le fru...
Parcourir Texte Les Éléphants de Salvador Dali

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Sa fille l’eût forcé à visiter le musée Dali à Barcelone. Ce à quoi il répondit favorablement uniquement pour échapper à l’intense vague de chaleur qui se faisait ressentir. Après une longue et pénible attente, il pénétra enfin à l’intérieur de l’étrange bâtiment, climatisé pour son plus grand bonheur. Sa fille étant beaucoup trop investie durant la visite du musée, il réussit à s'écliper après avoir simulé d'un mal de crâne causée par les bavardages des autres visiteurs. Tout ce qu’il désir...
Parcourir Texte Même si la mort au bout... la vie

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J’ai souffert, fait souffrir, pleuré ou sangloté tout haut ou tout bas, d’abord spectatrice d’un mystère - celui de la haine amour, entre vivants . Mon berceau fut entouré de cris et de chuchotements de détresses, et les mots valsaient , en gifles en plaintes en rivalités , à la fois pour ne pas mourir et s’unir , s’affrontant et faisant affront, sans cesse l’une prônant lucidité , l’autre présent au monde , plus qu’il n’en prétendait en savoir les clés et diriger le sien, et surtout encore m...
Parcourir Texte Sylvie

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Je me sens seule, tellement seule. C’est ainsi. J’avance dans cette allée de la forêt. La lumière éclaire chaque feuille, chaque miette de terre, chaque chemin. Tout est baigné, irradié, illuminé par la clarté de ce jour ensoleillé. J’avance. Je touche l’écorce d’un arbre solitaire. Je pose ma tête sur son tronc dressé vers le ciel. Je l’écoute. C’est un arbre ou c’est un cœur ? Je ne sais. J’ai ressenti la force de sa direction verticale. Oui, j’ai perçu le frémissement de sa solidité. Tout...
Parcourir Texte Une prière à l'Amour

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Aurore écoutait la musique dans ses écouteurs. Portée par la mélodie, elle se laissait emporter dans la puissance vibratoire de ses émotions intenses. Elle regardait en même temps ses photos qu’elle rangeait. Elle revoyait sa vie défiler sous ses yeux. Sa jeunesse malmenée par trop de solitude, les coups, les rejets, elle se souvenait de ses amours déçus, de ses déchirures quand la mort sépare des êtres chers, des chansons oubliées, des promenades solitaires dans des forêts désertes. Elle con...
Parcourir Texte Adrien

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Adrien est arrivé hier. Adrien est arrivé hier et tout le village en parle. « Oui, tu sais bien… - Non, quoi ? - Adrien, le petit Maupin, le petit,… - Non, vraiment, je ne vois pas… - Mais, si… » Ainsi, à n’en plus finir, les villageois annoncent, commentent, s’extasient. Adrien Maupin, c’est une histoire à lui tout seul. Cinquième enfant précédé de quatre sœurs. Famille modeste alimentée par un père ouvrier et menée à la baguette par une mère au foyer. Une maîtresse femme qui entendait bien...
Parcourir Texte Un Grand Amour m'attend

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J’ai les yeux troublés par le sommeil Je vois flou et le vertige me prend dès le lever Moi, la maladie m’a prise un peu trop tôt… Je voudrais courir derrière les papillons Le nez au vent, les mains devant, La bouche grande ouverte pour avaler le vent… La fatigue comme une eau qui m’inonde Je ne l’ai pas choisie pas plus que ma naissance La douleur m’a prise un peu trop tôt… Je n’ai pas à me plaindre, quantité de malheurs Secouent le monde, je ne suis pas la seule Comme tant d’autres, comme un...
Parcourir Texte L'éphémère et l'enfant

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L’éphémère et l’enfant Virevoltant , dansant, épousant les courants, Une belle éphémère se fige un p’tit instant. Dans son vol pendulaire, elle aperçoit l’enfant, Assis là sur le sol, pleurant à chaudes larmes. Curieuse, la voyageuse veut comprendre le drame, Qui vole au chérubin la lueur de sa flamme A sa vue il se calme, il l’observe et déclame, La triste litanie qui chamboule son âme. Il dit qu’il meurt d’ennui, il n’a aucun ami. Il trouve très injuste tout ce que l’on dit de lui. Il se se...
Parcourir Texte Pertinence Pétales de coton

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Bientôt, j’allais le revoir. En fait, je n’en savais rien. Peut-être, n’allais-je trouver qu’un simple étranger ? Ma mémoire n’est plus que passoire. Je ne peux rien conserver ou si peu. Ça fait mal, les souvenirs ; faut savoir les passer au centrifugeur pour n’en garder que le jus. Ce qui descend dans le gosier, à petites gorgées, ça se digère plus facilement. Elle s’est fissurée, un soir d’hiver tout blanc. Ma mémoire. Je m’en souviens. Il avait neigé un long ruban, immaculé. J’étais bête ;...
Parcourir Texte Une petite chose fragile

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J’avais rendez-vous chez l’ophtalmologiste aujourd’hui. Ce n’était ni la première fois et ce ne sera pas non plus la dernière. À mon âge, on est habitué aux consultations médicales. Rien de bien sorcier. Pourtant, pourtant, tout fut compliqué à accueillir. L’accent du docteur peu enclin au dialogue, sec comme du vieux pain. Sans compter la vendeuse opticienne qui feignait de s’intéresser à ma petite vie.