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Textes, Poèmes en prose en ligne - Bibliothèque

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Parcourir Texte Avril

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C’est le mois d’avril, celui que préfère les météorologues. Début du printemps soumis à toutes les lubies du ciel. D’un ton docte, d’un regard entendu, les spécialistes des ondes nous annoncent l’été avec ses images de terrasse où des chalands épanouis bras dénudés et claquettes aux pieds se font chauffer par un soleil bien trop vigoureux en ne manquant pas d’avoir un mot contrit pour le dérèglement climatique, « ce n’est pas bien normal tout cela ». Puis, le lendemain voire le jour même c’e...
Parcourir Texte Gens de pouvoir

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Un paquet d’entre nous pour ne pas dire la plupart pensent que le pouvoir c’est l’argent, la gloire, la position sociale, l’hôtel particulier, les résidences secondaires, l’une dans les hauteurs de Saint-Tropez, l’autre à Avoriaz et la troisième en Floride, le jet privé le yacht et le parc automobile, sans oublier naturellement le carnet d’adresses… Certes, à moins que l’on n’y soit maladivement allergique ou simplement borné, on ne peut nier que cela offre une multitude de possibilités. Mai...
Parcourir Texte De la patience, la pub et la résilience

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La patience c’est la vie qui me l’a apprise. A force d’attendre sans retour des éditeurs de musique, des labels reconnus, des indés réputés, des majors établies, des programmateurs radio, des agents artistiques, des artistes, des éditeurs littéraires…, j’ai arrêté d’attendre. Oui je suis devenu très patient avec ces gens-là et il en sera probablement de même - aucun retour - jusqu’au jour de ma disparition. D’aucuns me disent que j’existerai artistiquement posthume. Est-ce que cela m’intéres...
Parcourir Texte Que la montagne est belle !

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Je me souviens que la vie me semblait pauvre, morose. N’avait-elle rien d’autre à proposer ? Que ses fadeurs sans joie, ses remarques acerbes, ses épreuves qui laissent à terre ? Etait-ce cela la vie ? Ce machin informe qui vous tombe dessus sans y être invité ? Ce truc difficile qui accable de ses chagrins ? Je me souviens que la vie me paraissait un long tunnel tout sombre où rien ne poussait. Non, pas même la plus petite fleur de l’espoir. Je comprenais le morbide. La mélancolie des année...
Parcourir Texte Vol au-dessus d’un nid de chansons

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La vie est un combat permanent pour un dépressif originel. Pas pour lui les rires faciles ou non, les charmes magiques qui accompagnent la jeunesse, la légèreté, l’insouciance. Non, vraiment pas une partie de plaisirs. Dans ses jeunes années, assommé de cachets prescrits par de gentils psys (entre autres antidépresseurs et régulateurs d’humeur, un cacheton pour préparer le sommeil, un autre pour dormir, un troisième pour préparer le réveil, et un tranxène 50 au petit déjeuner pour bien démar...
Parcourir Texte Au Nom de la Bienveillance

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Est-ce si difficile d'être bon, me demandais-je un jour, Dans ce monde où parfois règne la froideur ? Où les cœurs se referment, prisonniers de la peur, Où la bonté semble parfois être en demeure. Pourtant, je vois autour de moi des gestes de tendresse, Des éclats de lumière dans toute cette détresse. Des sourires offerts, des mains tendues avec délicatesse, Des âmes généreuses semant des graines de sagesse. La bonté, c'est comme un rayon de soleil éclatant, Elle réchauffe les cœurs et apaise...
Parcourir Texte Elle danse

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Elle danse…elle danse…le temps autour d’elle semble s’être arrêté…la lumière du bar éclaire ses cheveux…ils brillent…quand elle secoue la tête au rythme de la musique…la musique se faufile dans le moindre pore de sa peau…elle parait en transe…je la voie sauter,…rebondir…au rythme de la musique… sa bière à la main…dont elle avale une petite gorgée de temps en temps…elle tourne sur elle-même…dans un tourbillon de bonheur…elle s’amuse…je ne l’ai jamais vu comme ça…j’aimerai que cela ne s’arrête...
Parcourir Texte Ailleurs

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Je m’en vais avec la musique dans mes oreilles pour m’évader. Je prends l’avion. Me voilà ailleurs. Loin d’ici. Je veux juste oublier ce que j’entends. Oublier les autres, le monde et mon téléviseur-cracheur d’abject. Je n’en peux plus des horreurs de notre terre. Entre les guerres, les querelles et les outrances. C’est décidé, je pars. Voilà, la mélodie m’emporte. Je suis dans le désert à contempler les dunes jaunies par l’arrogance du Soleil. Je suis dans la forêt des grands pins centenair...
Parcourir Texte On s'prêtera nos mouchoirs !

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Mon amie, J’veux pas qu’tu t’en ailles, même au Paradis, même loin d’ici. C’est pas la peine. Ce serait trop cruelle. J’veux pas du ciel, j’veux pas ton absence, même là bas. C’est pas logique. Ce serait trop bête. J’veux pas qu’tu trouves au dessus des nuages à m’regarder en bas. C’est pas normal. Toi en Haut et moi en bas. C’est quoi son plan à la grande Faucheuse ? Moi j’sais bien c’qui va s’passer : j’suis bien trop fragile. Comme le verre. J’peux pas être forte. Même en l’voulant beauco...
Parcourir Texte Mon coeur dans ma poitrine

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Mon cœur dans ma poitrine Je ne sais plus où je me trouve. J’ai mon cœur dans ma poitrine qui fait « bam, bam », petit oiseau dans sa volière qui me fait mal. Pourquoi souffre-t-il ce soir ? Je l’entends qui déploie ses ailes, j’ai l’impression qu’il se cogne aux barreaux, il ne parvient pas à sortir. Ni même à rester. Il est comme embêté, enchevêtré entre deux mondes. Dans ma cage thoracique et sur le bord de mes lèvres. Ma cage thoracique : Elle est une volière aux oiseaux multicolores. J’e...
Parcourir Texte L'oiseau

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L’oiseau s’est envolé et mon chiot le regarde tête levée vers le ciel. L’oiseau est parti loin d’ici, je ne sais où. J’ignore tout de sa destination. Je ne peux que rester là, avec mon chiot, le regard figé. L’oiseau a décollé comme s’envolent toutes mes pensées et mes chagrins aussi. Je les imagine en grandes arabesques à la rencontre des nuages cotonneux. Est-ce que les oiseaux pleurent eux aussi ? Ont-ils la chance d’essuyer leurs yeux d’un coin des cieux ? Toutes les larmes qui pleuvent s...
Parcourir Texte Requiem

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Ils entrent dans la ville au pas de leurs chevaux. Hier, fiers et droits, ils reviennent aujourd’hui en travers de leur selle. Leurs chevelures dégouttant de sang tracent sur les pavés des virgules incarnats. Leurs mères et leurs femmes se pressent à leurs côtés, escortant ce défilé funèbre des vaincus. Les guerres sont incertaines et pourtant ils les aiment, leur vie leur semblerait bien plate sans elles. Les veuves, les orphelins et les mères à qui on arrache leur fils, dans une ultime doul...
Parcourir Texte Les ricochets

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"Les grandes intensités vivent en nous, malgré nous, en silence "(Christian Bobin) Après le coup de fil d’une amie, je me sentais mal sans bien comprendre pourquoi. J’étais envahie d’une tristesse si puissante que j’en avais la nausée. Puis, me sont revenues les paroles de Mme D. avec qui j’avais rendez-vous quelques heures plus tôt : « Le monde aime la neutralité émotionnelle. Envahir les autres par une émotion positive ou négative, ils vont le vivre comme une intrusion ». Voilà, c’était peu...
Parcourir Texte Kfir

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Il vient tout juste d’avoir un an aujourd’hui. Pris en otage par le Hamas à Gaza. J’ai mal au cœur lorsque je vois le film où ce petit bébé rit et s’amuse avec son père avant le 7 octobre dernier. Avant son enlèvement. Avant la séparation d’avec ses parents. Avant l’horreur. J’ai mal au cœur de voir tant d’innocence bafouée. Tant de violence, tant de douleur. J’imagine, et encore, est-ce que vraiment je le peux ? la souffrance innommable de sa mère, de son père, de toute sa famille. Je voudr...
Parcourir Texte L’étrange destinée du nommé Paul Naref

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L’étrange destinée de Paul Naref Il s’appelait Paul. Paul Naref. Paul aurait préféré Michel mais on ne choisit pourtant ni son prénom ni son nom n’est-ce pas ! Ni sa famille ni de naître à Marseille ou Manille bien que certains adeptes du wokisme prétendent le contraire. Oui, Michel Dépêchetoit par exemple aurait mieux sonné à l’oreille de Paul. Bref c’était un petit coiffeur de province et sa vie manquait singulièrement de relief entre permanentes et brushings. Cependant il adorait son métie...
Parcourir Texte Opercule

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Il parait que je vis sur une autre planète, un lieu étranger à ce monde où nul autre que moi ne peut vivre. Il parait que je dois faire éclater ma bulle comme le savon dans l’air. Il parait que je plane et que je ferai bien d’atterrir. Il parait que je rêve de trop et que ça me fera du tort. Il parait que la vie est au dehors, dans le concret pratique du quotidien ordinaire. Il parait que je suis hors norme, hors des sentiers battus, hors des clous, hors de tout. Hors de hors. Il parait que ...
Parcourir Texte Je voudrais être un oiseau !

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Je voudrais être un oiseau ! Comme les vagues de la mer se cognent aux rochers centenaires, mes assauts intérieurs sont des marées montantes qui me laissent haletante sur le côté. La fougue des puissances qui me visitent s’abat sur les dunes choquées de mes rivages. J’ai la nausée tant les forces invisibles qui arrivent et repartent en un instant claquent le pays où je vis sans y voir personne. Je suis la tempête et la mer, je suis les pierres et le sable…Je suis une île…Je suis…. J’aimerais ...
Parcourir Texte En Altitude

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Esther avait toujours aimé la poésie. Un soir de décembre, elle était allée se réfugier dans une petite chapelle, cachée dans l’écrin des montagnes, à plus de mille mètres d’altitude. Blottie dans le sein des massifs aux cimes enneigées, elle avait trouvé là un lieu pour respirer, un endroit pour se refaire. Elle en avait besoin, il le lui fallait ce moment de tranquillité, cet instant solitaire, seule avec personne. Ou plutôt non, seule avec le Seul, seule avec les paysages, seule dans l’es...
Parcourir Texte Les âtres

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Les Âtres L'écrivain contemplait sa cheminée, et, aux fantômes qui le hantaient, il tint ce passionné discours: -Les êtres sont des âtres ! Voyez comme les Hommes se consument ; voyez le feu intangible qui les anime. Il ne sont rien de plus. Et quoi ? C'est déjà bien assez. Ils sont comme toute cette vie qui se déploie, de la graine à la rose magnifique, et puis fanée et fantastique. Oui, ils ne sont rien de plus, jamais. -Mais voila des fois ils sont moins; des fois, ils sont des âtres étein...
Parcourir Texte Parlez-moi de caste et je...

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us fous sur la gueule Rien écrit aujourd’hui. Un jour sans. Plus ennuyeux, cela fait plusieurs jours de suite sans. Ou plutôt si, j’ai écrit un peu, mais de l’écriture automatique, enchaînant, parfois sans liaison, une idée avec une autre, un sujet après un autre. Ce qui donne des textes totalement indigestes, sauf à être un véritable fan que ça ne gêne pas d’être patient et de tenter de me suivre pas à pas dans mes chemins tortueux. Et si c’était fini ? L’idée, la plume, la création ? Dieu, ...
Parcourir Texte On a tout l'temps !

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Je n’ai pas le temps, je pars en voyage. Je n’ai pas le temps, je suis trop occupé. Je n’ai pas le temps, comment veux-tu que je fasse ? Je n’ai pas le temps, ce n’est pas dans mes priorités. Je n’ai pas le temps, faudra faire avec. Je n’ai pas le temps, t’as qu’à voir mes journées ! Je n’ai pas le temps, toi, t’as tout le temps, pas moi ! Je n’ai pas le temps, ce n’est pas le plus important. Je n’ai pas le temps, le temps passe trop vite. Je n’ai pas le temps, y’a qu’à voir mon agenda ! Je n...
Parcourir Texte ¨La mandarine de Noël

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La mandarine de Noël Errance et désoeuvrement me conduisent jusqu'au supermarché, rien ne m'intéresse, ni les piles de chocolats de l'entrée, ni les guirlandes criardes, les livres ont retenu mon attention quelques instants, puis elle est attirée par des écrans géants où des images aux couleurs artificielles défilent en boucle. Des lions sauvages , des tigres bariolés, des singes hurleurs sont filmés dans leur milieu naturel, des villes effrayantes étalent leurs monstrueuses tentacules. Plus ...
Parcourir Texte Christ est glacé

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Fait froid ce soir, Christ est glacé. Qu’est-c’ qu’il nous fait, y s’ sacrifie. Y’a pas que lui, l’est pas unique, l’est pas le seul non, combien de millions sont morts pour la patrie, combien de héros décadents, combien de roulés boulés, combien d’accidents, combien d’ tombés au champ d’horreur, ça vaut la médaille de la peur. Sacrifié. Pour nous sauver ? Sympa. Et c’est très réussi. Des vies de chiens contre la promesse d’une bienheureuse vie immortelle. On n’a rien demandé nous. Un pays de...
Parcourir Texte Devenez mon amie !

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Devenez mon amie Se sentir totalement recouverte par l’eau de mes émotions. J’ai vécu une journée ordinaire. Pourtant, impossible de dormir : je suis submergée. Telle la marée haute qui monte sans trêve jusqu’à déborder de partout, me voilà emmêlée dans les nœuds de l’émotion fougueuse sans bien comprendre ni pourquoi, ni comment. Se sentir complètement inondée par l’eau de mes ressentis. J’ai respiré des odeurs, j’ai parlé à deux personnes, j’ai regardé un peu l’actualité. J’ai entendu des c...
Parcourir Texte Les âmes à la mer

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« Un beau matin, on vient au monde, le monde n’en sait rien, puis on grandit, on recommence la danse de la vie… ». Ainsi chantait sur son album primal Maxime Le Forestier. C’est ainsi : sans rien avoir demandé ni à Dieu ni à Diable, nous passons du néant au statut de fœtus bouche cousue puis d’être humain. Au début il y a - ou pas - nos parents. Avec un peu de pot ils sont aimants et tentent de comprendre qui est leur enfant pour l’accompagner au mieux dans son développement. Cela prouve qu'...